La psychologie sociale s’est fixée comme champ d’étude l’analyse systématiques des modes de pensée, des conduites humaines et des communications entre les individus, compte tenu du fait que ces individus sont insérés dans une réalité sociale et qu’ils en ont une représentation, ce qui a une influence directe sur la façon qu’ils ont de traiter les informations qui leur proviennent du milieu extérieur et donc sur leurs comportements.
Ils sont très nombreux et se répartissent en différentes catégories parmi lesquelles les plus importants concernent :
Utilisée pour réaliser des recherches sur un thème particulier, l’étude de documents porte sur un ensemble d’éléments appelés corpus, c'est-à-dire les documents qui sont soumis à l’épreuve.
Ces documents sont issus d’une époque antérieure et permettent alors d’établir une comparaison, ou sont contemporains de l’époque du chercheur et se destinent à l’approfondissement d’un sujet de recherche.
Cette méthode comporte un certain nombre de limites, telle la sélection des documents qui implique un risque de subjectivité de la part du chercheur mais aussi de la part de son auteur. L’analyse risque alors de se baser sur des données non représentatives. Par ailleurs, l’accès aux documents est un frein important, tout comme la lourdeur général d’un tel dispositif. Enfin, les archives constituent un accès indirect aux opinions.
L’observation peut tout d’abord être directe ou indirecte. La première consiste en un enregistrement au moment de l’émission du comportement, la seconde à un enregistrement du comportement par un médiateur humain ou mécanique
L’observation peut également être naturelle ou participante. Elle est dite naturelle lorsque l’observateur se tient à l’écart de façon à limiter les réponses réactives, à l’inverse, elle est participante si l’observateur se mêle au groupe, comme c’est le cas en ethnologie par exemple.
Les expériences ont montré qu’il était préférable de se mêler à un groupe pour mieux le comprendre, notamment parce qu’il existe toujours des réponses réactives, même dans le cas d’une observation naturelle (vois l’effet Hawthorne).
L’exploitation d’un temps d’observation requiert une grille d’observation afin d’enregistrer les comportements :
Nom du comportement |
Définition du comportement |
Sujet 1 |
Sujet 2 |
Sujet 3 … |
A |
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x |
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x |
B |
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A |
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C |
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x |
A |
X : comportement présent
A : comportement absent
Limites :
Au travers de techniques d’interrogation, l’enquête cherche à atteindre de la façon la plus directe possible, les motivations, les attitudes ou encore les représentations des individus.
L’enquête comporte une phase qualitative contenant des entretiens d’observation (élaboration et passation) puis une phase quantitative comprenant les questionnaires et des entretiens d’exploration. La phase qualitative se base sur un échantillon très important afin d’obtenir un certain degré de représentativité, alors que la phase d’exploration porte sur un échantillon contrasté, caractérisé par des représentations égales des différentes strates de la population visée par l’enquête.
Les entretiens peuvent être :
Il existe différents modes de passation :
Les questions peuvent être fermées et comporter trois réponses possibles (oui, non, ne sait pas) ou ouvertes lorsque c’est le sujet qui rédige sa réponse. Cette dernière formulation est cependant peu utilisée, notamment car elle implique un temps d’exploitation très important.
Les questionnaires peuvent également se présenter sous la forme d’un QCM, sur lequel l’individu coche la ou les réponses correspondant à sa pensée, ou sous la forme d’échelles d’attitudes présentées comme un continuum.
Limites :
Expérience : effet de Halo, datée de 1975 et réalisée par Clifford
Sujets : enseignants
Tâche : Evaluer des enfants selon plusieurs dimensions d’après leur photo (jugement d'intelligence, évaluation des chances de succès à l'école, évaluation de l'intérêt probable de leurs parents pour leurs activités scolaires)
Résultat : les enfants jugés ‘beaux’ sont perçus par les professeurs comme plus intelligents, disposant de davantage de chances de réussite scolaire et ayant des parents plus investis dans leur apprentissage.
L’effet de Halo est donc un biais cognitif par lequel une caractéristique positive ou socialement désirée et attribuée à un individu, tend à conférer à ce dernier, un ensemble de traits positifs a priori indépendants.
Le processus inverse existe également concernant les caractéristiques négatives et se retrouve particulièrement dans les processus de création des jugements racistes.
L’expérimentation est une situation provoquée par un expérimentateur et dans laquelle il contrôle un certain nombre de variables, dites variables indépendantes et en neutralise d’autres, dites variables contrôlées. Il mesure l’effet de cette manipulation sur les conduites des organismes observés, ces conduites étant nommées variables dépendantes.
Limites : sur le terrain, il n’est pas possible de contrôler toutes les variables. C’est le cas en laboratoire mais les situations sont alors superficielles.
Il est fut initié par Watson en 1910 et apparut en France à compter des années 30. Il se développa en réaction aux méthodes introspectives. L’introspection se définit comme une connaissance de soi, réalisée par soi-même. Elle fut très utilisée par les philosophes qui s’auto-observaient et inféraient des lois générales afin de comprendre le comportement des individus. Cette démarche était donc particulièrement subjective.
Le béhaviorisme trouve son origine dans les travaux de Claude Bernard en médecine sur la méthode expérimentale ainsi que dans les études de Pavlov sur le conditionnement au début du XXème siècle.
Les béhavioristes nient donc l’importance du traitement de l’information opéré par le sujet lorsqu’il est confronté aux stimulations extérieures. Ils schématisent donc le stimulus puis la réponse, intervenue telle un réflexe :
Selon les théories béhavioristes, tout comportement est explicable et modifiable grâce à l’analyse ou à la manipulation des caractéristiques de l’environnement.
Le béhaviorisme permit de passer d’une étude de l’individu en termes d’émotions et de motivations (philosophie) à des recherches expérimentales basées sur un recueil de données et un souci de preuves.
Il s’agit d’un courant contemporain du béhaviorisme mais qui s’y oppose dans la mesure où il attribue une grande importance aux activités mentales des individus, qui sont indispensables à la compréhension de la signification de la réponse émise par le sujet :
L’individu est un médiateur.
Aujourd’hui, le schéma utilisé est le suivant :
On considère en effet que le sujet possède des a priori sur le stimulus avant de le percevoir et ne le traite pas de façon objective : en cela, ce schéma se rapproche d’une théorie cognitiviste.
Le gestaltisme met donc l’accent sur les activités mentales alors que le béhaviorisme associe le comportement au renforcement.
Né dans les années 60, il se centre sur le sujet en tant que système de traitement de l’information. Les cognitivistes recherchent donc les mécanismes cognitifs à l’origine de l’émission d’un comportement ou d’un jugement.
On peut citer, entre autres, le phénomène du faux consensus, c'est-à-dire le fait que les individus ont tendance à considérer que leur façon d’agir est plus répandue que la tendance inverse, et ce, en l’absence de statistiques.
Elle fut initiée par George Herbert Mead, sociologue puis développée par Ervin Goffman. Cette théorie défend l’idée que nos comportements et nos points de vue, dépendant des rôles sociaux que nous avons intériorisés.
Ils développèrent les concepts de :