Les éclairages de Saverio
Chaque semaine, un éclairage pour mieux se comprendre
Eclairage de Saverio
Mode ZEN

Comment plaire, et se plaire, à tout âge ?

Chaque période de l’existence a ses belles histoires et ses atouts spécifiques pour bien les vivre. Comment plaire tout en en avançant en confiance et en se plaisant aussi à soi-même ?

Plaire et se plaire, cette question nous travaille toute la vie. Très jeune, nous avons hâte de vérifier notre capacité de charmer l’autre. Au fil du temps, nous prenons encore plaisir à recevoir un compliment, à susciter l’intérêt, l’admiration, l’amour, le désir dans le regard des autres. Nous ne nous y prenons pas de la même manière et nous tentons de nous ajuster en fonction des atouts qui changent avec le temps et avec notre relation au corps. Logiquement, nous nous appuyons plus sur les signes extérieurs de beauté à trente ans quand l’apparence du corps est flatteuse, que sur des qualités intérieures. L’équilibre change au fil des années quand nous gagnons en expérience et en maturité. Ce que nous perdons en jeunesse, nous le gagnons en profondeur. C’est rassurant, car même si l’envie de plaire reste forte et que nous avons encore des outils pour charmer, il arrive souvent que nous ne trouvions pas grâce à nos propres yeux et que nous n’osions pas aller vers l’autre. Comment plaire quand on ne se plait pas à soi-même ?  Peut-être commencer par se dire que nous sommes tous déçus certains jours devant le miroir ; à tout âge ! De quoi relativiser nos doutes sur nous-mêmes. Reste à faire le tour de  toutes nos qualités, histoire de s’aimer un peu plus et de reprendre confiance en nous. Sûrs de nos points forts, nous savons mieux nous valoriser… et nous plaisons plus facilement. Quels sont-ils ? Réponse, âge par âge…

30 ans, l’âge de tous les possibles

A trente ans, tout semble possible. La vie est devant soi ! Vous faites peut-être partie des nombreuses personnes qui semblent vivre ainsi ce bel âge. C’est un point de basculement dans la vie adulte où l’on se sent souvent à la fois en possession de sa liberté d’action et de toutes ses capacités de charmer, pour rêver et se projeter dans de belles histoires à venir. C’est vrai pour toutes les formes de relations : avec les amis, les collègues, et bien sûr les amoureux (amoureuses) réels ou espérés. Tout est à bâtir, à conquérir : la place au travail, la vie de couple et familiale avec les enfants, et cela pousse vers les autres. Les femmes, notamment, sont plutôt exigeantes avec elles-mêmes pour se présenter sous leurs meilleurs aspects, mais aussi avec autrui qui doit « remplir toute les cases » de l’homme presque parfait, et donc dans la relation également en pensant que vos deux profils doivent sen correspondre complètement sur un site de rencontre comme dans la vie. Elles entendent plaire et elles veulent absolument que « ça marche ». Plaire est toujours agréable, indépendamment de la suite que peut prendre le tandem amoureux. Sauf que chez beaucoup de trentenaires, ce but semble premier au point de précéder et d’occulter votre propre désir et vos sentiments. Même si vous rêvez d’amour et d’une histoire au long cours… 
Quelles limites ?
D’un côté, vous allez de l’avant « toute voile dehors » pour plaire en comptant sur votre jeunesse, vos atouts physiques, votre énergie, votre dynamisme. De l’autre, vous êtes néanmoins dépendants du regard d’autrui et de ce que les autres pensent de vous, ce qui risque de vous pousser à vivre les choses de façon plutôt extérieure. Sauf que personne ne souhaite se retrouver dans cette position d’attente et de dépendance vis-à-vis du regard des autres. Du temps est nécessaire pour le reconnaître. Le risque est d’être déçu par les aventures… L’échange avec l’autre se fait dans le même sens : l’autre me trouve belle/beau et me désire, donc j’éprouve du désir et je me trouve belle/beau. Une dynamique qui peut vite s’essouffler et explique certaines difficultés des trentenaires à s’engager dans une relation durable, ou bien à la faire évoluer après l’arrivée d’un premier enfant quand l’image des partenaires change. 
Ce que vous pouvez faire
* Observez-vous davantage : Prenez le temps de vous posez des questions : êtes-vous détendu, heureux, authentique quand vous êtes avec l’autre ? La relation s’engage bien ou évolue positivement si vous êtes en couple depuis un moment. Vous sentez-vous stressé, évalué ou même jugé ? Cela peut être grisant au début, mais pas indéfiniment. Car s’il est bon de plaire, il est aussi capital de « se plaire avec l’autre », de se sentir bien, tout simplement. Une évidence qui nous échappe parfois... Il ne suffit pas de plaire, mais de bien plaire pour se plaire et au final mieux plaire à l’autre dans un échange mutuel enrichissant.
* Comptez sur votre sensualité : Une chance ! Comme bien des trentenaires, vous vous sentez plutôt libre avec votre sexualité. Plus que les générations qui vous ont précédées. De quoi vous aider à vous connecter à vos sensations et à vos émotions, indépendamment du regard de l’autre. Soyez à l’écoute de tous vos sens et de vos plaisirs, vous saurez faire les bons choix et développer une sensualité plus active dans votre couple, ce qui ne peut que plaire à votre partenaire.

40 ans, apprendre à s’aimer mieux

Renversement à la quarantaine : vous plaire devient prioritaire sur le fait de plaire à autrui. Si l’image que vous renvoie le miroir vous convient, d’autres peuvent y adhérer également. D’où votre investissement dans les cours de danse, de gymnastique, de musculation... C’est le signe que vous avez intériorisé votre désir, qui ne passe plus exclusivement par le regard de l’autre. Si un vent de liberté souffle sur ces belles années de la vie, le tableau n’est pas tout rose, bien sûr. Vous tendez vers cette libération, mais celle-ci n’est pas facile à conquérir. Cela peut parfois devenir une fuite en avant.
Quelles limites ?
Vouloir se plaire n’est pas gagné d’avance. Selon l’histoire familiale et conjugale, on peine parfois à apprécier l’image que revoie le miroir. A la quarantaine, les années de fécondité commencent à s’éloigner et les enfants grandissent, quand on en a eu, et il n’est pas toujours simple de passer ce cap. C’est aussi le moment où l’on commence à traquer les premiers signes de l’âge. Autre difficulté : à la différence des trentenaires, vous ne vous sentez pas vraiment libres d’aller vers les hommes/femmes qui vous plaisent…
Ce que vous pouvez faire :
* Aimez-vous, prenez soin de vous. Si vous soignez spontanément votre image pour vous plaire, n’oubliez pas de vous faire du bien, en sortant d’une logique d’excellence et en allant vers plus de douceur envers vous-même.
* Réconciliez-vous avec votre image : Vous savez que le miroir ne peut vous renvoyer l’image d’extrême jeunesse et de beauté sans défaut véhiculée par les médias, même  s’il n’est pas facile d’y renoncer vraiment. Une personne épanouie, avec des formes et des rides d’expression, est plus attirante et plaisante que les adolescentes filiformes des magazines de mode.
* Libérez-vous d’une image négative : Un jugement trop sévère sur vous-même, vous faisant perdre votre confiance dans votre potentiel, découle souvent d’une histoire ancienne. L’image que l’on a de soi se construit aussi dans l’enfance. Vous avez pu être victime de réflexions maladroites des proches ou des amis d’alors et vous vous dévalorisez depuis. La quarantaine est justement un moment propice pour prendre de la distance avec cet héritage et s’affirmer tel que l’on est.  A cette période, les individus s’autonomisent vis-à-vis de leurs parents. Revenir sur des blessures anciennes, en discuter avec vos proches ou avec un thérapeute peut vraiment être libérateur.

50 ans, se recentrer sur soi

Il n’est pas rare qu’on entende : « elle/il a plus de cinquante ans, elle/il est magnifique ! » A quoi vous êtes sûrement tenté de répondre : « oui, cinquante ans c’est encore jeune. » La majorité d’entre vous travaille, ce qui n’était pas le cas des femmes auparavant, et le maintien dans la vie active vous encourage à faire attention à votre ligne… bref, à vous soucier de vous et du regard des autres pour continuer à plaire et à vous plaire.  Après le départ des enfants, vous êtes aussi très nombreux à vous investir dans des associations, à développer vos talents ou à suivre des stages de yoga, de méditation, vous permettant de mieux vous connaître et de trouver la paix en vous. Autant de nouvelles ressources pour faire évoluer positivement l’idée que vous avez de vous. Le retentissement de ces changements dans la vie intime est très important.
Quelles limites ?
Pour les femmes, la ménopause et des symptômes qui l’accompagnent viennent parfois troubler la sérénité de cette tranche de vie. Même si l’âge de faire des enfants est déjà passé, ce bouleversement physiologique fait tourner la page radicalement. Il est vrai que l’on prend souvent un peu de poids, ce qui n’aide pas le moral. Enfin, même si les enquêtes sur la sexualité des Français montrent que vous êtes toujours bien décidé à profiter d’une belle sensualité, certaines personnes regrettent d’y prendre moins plaisir. Autant de désagréments qui égratignent l’idée que l’on se fait de soi. Le doute ne fait pas bon ménage avec la confiance en soi.
Ce que vous pouvez faire
* Misez sur une nouvelle sensualité : Si vous sentez votre libido fléchir un peu, dites vous que c’est un cap. Vous pouvez aussi découvrir une autre sensualité, être plus dans le toucher et les caresses afin de cultiver la tendresse.
* Mettez à profit votre créativité jusque dans la relation quotidienne et même dans l’intimité.

60 ans, le bonheur de ce qui est accompli

C’est le moment d’être grand-parent pour beaucoup d’entre vous. Bel accomplissement de la vie. La soixantaine est devenue un âge « carrefour » qui complique vos attentes et votre image. Vous êtes ainsi une mamie ou un papi accomplis et toujours le parent sur lequel vos enfants peuvent compter. Comme pour un nombre croissant de personnes, vous travaillez encore, tout en étant célibataire.  Voilà ce qui diversifie le profil des sexagénaires ces dernières années. Cela reste exaltant car la vie est pleine de rebondissements et de belles rencontres sont possibles.
Quelles limites ?
Ce n’est pas facile de faire concorder les rôles d’adulte, de parent et de grand-parent. Sur le papier, rien ne s’y oppose, mais c’est dans la tête que c’est plus compliqué, pour changer de registre. Aussi en termes de disponibilité… Où trouver du temps pour prendre soin de vous, restez en forme et disponible pour vos amis ou pour une femme/un homme dans votre vie ? Votre énergie a des limites !
Ce que vous pouvez faire
* Posez vos limites : Si vous vous sentez pressé de toutes parts, sachez dire stop de temps en temps, à votre patron, au responsable d’une association qui vous sollicite beaucoup, et même à ceux que vous aimez, à vos enfants pour garder vos petits-enfants, par exemple. C’est important de s’investir pour les autres, mais il est capital de ménager votre énergie et votre vie personnelle. C’est une manière, pour vous, de rester connecté à vos besoins, mais aussi de renoncer à plaire à tout pris pour vous plaire davantage à vous-même, et vous sentir mieux.
* Misez sur vos atouts : Qu’est-ce qui plait chez vous ? Posez-vous cette question pour faire le tour de vos points fort. Vos yeux rieurs, votre sourire, votre allure, mais aussi des qualités plus intérieures, comme la curiosité, votre culture dans tel ou tel domaine, vos talents artistiques, votre goût pour le voyage… Une manière de valoriser tout ce que vous êtes devenu au fil des années et qui fait votre richesse autant que votre charme !


Saverio Tomasella

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