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Exister et s'affirmer dans le groupe
Quelles soient strictement professionnelles, amicales ou conflictuelles, les relations que nous entretenons avec nos collègues sont toujours primordiales pour l’épanouissement dans le travail.
L’affirmation et l’estime de soi
La capacité à nous affirmer dépend notre aptitude à nous percevoir comme l’égal de l’autre, en cela, elle est liée à l’image que nous portons sur nous-même, relevant elle-même du narcissisme.
Le narcissisme se construit dans l’enfance et s’appuie sur les relations parent-enfant. Une éducation trop stricte, des humiliations répétées ou encore des exigences démesurées peuvent conduire l’enfant à intérioriser une image négative et insatisfaisante de lui-même.
Un travail personnel avec l’aide d’un psychologue ou d’un psychanalyste permet de comprendre l’origine de ces mécanismes et d’améliorer l’image de soi. Des activités telles que le théâtre développent la capacité à s’affirmer. Jouer un rôle permet en effet de dépasser ses craintes en adoptant le comportement d’un autre. L’équitation, dans la relation qu’elle implique avec le cheval, permet aussi de prendre confiance en soi. Des pratiques thérapeutiques sont d’ailleurs nées de ces deux activités : le psychodrame pour le théâtre, l’équithérapie pour l’équitation.
Améliorer sa communication
La définition éthymologique de l’acte de communiquer (‘mener ensemble’, ‘mettre en commun’) nous rappelle que communiquer ne se résume pas au simple fait de parler. Au contraire, c’est établir une relation avec l’autre afin de lui transmettre quelque chose. Selon l’école de Palo-Alto, « on ne peut pas ne pas communiquer » car toute communication est un comportement et il n’existe pas de non-comportement.
La communication revêt donc deux aspects, le message et la relation (entre l’émetteur et le récepteur). Pour bien communiquer, les interlocuteurs doivent partager un socle commun de connaissances. Au travail, il s’agira de la culture d’entreprise, de la maîtrise des compétences, des activités réalisées dans l’emploi, de la connaissance des fonctions respectives et enfin de ‘l’histoire relationnelle’ entre les interlocuteurs.
Nous communiquons par deux vecteurs : Le verbal et le non-verbal. Le premier renvoie aux signes linguistiques, le second concerne l’ensemble des informations transmises par des signes extérieurs (les gestes, les mimiques, la tonalité de la voix…). Améliorer sa communication peut ainsi consister à veiller à la congruence des deux messages. Pour s’imposer et s’affirmer auprès de ses collègues, il ne suffit donc pas de donner un ordre ou de demander le respect, il faut aussi adopter un comportement qui le signifie (parler clairement, suffisamment fort, regarder dans les yeux, bras non croisés, tête haute…).
Compétences et place dans le groupe
Comme nous l’avons vu ci-dessus, communiquer nécessite un référentiel commun, un socle de connaissances mutuellement partagées par les membres du collectif. L’affirmation dans le groupe s’acquière donc aussi par la maîtrise des compétences, le respect des règles de métier et le partage de valeurs liées à la notion de travail bien fait.
Les recherches menées par Sandrine Caroly au sein de la police nationale montrent, par exemple, comment l’intégration au sein du groupe relève de rituels de passage destinés à tester la résistance à la peur, elle-même au cœur des mécanismes de défenses permettant de poursuivre le travail.
Dans les métiers manuels, la notion de beau geste est fondamentale: Celui qui ne respecte pas les règles de métier qui permettent sa réalisation, ne sont pas reconnus comme membre de la communauté et ne peuvent donc pas s’y affirmer.