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Découvrez et apprenez, pas à pas, les fondements de la psychologie
Cours de Psychologie
Mode ZEN

2 - Histoire et méthode

I - Naissance de la psychologie scientifique (19ème siècle)

  1. Objectifs

Il s’agit de mettre en relation des sensations individuelles avec des stimulations de l’environnement et de mesurer les réactions psychophysiques.

La psychophysique est dérivée du modèle de Fechner (1860) cherchant à établir des relations quantitatives entre des stimulations physiques de lumière, de poids et de son et des observations internes au sujet (c'est-à-dire les sensations). On peut donc dire que la psychophysique recherche la plus petite différence perceptible entre deux stimuli.

Initiée par Helmholtz (1821-1894), elle fut reprise par Wundt (1832-1901) qui créa le premier laboratoire de psychologie expérimentale en travaillant sur le système nerveux et en calculant les temps de réaction.

  1. Le premier laboratoire de psychologie expérimentale

Pour Wundt, « tout passe par l’introspection expérimentale » (1879). Sa méthode consiste donc à envoyer différentes stimulations à un sujet et à l’interroger sur ce qu’il ressent.

Plusieurs critiques peuvent donc être émises :

  • la même stimulation peut entraîner des réponses différentes selon le sujet interrogé, voire selon le moment où un même sujet est questionné, la méthode est donc très subjective
  • la vérification de la réponse donnée par le sujet est impossible
  • l’expérimentation ne peut être reproduite chez les enfants ou les animaux car ils n’ont pas accès au langage
  1. La révolution béhavioriste

Elle débute avec l’affirmation de Pieron (1908) selon lequel il faut renoncer à étudier la conscience pour ne considérer que l’organisme dans son milieu. En 1913, Watson affirma que l’Homme, comme tout organisme, ne peut être connu qu’au travers de son comportement. Ainsi, dés le début du 20ème siècle, la psychologie devient l’étude des comportements, autrement dit, le béhaviorisme.

II - Du béhaviorisme à la psychologie cognitive

  1. Le béhaviorisme
    1. Principes fondamentaux

Le béhaviorisme ne nie pas l’existence de la conscience, mais rejette l’intérêt de son étude au profit des comportements, c'est-à-dire des actions observables et mesurables de l’organisme humain ou animal. Le psychologue béhavioriste ne prend donc prendre en considération  que ce qu’il peut observer objectivement : les stimuli de l’environnement et les réactions du sujet.

  1. Le schéma stimulus Images réponse

Le stimulus se définit comme tout phénomène susceptible de provoquer une réponse. Il se caractérise par des dimensions physiques et ou chimiques. La réponse correspond à toute manifestation comportementale provoquée par un stimulus. Elle est plus ou moins complexe et peut être de nature réflexe ou volontaire. A chaque stimulation correspond donc une certaine réponse.

Selon les béhavioristes, toute activité humaine peut être expliquée par le schéma stimulus/réponse représentée par la formule suivante :

R = f(S)

Selon cette formule, on peut déterminer la réponse d’un individu si l’on connaît le stimulus et inversement. En cela, le béhaviorisme est une psychologie expérimentale car le psychologue expérimente de façon à obtenir une relation de cause à effet entre un stimulus et une réponse.

La réponse peut être d’origine éducative (elle est la conséquence d’un apprentissage) ou peut être sous l’unique dépendance du sujet.

  1. Le comportement répondant

Les comportements répondants sont définis comme les comportements de type I, appelés aussi classiques ou pavloviens. Ils sont donc la conséquence d’un conditionnement, qui correspond à l’instauration d’une relation entre deux stimuli.

Exemple concret :

Pavlov considéra un stimulus neutre (le son d’une cloche) et un stimulus spécifique qui déclenche la réaction souhaitée chez le chien (présentation d’un os). L’os est alors appelé stimulus inconditionnel et la salivation, une réponse inconditionnelle (car il n’est pas nécessaire d’établir une relation entre ces deux éléments).

Pavlov créa une association entre les deus stimuli (neutre et spécifique) en faisant sonner la cloche à chaque présentation de l’os :

Stimulus neutre + stimulus inconditionnel = réponse inconditionnelle
cloche + os = salivation

Lorsque le seul stimulus neutre provoque la réaction attendue, le conditionnement est atteint. Le stimulus neutre (cloche) est devenu un stimulus conditionnel provoquant une réponse inconditionnelle.

Limite : le conditionnement est temporaire car le sujet est passif et ne fait que subir la relation produite de l’environnement.

  1. Comportement opérant

Il désigne un comportement qui va exiger une action de la part de l’individu sur l’environnement, il appartient au type II, c'est-à-dire de type instrumental ou skinnerien. Il est donc issu d’un apprentissage par essai et par erreur.

Exemple concret :

Skinner place un chien dans une cage dans laquelle se trouve un levier. Lorsque le chien y appuie, une nourriture tombe. L’apprentissage consiste donc en une sélection des opérations qui lui sont favorables.

Il se crée alors une association entre les stimulations présentes, le comportement effectué par l'animal et l'effet, favorable ou défavorable pour lui, produit par ce comportement sur l'environnement physique ou social.
Les stimuli peuvent être de deux sortes : positifs et sont alors appelés discriminatifs positifs (abrégés SD) ou négatifs ou discriminatifs négatifs (abrégés S∆).Un stimulus discriminatif est un stimulus en présence duquel la probabilité ou la fréquence d'une réponse est modifiée dans le sens d’une augmentation ou d’une diminution.


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