Mode ZEN
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Expliquer la mort à mon enfant ?
La mort est un des thèmes sur lesquels les enfants questionnent le plus les adultes, notamment ses parents. S'il est difficile d'aborder la question de la mort, nous devons y voir une manifestation des résonnances que ce thème connaît chez l'adulte plus que chez l'enfant. Pourquoi parler de la mort à l'enfant ? Comment le faire ?
La mort, quelle mort ?
La conception que les enfants se font de la mort évolue à chaque âge qu'ils traversent. Schématiquement, cette maturation se fait selon 5 étapes relativement bien définies. Les réponses que nous pouvons leur apporter se doivent d'être adaptées à leur développement.
Entre 0 et 3 ans, il n'existe pas de distinction entre la séparation et la mort. L'enfant est dans une relation symbiotique avec l'adulte. Toute absence de celui-ci provoque une insécurité totale sur la possibilité pour le bébé de satisfaire à ses besoins vitaux. L'absence est la mort, et vice-versa.
Entre 3 et 5 ans, la mort appartient à un cycle. Elle ne connaît pas le caractère définitif que nous, adultes, lui reconnaissons. Ainsi, les êtres appartiennent à un tout en perpétuelle répétition. La mort et la naissance forment le point de fermeture du cycle. A cette époque, l'enfant confronté à la mort d'un proche pourra dire qu'il va revenir, voire qu'il va renaître. C'est l'époque où ils inventent des histoires, sur la grand-mère partie faire un voyage au ciel dont elle va revenir. La mort ne peut-être définitive puisque l'enfant n'a pas accès à la notion d'éternité.
Entre 0 et 3 ans, il n'existe pas de distinction entre la séparation et la mort. L'enfant est dans une relation symbiotique avec l'adulte. Toute absence de celui-ci provoque une insécurité totale sur la possibilité pour le bébé de satisfaire à ses besoins vitaux. L'absence est la mort, et vice-versa.
Entre 3 et 5 ans, la mort appartient à un cycle. Elle ne connaît pas le caractère définitif que nous, adultes, lui reconnaissons. Ainsi, les êtres appartiennent à un tout en perpétuelle répétition. La mort et la naissance forment le point de fermeture du cycle. A cette époque, l'enfant confronté à la mort d'un proche pourra dire qu'il va revenir, voire qu'il va renaître. C'est l'époque où ils inventent des histoires, sur la grand-mère partie faire un voyage au ciel dont elle va revenir. La mort ne peut-être définitive puisque l'enfant n'a pas accès à la notion d'éternité.
Un concept survient
Vers 5 ans, le concept de mort se constitue chez l'enfant et va de paire avec son accès à la symbolisation. Elle devient l'opposé de vivant et prend une dimension anxiogène pour lui. C'est l'apparition des monstres et autres morts-vivants. La mort qui n'est toujours pas irréversible pour lui l'expose à la possibilité d'un retour mais sous la forme d'un "individu" inquiétant voire malfaisant.
C'est vers 7 ans que la mort devient définitive. Elle s'appuie sur la représentation du corps que l'enfant commence à acquérir. Ses questions s'orientent alors régulièrement autour du devenir du mort et plus particulièrement de son cadavre. Désormais, la vie est bornée par la naissance et par la mort.
C'est vers 7 ans que la mort devient définitive. Elle s'appuie sur la représentation du corps que l'enfant commence à acquérir. Ses questions s'orientent alors régulièrement autour du devenir du mort et plus particulièrement de son cadavre. Désormais, la vie est bornée par la naissance et par la mort.
La mort
A 12 ans, l'enfant possède une représentation de la mort similaire à celle des adultes. C'est un concept qu'il sait manier. C'est à ce moment que la mort devient la finitude de sa propre existence. C'est donc à partir de là que l'enfant est en mesure de prendre conscience des dangers de la vie quotidienne.
Toutefois, comme pour l'adulte, il entre rapidement dans le déni de sa propre mort. En effet, elle est un interdit de la pensée. Il existe une impossibilité pour le psychisme de se penser comme terminé. L'homme s'il pense la mort le fait toujours depuis la mort de l'autre.
Toutefois, comme pour l'adulte, il entre rapidement dans le déni de sa propre mort. En effet, elle est un interdit de la pensée. Il existe une impossibilité pour le psychisme de se penser comme terminé. L'homme s'il pense la mort le fait toujours depuis la mort de l'autre.
Parler de la mort à son enfant ?
Que les parents le veuillent ou non, ils ne peuvent échapper aux questionnements de l'enfant qui sont fondateurs de son rapport au monde. Ainsi, l'enfant questionnera toujours sur les thématiques existentielles telles que la sexualité, les origines ou la fin de la vie. Pour autant, s'il est indispensable de répondre authentiquement à ces questions, rien ne sert de les susciter. L'enfant questionne selon un rythme qui lui est propre et serait incapable d'intégrer des réponses qui n'auraient aucun lien avec ses questionnements à lui.
Quand la place du mort façonne la réponse à apporter
Au-delà des stades exposés plus avant, il est important de resituer la mort dans le champ du développement psychique infantile tel que nous l'enseigne la psychanalyse. L'enfant fait rapidement des liens douloureux pour lui entre la mort de l'autre et le contexte relationnel dans lequel il se trouve.
Par exemple, en plein dans la période agressive du complexe d'Œdipe, un petit garçon peut associer la mort de son père à son désir inconscient de destruction du rival. Sur le plan de l'imaginaire, la mort du père réalise le fantasme de meurtre perpétré pas le fils. Une intense culpabilité peut en résulter. En attribuant aux désirs la capacité de façonner le monde à leur image, elle l'enferme dans la toute puissance de la pensée : penser c'est faire !
Ainsi quand l'enfant est confronté à une mort difficile à intégrer, il est primordial de chercher l'aide d'un professionnel qui, habitué à contextualiser la souffrance, aidera à élaborer la réponse la plus structurante pour son développement.
Par exemple, en plein dans la période agressive du complexe d'Œdipe, un petit garçon peut associer la mort de son père à son désir inconscient de destruction du rival. Sur le plan de l'imaginaire, la mort du père réalise le fantasme de meurtre perpétré pas le fils. Une intense culpabilité peut en résulter. En attribuant aux désirs la capacité de façonner le monde à leur image, elle l'enferme dans la toute puissance de la pensée : penser c'est faire !
Ainsi quand l'enfant est confronté à une mort difficile à intégrer, il est primordial de chercher l'aide d'un professionnel qui, habitué à contextualiser la souffrance, aidera à élaborer la réponse la plus structurante pour son développement.