Face aux blessures anciennes, comprendre ou pardonner ?
Certaines blessures ne guérissent pas par le simple passage du temps. On croit avoir tourné la page, mais une colère sourde, un chagrin tenace, une incompréhension persistante restent là, comme en veille. Alors la question revient : faut-il pardonner pour avancer ? Ou comprendre pour s’apaiser ? Si le pardon est souvent présenté comme un idéal de paix intérieure, il ne suffit pas toujours. Face aux blessures anciennes, le besoin de sens peut parfois primer sur le geste du pardon. Le pardon : un concept chargé Pardonner est un mot lourd, souvent mal compris. Il ne signifie pas excuser, oublier, minimiser. Mais dans l’imaginaire collectif, il reste associé à un…
Les banlieues, la décolonisation et la société française
Parler des banlieues, c’est souvent parler de présent : de relégation, de difficultés sociales, de tensions visibles. Mais ce que…
La personnalité extravertie
Toujours en mouvement, à l’aise en public, tourné vers l’action et le lien social… L’extraverti est souvent perçu comme dynamique,…
Le test de personnalité HEXACO
Moins connu que le modèle des Big Five, le test HEXACO gagne pourtant en reconnaissance dans les milieux de la…
Après une rupture : peut-on raviver un amour perdu ?
Quand une histoire d’amour s’effondre, il ne s’agit pas seulement d’un lien qui se brise, mais d’un monde intérieur qui vacille. Le couple n’est jamais un simple arrangement à deux ; il condense des projections, des blessures anciennes, des espoirs de réparation. Refaire vivre un amour, ce n’est pas seulement rallumer un feu ; c’est revisiter ce qui, dans l’inconscient de chacun, avait investi ce lien. La question n’est donc pas : “Peut-on recommencer ?”, mais plutôt : “Peut-on le réinventer autrement, à partir de ce qui a été mis en lumière ?” Quand l’amour meurt, que reste-t-il ? Une relation ne se défait jamais tout à fait au moment où elle s’arrête. L’autre continue…
Ai-je le droit d’aller bien sans être amoureux·se ?
Peut-on se sentir comblé·e sans être amoureux·se ? Derrière cette question en apparence anodine se cache une injonction silencieuse mais tenace. Dans l’imaginaire collectif, l’amour romantique n’est pas seulement un idéal ; il est devenu une condition implicite du bonheur. Pourtant, de nombreuses personnes expérimentent…
Quand l’amour sert à combler une faille
Certains amours semblent naître d’un élan vital, d’un désir de rencontre, d’une joie partagée. D’autres, plus silencieusement, prennent racine dans un manque. Quand l’amour devient une tentative de réparation intérieure, il ne s’adresse plus seulement à l’autre, mais à une faille ancienne que l’on cherche,…
Sortir pour rencontrer, ou pour ne pas rester seul·e ?
Quand la recherche de lien masque une fuite du vide ou de l’ennui existentiel. On dit que l’on sort pour se changer les idées, pour rencontrer, pour créer du lien. Mais parfois, derrière cette motivation affichée, se cache un besoin plus profond, plus flou, parfois…
Désir d’enfant : liberté ou pression intérieure ?
Dire « Je dois avoir un enfant » n’est pas simplement exprimer un projet de vie. Cette formulation révèle souvent…
Avortement : comprendre le sentiment de honte
Dans les sociétés où l'avortement est légal et reconnu comme un droit, on pourrait penser que cette décision médicale s'accompagne…
La place de l’enfant « invisible » : une stratégie de survie ?
Certain·e·s enfants ne font pas de bruit. Ils ne dérangent pas, ne réclament rien, semblent s’adapter à tout. On les…
Les rêves pendant la grossesse : une fenêtre sur l’inconscient maternel
Lorsque le corps change, l'esprit s'exprime autrement, révélant dans les rêves ce que les mots peinent à formuler. Le rêve, reflet des bouleversements intérieurs La grossesse ne transforme pas seulement le corps ; elle agit comme un catalyseur psychique. Les rêves deviennent alors plus intenses, plus symboliques, traduisant les peurs, les attentes et les conflits inconscients liés à l’arrivée de l’enfant. Marion, enceinte de sept mois, raconte des rêves récurrents où elle se perd dans une maison aux pièces inconnues ; une image classique qui évoque la découverte d’une nouvelle part de soi et l’inconnu de la maternité. Des symboles universels aux peurs personnelles Certaines thématiques oniriques sont fréquentes chez les femmes enceintes : animaux protecteurs, bébés déformés ou impossibles…
L’angoisse de castration chez l’homme providentiel
Sur la scène politique, certains hommes ne cherchent pas seulement à convaincre. Ils veulent incarner. Incarner la force, l’autorité, la sécurité. Leur posture est droite, leur voix assurée, leurs gestes calculés. Pourtant,…
Voter, un acte de liberté et d’appartenance à la République
À l’heure où la participation électorale s’effondre, où la défiance s’installe, où l’abstention devient majoritaire, il peut sembler vain de célébrer le vote comme un acte fort. Et pourtant, voter reste un…
Travailler pour réparer : quand la vocation naît d’un manque
Il est courant d’interpréter les choix professionnels comme des prolongements de talents, de goûts ou de convictions. Mais derrière certaines vocations se cache un tout autre moteur : le besoin de réparer…
Faut-il encore lire la presse papier ? Un usage devenu acte de résistance
À l’heure des écrans omniprésents, des alertes permanentes et des flux ininterrompus, la lecture de la presse papier apparaît presque comme un geste archaïque. Et pourtant, de plus en plus de lecteurs…
Toujours entouré, mais jamais nourri : le paradoxe des sociabilités creuses
Il y a des personnes qui sont toujours présentes : elles sortent, échangent, rient, se rendent disponibles. Leur vie semble tissée de liens. Mais au fond d’elles, quelque chose reste insatisfait, vide, comme si aucune de ces interactions ne touchait vraiment. Ce paradoxe n’est pas un caprice, ni une simple lassitude. Il dit une tension plus profonde : celle d’un lien recherché, mais vidé de son intensité affective. Le lien sans profondeur : se montrer sans se livrer Les sociabilités creuses reposent souvent sur un mode de présence ritualisée. On parle, on écoute, on répond, mais on évite soigneusement de franchir certaines limites, de se rendre vulnérable, de dire ce…
Étudiant et seul(e) : comprendre une solitude silencieuse
La solitude étudiante est souvent évoquée comme une donnée sociale, liée au départ du foyer, au changement de ville ou…
Faut-il faire des efforts pour entretenir une amitié ?
On aime penser que l’amitié est naturelle, fluide, sans condition. Qu’elle repose sur une affinité spontanée, et qu’elle dure tant…
S’entourer de personnes plus âgées : recherche de repères ou évitement ?
Certaines personnes, dès l’adolescence ou l’entrée dans l’âge adulte, nouent plus facilement des liens avec des individus sensiblement plus âgés.…
Pourquoi le travail d’équipe peut devenir un piège silencieux
Le travail d’équipe est valorisé, encouragé, presque sacralisé dans le monde professionnel. Il incarne la coopération, l’intelligence collective, l’efficacité partagée. Pourtant, derrière cette image idéale, certains collectifs peuvent devenir des espaces de tension implicite, d’effacement de soi ou d’hypervigilance constante. Ce n’est pas l’équipe qui est en cause, mais les dynamiques inconscientes qu’elle active. Le regard des autres comme ligne de conduite Travailler en groupe suppose d’être vu, entendu, évalué. Mais lorsque les repères sont flous, ou que les rôles sont surchargés affectivement, le collectif peut devenir un lieu d’auto-surveillance constante. On observe les réactions, on anticipe les attentes, on évite les conflits. L’enjeu n’est plus la tâche, mais l’ajustement silencieux à l’ambiance du groupe.…
Et si perdre son emploi permettait enfin de vivre pour soi ?
Lorsqu’un contrat de travail prend fin brutalement, la première réaction est bien souvent la peur : peur de manquer, de ne plus exister socialement, d’être en marge. Mais derrière cette angoisse immédiate, un autre mouvement plus souterrain peut se mettre en marche. Et si la…
Se suradapter à toutes les offres : le faux self dans la recherche d’emploi
Dans un marché du travail compétitif, la capacité à s’adapter est souvent vue comme une qualité précieuse. Mais que se passe-t-il quand cette adaptabilité devient excessive, au point de dissoudre toute trace de désir personnel ? Certaines personnes, en recherche d’emploi, répondent à tout type…
Fonctionnaire : la fierté légitime de travailler pour la collectivité
À une époque où le travail est souvent évalué à l’aune de la rentabilité ou du prestige individuel, choisir la fonction publique peut apparaître comme un acte à contre-courant. Pourtant, pour beaucoup, ce choix s’inscrit dans une vision du travail où l’engagement collectif, la continuité…
Fonctionnel mais malheureux : reconnaître une souffrance invisible
Certaines personnes vont bien. En apparence. Elles travaillent, s’occupent de leur famille, remplissent leurs obligations sociales. Rien ne déborde, tout tient. Et pourtant, derrière ce bon fonctionnement, se tapit une fatigue morale, un sentiment de…
Les souvenirs gustatifs comme ressource émotionnelle
Il suffit parfois d’une bouchée pour que le passé resurgisse. Le goût d’un gâteau à la fleur d’oranger, d’un plat mijoté, d’un pain encore chaud peut réveiller, en un instant, une scène ancienne, un visage…
Trouver son rythme intérieur : quand ralentir devient un choix de vie
Dans une société où la performance rythme les journées et où l’urgence structure les échanges, ralentir peut sembler contre-productif, voire suspect. Pourtant, de plus en plus de personnes cherchent à redéfinir leur rapport au temps.…
Se faire prescrire une ordonnance : le besoin de trace concrète
Il y a ces consultations où l’on repart avec une ordonnance, même minime, même symbolique. Et ce simple papier, parfois, suffit à apaiser. Le médicament prescrit agit peut-être, ou pas, mais ce qui soulage, souvent,…
Redouter de décevoir en séance : que cache cette peur de mal faire ?
On n’y pense pas toujours, mais pour beaucoup de patients, venir en séance n’est pas un simple rendez-vous neutre. C’est…
Besoin de changements rapides sans savoir quoi changer
Il y a des périodes où tout semble stable, fonctionnel, parfois même enviable de l’extérieur. Et pourtant, une agitation intérieure…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant,…
Espérer être deviné par son psy : un vœu hérité de la relation parentale ?
Certaines personnes viennent en thérapie sans formuler de demande claire. Elles racontent, tournent autour, s’arrêtent, espèrent que le psy comprendra ce qui ne se dit pas. Il ne s’agit pas de timidité ou de prudence, mais d’un espoir plus profond : que l’autre perçoive, sans qu’on ait à dire, ce qui a toujours manqué. Ce souhait d’être deviné, reconnu dans l’implicite, renvoie à une mémoire affective précoce, où la parole n’existait pas encore, mais où le besoin d’être saisi était déjà vital. L’origine du vœu de devinement Dans les premiers liens de vie, le nourrisson dépend entièrement de l’intuition de l’autre. Il ne parle pas, mais il espère que ses pleurs, ses gestes, ses regards seront compris, traduits, apaisés. Quand…
Ce que notre gêne face à un livre révèle de nous
Il arrive qu’un livre nous mette mal à l’aise, sans que nous sachions toujours pourquoi. Une gêne diffuse, un rejet instinctif ou un agacement grandissant peuvent s’installer au fil de la lecture, parfois dès les premières pages. Ce malaise ne tient pas toujours à la qualité du texte. Il révèle…
Comment le cinéma magnifie l’euphorie comme catharsis émotionnelle
Le cinéma a cette capacité unique de capturer et d’intensifier les émotions humaines, et l’euphorie est l’une des émotions les plus puissantes qu’il parvient à magnifier. Des scènes de joie débridée aux moments d’extase pure, le cinéma donne à l’euphorie une dimension cathartique qui permet au spectateur d’expérimenter cette émotion…
Quand le rôle déborde : sortir du théâtre sans avoir quitté le personnage
On pense souvent qu’une fois le rideau tombé, le personnage reste sur scène. Pourtant, il arrive que certains rôles persistent, s’incrustent, déteignent sur le quotidien. Ce débordement n’est pas toujours visible, mais il modifie subtilement le rapport à soi, à l’autre, au monde. Dans certaines situations, la frontière entre le…
La figure du traître : miroir de nos angoisses de trahison
Peu de personnages suscitent autant de rejet viscéral que celui du traître. Il suffit d’une scène de trahison pour éveiller en nous une rage sourde, une blessure étrange, souvent disproportionnée au contexte fictif. Pourquoi ces personnages nous affectent-ils si vivement ? La figure du traître en fiction agit comme un…





































