Ai-je encore le temps de vivre autrement ?
Il y a des moments où cette question surgit, sans prévenir. Face à un anniversaire marquant, une lassitude persistante ou une bifurcation inattendue : et si j’avais envie d’autre chose ? Mais aussitôt, une autre pensée s’invite : est-ce encore possible ? N’est-ce pas trop tard ? Derrière cette hésitation, il y a le poids du temps, des habitudes, des responsabilités ; et parfois, celui de nos propres renoncements. Peut-on encore changer de vie, redessiner sa trajectoire, réinventer sa manière de vivre ? Et que signifie, au fond, « vivre autrement » ? Ce que le mot "trop tard" cherche à protéger Quand on se demande s’il est encore temps,…
Le pouvoir du récit intérieur : donner du sens
Chaque jour, nous vivons des émotions, des rencontres, des événements qui s’accumulent dans notre mémoire. Mais ces expériences, aussi marquantes…
Pourquoi tout perdre peut tout sauver
Perdre : un mot que l’on évite, un mot qui dérange. Perdre un emploi, un amour, un rêve, une maison…
Honte de soi : le mal invisible qui ronge
La honte n’est pas toujours bruyante. Elle ne s’exprime pas en cris ni en larmes. Elle se glisse dans les…
Est-on encore un couple si l’on ne fait plus l’amour ?
Dans l’imaginaire collectif, la sexualité est un pilier du couple, parfois même son critère de légitimité. Quand elle disparaît, la question surgit : que reste-t-il de l’amour ? Peut-on encore se dire “en couple” si le désir s’est éteint, ou s’il ne s’exprime plus dans le corps ? Est-ce une fin silencieuse, une transformation du lien, ou un autre mode de présence ? Derrière cette interrogation se cache une peur profonde : celle que le couple, sans sexualité, perde son sens. L’équation couple = sexualité est-elle si évidente ? Dans notre culture, la sexualité est considérée comme le socle différenciant du couple par rapport à l’amitié. Mais ce modèle n’intègre pas la complexité des liens…
Faut-il souffrir pour aimer profondément ?
L’amour est souvent associé à l’intensité, et l’intensité à la souffrance. Dans la culture populaire, les grandes histoires d’amour sont traversées d’épreuves, de ruptures, de drames. Aimer "vraiment" signifierait tout risquer, tout donner, tout perdre. Mais cette idée, aussi romantique que douloureuse, est-elle juste ?…
Ce que je cherchais dans le lien et que je peux me donner moi-même
On entre souvent dans la relation avec des désirs clairs, mais aussi avec des manques silencieux. Être aimé·e, écouté·e, reconnu·e, contenu·e : autant de besoins qui, lorsqu’ils ne sont pas pleinement conscients, peuvent devenir des attentes inconscientes projetées sur l’autre. Le couple devient alors un…
Quand je suis l’un·e des seul·es célibataires autour de la table
Il existe une forme de solitude qui ne vient pas de l’absence de lien, mais de la place que l’on occupe dans un groupe. Un dîner entre ami·es, une réunion de famille, une fête entre proches… et soudain, la sensation de décalage. On se sent…
Désir d’enfant : liberté ou pression intérieure ?
Dire « Je dois avoir un enfant » n’est pas simplement exprimer un projet de vie. Cette formulation révèle souvent…
L’horloge biologique : réalité corporelle ou pression psychique ?
À l’approche de certains âges symboliques, le tic-tac de l’horloge biologique semble résonner plus fort, surtout lorsqu’il s’agit du désir…
Devenir grand-parent : une seconde parentalité ou une nouvelle identité ?
Quand l’arrivée d’un petit-enfant réveille bien plus qu’une joie simple : un remaniement profond du rôle et de l’identité. La…
L’adolescent face à l’illusion d’autonomie totale
À l’adolescence, nombreux sont les jeunes qui revendiquent une autonomie radicale : "Je n’ai besoin de personne", "Je peux gérer seul·e". Ce discours, souvent provocateur, masque un fantasme d’auto-suffisance, c’est-à-dire la croyance illusoire que l’on pourrait exister sans l’aide ni l’influence des figures d’autorité. Derrière cette posture, le refus d’autorité est moins une volonté d’émancipation réelle qu’une tentative inconsciente de nier une dépendance encore douloureusement active. Le mythe de l’indépendance totale comme défense narcissique Se croire totalement autonome permet à l’adolescent de se protéger de la peur d’être encore dépendant·e des adultes. Cette posture, souvent rigide, est une forme de défense face à la réalité psychique : il ou elle a encore besoin d’être guidé·e, rassuré·e, soutenu·e. En niant cette…
La montée du populisme est-elle inexorable ?
Présentée comme un symptôme ou comme une menace, la montée du populisme nourrit aujourd’hui autant de craintes que d’analyses. Ce phénomène politique, d’abord marginal, s’est installé durablement dans de nombreuses démocraties. Il…
Mères de la nation : le féminin politique entre idéalisation et infantilisation
Les femmes qui accèdent au pouvoir politique ne le font jamais à nu : elles portent avec elles un faisceau d’attentes contradictoires, de projections archaïques, de stéréotypes persistants. Elles doivent rassurer sans…
Formats courts dans le numérique : que reste-t-il de l’analyse ?
L’essor du numérique a modifié en profondeur la manière dont l’information circule, se consomme et se fabrique. Parmi les changements majeurs, la généralisation des formats courts — vidéos d’une minute, posts synthétiques,…
La figure du porte-parole : mise en lumière ou effacement du groupe ?
Lorsqu’un mouvement collectif prend forme, il se confronte rapidement à la question de la voix. Qui parle, au nom de qui, comment et avec quelle légitimité ? Le porte-parole devient alors une…
L’amitié est-elle un choix rationnel ou une reconnaissance instinctive ?
On dit souvent qu’en amour, on ne choisit pas. Mais qu’en est-il de l’amitié, ce lien moins visible, plus libre, mais tout aussi déterminant dans nos vies ? Choisit-on ses amis parce qu’ils nous ressemblent, nous rassurent, nous élèvent ? Ou les reconnaît-on, sans toujours savoir pourquoi, comme des évidences silencieuses ? Derrière cette question simple se cache une complexité plus vaste : celle de ce que nous cherchons dans l’autre, consciemment ou non, pour donner sens à notre propre existence. Une compatibilité apparente ou un appel plus profond ? Les amitiés naissent souvent dans des contextes partagés : études, travail, voisinage, centres d’intérêt. Ces circonstances donnent l’impression d’un choix…
Je me sens bien avec moi-même, dois-je rompre avec la solitude ?
Il existe une solitude choisie, assumée, presque revendiquée. Elle ne s’inscrit pas dans la plainte, ni dans le vide, mais…
Ce que l’amitié réveille du passé qu’on croyait enfoui
On pense parfois que l’amitié ne regarde que le présent. Qu’elle se construit sur des affinités, des goûts, des rythmes…
Comment renouer un lien amical après une longue période de silence ?
Il y a ces amitiés suspendues, laissées en friche, non pas rompues violemment mais effacées doucement, sans fracas. Un jour,…
Rester dans une position intermédiaire : confort sécure ou peur de trancher ?
Certaines personnes semblent faites pour occuper des postes d’interface. Ni tout à fait en haut, ni vraiment à la base, elles assurent la jonction entre les étages d’une organisation. Cette position intermédiaire est souvent perçue comme stratégique : assez proche du terrain pour rester connectée, assez impliquée dans la décision pour être reconnue. Mais dans certains cas, ce choix n’est pas simplement pragmatique : il reflète une position psychique profondément ambivalente à l’égard de l’autorité et du pouvoir. L’entre-deux devient un refuge, une manière d’être présent sans jamais devoir assumer la pleine responsabilité d’un choix tranché. Le refus silencieux de la verticalité Assumer une fonction haute, prendre la responsabilité de décisions, incarner une direction, peut…
Et si perdre son emploi permettait enfin de vivre pour soi ?
Lorsqu’un contrat de travail prend fin brutalement, la première réaction est bien souvent la peur : peur de manquer, de ne plus exister socialement, d’être en marge. Mais derrière cette angoisse immédiate, un autre mouvement plus souterrain peut se mettre en marche. Et si la…
Travailler avec une IA : libération ou angoisse de devenir inutile ?
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme un adjuvant, un outil neutre venant soulager les professionnels de tâches répétitives ou techniques. Pourtant, travailler aux côtés d’une IA ne va pas sans générer un trouble plus sourd : celui d’être remplacé, voire de ne plus être nécessaire.…
Ne pas réussir à se former : les raisons inconscientes de l’échec
Il existe des parcours où, malgré les efforts, les conditions favorables et la motivation affichée, la formation ne « prend pas ». Les contenus semblent flous, la mémoire défaillante, la régularité difficile à tenir. Tout se passe comme si une partie de soi résistait au…
Méditer pour se calmer ou pour ne plus rien sentir ?
La méditation s’est imposée comme une pratique de régulation émotionnelle presque incontournable. Présentée comme une réponse à l’agitation intérieure, elle séduit par sa promesse d’apaisement et de recentrage. Pourtant, derrière cet engouement, certaines formes d’usage…
Les pensées envahissantes : quand l’esprit ne veut plus lâcher prise
Tout semble calme autour, mais à l’intérieur, rien ne s’arrête. L’esprit tourne en boucle, accroché à une scène passée, à une peur à venir, à un mot prononcé trop vite. Ces pensées récurrentes, souvent angoissantes…
Maison silencieuse ou fond sonore permanent : que cherche-t-on à éviter ?
Certaines personnes ne peuvent vivre sans musique de fond, sans radio allumée, sans télévision en bruit d’ambiance. D’autres, au contraire, ne supportent aucune perturbation sonore dans leur intérieur. Si ces préférences semblent relever du simple…
Blessures à répétition : le corps sabote-t-il ce que la tête exige ?
Les blessures physiques à répétition ne sont pas toujours dues à la malchance ou à une mauvaise préparation. Lorsqu’un sportif, amateur ou confirmé, accumule les arrêts forcés, les douleurs chroniques ou les microtraumatismes, il est…
Tout va bien, mais je me sens mal : le décalage entre apparence et ressenti
Certaines souffrances se cachent derrière des visages sereins, des vies bien rangées, des phrases rassurantes. On dit « ça va…
Un film, et soudain les larmes : fiction et miroir de soi
On regarde un film, sans attente particulière. On s’installe, on s’immerge, on suit une histoire parmi d’autres. Et soudain, les…
Quand on ne se reconnaît plus dans sa propre vie : un signal d’alerte ?
Il y a des moments étranges où l’on avance dans sa vie comme dans un vêtement devenu trop étroit. Tout…
Se réveiller fatigué : quand l’inconscient travaille la nuit
Il y a des matins où le corps se lève mais où l’âme reste couchée. Aucune dette de sommeil objective, pas de soirée agitée ni de maladie identifiable, et pourtant l’épuisement est là, lourd, inexplicable. C’est souvent à ce moment précis que quelque chose cherche à se dire autrement : non pas par les mots ou la conscience, mais par cette fatigue qui déborde d’un ailleurs intérieur. Quand l’inconscient travaille la nuit, il laisse parfois au réveil les traces de son activité invisible, comme si le sommeil n’avait pas été un refuge mais un théâtre agité. Le sommeil, scène active de la vie psychique La nuit n’est pas un temps de repos pour tout le monde. Chez certains, dormir revient…
Pourquoi certaines sculptures inquiètent sans qu’on sache dire pourquoi
Il arrive que certaines sculptures provoquent un léger malaise, une tension sourde, une envie de détourner le regard. Ce ne sont ni leur sujet, ni leur taille, ni même leur matière qui l’expliquent pleinement. Ce trouble, diffus mais tenace, ne relève pas de l’esthétique, mais de l’inconscient. Face au volume…
Le corps dans l’art : une projection de nos désirs refoulés ?
Le corps humain est un sujet central dans l’art depuis les premières représentations artistiques. Que ce soit dans la sculpture, la peinture ou la photographie, les représentations corporelles sont des instruments puissants de projection de nos désirs, de nos peurs et de nos conflits intérieurs. Loin d’être seulement des représentations…
Œuvres répétitives : fascination ou défense obsessionnelle ?
Face à certaines œuvres, la répétition saute aux yeux. Formes dédoublées, motifs qui reviennent, structures sérielles, variations infimes. Cette insistance visuelle peut captiver, apaiser, intriguer ou irriter. Elle évoque parfois la rigueur, parfois l’obsession. Mais au-delà de l’effet esthétique, la répétition dans l’art active une résonance psychique particulière. Elle réveille…
Quand le jeu vidéo apaise une colère ancienne
Jouer est souvent perçu comme une activité légère, déconnectée des affects profonds. Pourtant, pour certains joueurs, le jeu vidéo remplit une fonction bien plus intime : il sert à contenir, détourner ou neutraliser une colère ancienne. Non exprimée dans la vie réelle, cette colère trouve dans l’univers vidéoludique un exutoire…





































