La personnalité extravertie
Toujours en mouvement, à l’aise en public, tourné vers l’action et le lien social… L’extraverti est souvent perçu comme dynamique, sociable, charismatique. Dans les typologies psychologiques, l’extraversion désigne une tendance à orienter son énergie vers l’extérieur, vers les autres, le monde, la communication. Mais que dit la psychanalyse de cette orientation ? Derrière l’apparente aisance relationnelle, l’extraversion peut aussi cacher des enjeux inconscients, des conflits de désir, voire un rapport fragile au vide intérieur. Penser la personnalité extravertie en psychanalyse, c’est aller au-delà du comportement visible pour interroger ce qui, en elle, cherche à se dire. L’extraversion, une construction de défense ou de désir ? En psychanalyse, on ne parle…
Vivre pour soi, vivre avec les autres : comment concilier ?
Trouver sa place dans le monde, c’est souvent chercher un équilibre entre deux pôles : le besoin de se respecter…
Les banlieues, la décolonisation et la société française
Parler des banlieues, c’est souvent parler de présent : de relégation, de difficultés sociales, de tensions visibles. Mais ce que…
Sortir des attentes sociales et suivre son propre rythme
"À ton âge, tu devrais déjà…" ; Cette phrase, directe ou sous-entendue, résonne dans bien des esprits. Elle est le…
Le polyamour : liberté ou illusion d’ouverture ?
Le polyamour intrigue, séduit, dérange ou questionne, tant il bouscule les fondations du couple traditionnel. Dans sa promesse d’amour libre et égalitaire, il semble ouvrir un espace d’expérimentation affective inédit. Mais derrière cette apparente liberté se nichent parfois des mécanismes inconscients puissants ; conflits d’identités, déni de dépendance, fantasmes de toute-puissance. Le polyamour est-il vraiment une voie d’émancipation relationnelle, ou peut-il masquer d’autres impasses psychiques ? Un idéal de liberté… au prix de quel clivage ? Le polyamour repose sur l’idée qu’aimer plusieurs personnes n’est pas une trahison, mais une expansion du lien. Mais cette multiplicité, si elle n’est pas travaillée psychiquement, peut aussi devenir un clivage affectif. La coexistence de plusieurs relations exige une…
Tomber amoureux d’un inconnu au café
Quand la rencontre brève devient support de projection affective. Il y a ces instants suspendus, à une terrasse, dans un train, au fond d’un café. Un regard croisé, un frisson fugace, un sentiment disproportionné par rapport au peu vécu. Tomber amoureux d’un inconnu n’est pas…
L’impact des traumatismes de l’enfance sur la violence conjugale
Comment les expériences de l’enfance (traumatismes, négligence, maltraitance) peuvent amener un individu à reproduire des comportements violents dans ses relations amoureuses Les traumatismes infantiles, qu'ils soient physiques, émotionnels ou psychologiques, laissent une empreinte durable sur le psychisme d’un individu. Selon la psychanalyse, les expériences traumatiques…
Quand l’un est prêt et l’autre pas : comment rester en lien ?
Dans le couple, il est rare que les deux partenaires désirent avancer exactement au même rythme. L’un veut officialiser, l’autre temporise ; l’un parle d’enfant, l’autre détourne le regard. Ces décalages ne sont pas anecdotiques : ils activent des couches profondes du psychisme, où se…
Quand la perte des grands-parents réveille l’histoire familiale
Quand un grand-parent s’éteint, ce n’est pas seulement une personne que l’on perd, mais tout un pan de l’inconscient familial…
Les mensonges à l’adolescence : Comprendre avant de sanctionner
Les mensonges à l’adolescenceDécouvrir que son adolescent ment peut susciter inquiétude, déception ou colère. Pourtant, à cet âge, le mensonge…
L’avortement comme expérience de perte : un deuil à élaborer
Souvent réduit à un acte médical ou à un choix rationnel, l’avortement laisse pourtant derrière lui une trace psychique que…
Changer de place dans la famille : mythe ou réelle possibilité ?
Dans l’organisation implicite d’une famille, chaque membre occupe une "place" : celle du sage, du rebelle, du médiateur, du bouc émissaire… Ces rôles, souvent assignés très tôt, façonnent les interactions, parfois au prix de lourdes rigidités. Mais est-il réellement possible de changer de place au sein de son système familial, ou cette dynamique est-elle condamnée à se répéter indéfiniment ? Des rôles inconscients mais structurants La place occupée par chacun·e dans la famille n'est pas toujours verbalisée, mais elle est ressentie et intériorisée très tôt. Elle répond souvent à un besoin d’équilibre émotionnel du groupe : l’enfant turbulent apaise les tensions latentes, le médiateur préserve les apparences d’harmonie. Ces assignations inconscientes permettent à la famille de fonctionner, mais au prix…
Faut-il encore lire la presse papier ? Un usage devenu acte de résistance
À l’heure des écrans omniprésents, des alertes permanentes et des flux ininterrompus, la lecture de la presse papier apparaît presque comme un geste archaïque. Et pourtant, de plus en plus de lecteurs…
L’esthétique du populisme : gestes, voix et postures de l’homme providentiel
Si le populisme séduit, ce n’est pas seulement par ce qu’il dit, mais par la manière dont il le dit, dont il l’incarne, dont il se donne à voir et à entendre.…
Le podcast, un temps retrouvé : penser à voix lente dans un monde rapide
À contre-courant des formats courts, des réactions instantanées et des flux saturés, le podcast s’impose comme un espace de ralentissement. Loin d’être marginal, ce média discret attire un public en quête de…
L’élève modèle : adaptation docile ou disparition silencieuse ?
Calme, appliqué, respectueux, performant. L’élève modèle incarne, aux yeux de l’institution comme de la famille, une forme idéale de réussite scolaire. Mais derrière cette façade exemplaire se cache parfois un paradoxe :…
Être celui ou celle qui va bien : un rôle parfois difficile à tenir
On croit souvent que le bonheur simplifie les relations. Qu’un mieux-être facilite l’échange, apaise les tensions, réchauffe les liens. Pourtant, lorsque l’on commence à aller mieux, que l’on traverse une période d’équilibre ou de réussite, un malaise peut apparaître dans certaines amitiés. Loin d’ouvrir la parole, cet apaisement crée parfois du silence. Il devient difficile de parler de soi, de son bonheur, de ce qui va bien quand l’autre, en face, souffre encore. Et l’on découvre qu’aller bien n’est pas toujours la position la plus simple. Le poids de la culpabilité silencieuse Dire que l’on va bien, dans un contexte de souffrance ou de crise chez l’autre, semble parfois indécent.…
Quand le groupe associatif rejoue la fratrie
Les collectifs associatifs ne sont pas seulement des lieux d’action ou de partage de valeurs. Ils deviennent, pour certains, des…
S’autoriser à craquer quand on se retrouve seule
Il y a des larmes qui ne coulent qu’en huis clos, des corps qui s’effondrent une fois la porte fermée.…
Faire comme si on s’amusait : le faux self dans les soirées entre amis
Certaines personnes rient, parlent, trinquent, et semblent parfaitement à l’aise lors de moments partagés. Mais au fond, quelque chose sonne…
Bilan de compétences : quête de sens ou peur du mauvais choix ?
Régulièrement présenté comme une opportunité de se recentrer, le bilan de compétences séduit par sa promesse de clarté. Il s’agirait de mieux se connaître, de repérer ses forces, d’identifier un cap. Mais derrière cette démarche structurée, se glisse parfois une angoisse plus sourde : celle de recommencer sans savoir, de choisir à nouveau sans certitude, et surtout, de se tromper encore. Le bilan devient alors moins une quête que le symptôme d’un trouble : celui d’une identité professionnelle fragilisée, hantée par le doute, et saturée d’injonctions contradictoires. Un désir de sens parasité par la peur de l’erreur Ceux qui entament un bilan de compétences le font rarement par simple curiosité. Souvent, un malaise s’est installé,…
Le formateur comme figure de transfert : guide, parent ou rival ?
Dans toute situation d’apprentissage, il existe une dynamique visible — celle de la transmission de savoir — et une dynamique plus souterraine : celle du transfert. Le formateur n’est jamais seulement un enseignant. Il devient, souvent à son insu, le support d’une projection affective inconsciente qui…
Tout remettre en question à 40 ans : transition de vie ou tentative de réparation ?
Il arrive un moment, souvent aux alentours de la quarantaine, où l’on regarde son parcours avec un mélange d’étonnement et d’inconfort. Ce qui semblait logique ou stable devient soudain discutable. Ce que l’on faisait sans se poser de questions paraît, tout à coup, étranger. Le…
Pourquoi le travail d’équipe peut devenir un piège silencieux
Le travail d’équipe est valorisé, encouragé, presque sacralisé dans le monde professionnel. Il incarne la coopération, l’intelligence collective, l’efficacité partagée. Pourtant, derrière cette image idéale, certains collectifs peuvent devenir des espaces de tension implicite, d’effacement de soi ou d’hypervigilance constante. Ce n’est pas l’équipe qui…
Pourquoi la détente met certains mal à l’aise : la peur du relâchement
Alors que la détente est largement valorisée comme un besoin universel, il arrive que certaines personnes la vivent avec gêne, inconfort ou tension. Le relâchement, loin d’être ressenti comme apaisant, est parfois source d’anxiété. Dans…
Entrer dans un spa, sortir de soi : quand le corps peut enfin se déposer
Ce n’est pas simplement une bulle de calme ou un luxe réservé aux autres. Pour beaucoup, le spa agit comme un sas de décompression sensorielle où, pour la première fois depuis longtemps, le corps n’a…
Compétition ou réparation ? Quand le sport devient scène de revanche
Sous ses dehors glorieux et codifiés, la compétition sportive offre bien plus qu’un terrain de dépassement personnel. Elle devient, pour certains, le théâtre d’une scène psychique plus ancienne : celle d’une revanche à prendre, d’un…
Se faire prescrire une ordonnance : le besoin de trace concrète
Il y a ces consultations où l’on repart avec une ordonnance, même minime, même symbolique. Et ce simple papier, parfois, suffit à apaiser. Le médicament prescrit agit peut-être, ou pas, mais ce qui soulage, souvent,…
Quelle est la spécificité d’un psychanalyste ?
Dans le vaste champ des métiers du soin psychique, la figure du psychanalyste intrigue autant qu'elle interroge. Souvent perçue comme…
Gêne sociale : quand le contact humain devient flou, douloureux
Il n’y a pas eu de dispute, pas de mot de trop, pas de regard vraiment hostile. Et pourtant, quelque…
Un silence inattendu : quand l’absence de réponse devient une alerte
Ce n’est pas une dispute, ni un rejet ouvert. C’est autre chose. Un message qui reste sans retour. Une parole…
Je sens qu’il faut que je change, mais je ne sais pas comment
Il y a des moments où l’on sent, de façon floue mais insistante, qu’on ne peut plus continuer comme avant. Ce n’est pas un drame, pas un effondrement, mais une sorte d’évidence intérieure qui commence à se faire entendre. On sent qu’un cycle se termine, que quelque chose en soi appelle un déplacement, une bifurcation, un autre rapport au monde. Mais ce mouvement naissant n’a pas encore de forme, pas encore de mots, et cela peut créer un inconfort profond. On se retrouve dans un entre-deux étrange : plus vraiment bien là où l’on est, mais sans savoir vers où aller, ni comment s’y rendre. Le quotidien devient fade ou lourd, les projets n’enthousiasment plus, les anciennes réponses ne suffisent…
Pourquoi certains jeux tristes nous font du bien ? Le deuil par l’immersion
Certains jeux vidéo racontent une perte, une disparition, une séparation. Ils évoquent la mort d’un proche, la fin d’un monde, le passage d’un âge. Et pourtant, malgré leur tonalité mélancolique, ils nous apaisent. Ils nous touchent, nous font pleurer parfois, mais sans nous effondrer. Cette étrange consolation par la tristesse…
Entrer en silence dans une œuvre : une présence à soi plutôt qu’au sens
Face à certaines œuvres, les mots s’effacent. Ni discours, ni explication. Juste une forme, une matière, une lumière. Et dans ce silence partagé entre l’image et le regard, quelque chose se produit. Ce n’est pas un savoir qui surgit, mais une sensation d’être là, simplement. L’œuvre devient un espace de…
Quand perdre devient insupportable : blessure narcissique en coopération
Perdre n’est jamais plaisant. Mais dans certains cas, la défaite ne se vit pas simplement comme un échec de stratégie ou une erreur collective. Elle prend une couleur plus intime, plus brutale. Pour certains joueurs, perdre en coopération touche à l’estime de soi, ravive une faille narcissique plus profonde. Le…
Laisser l’image nous traverser : ressentir avant de penser
L’image, qu’elle soit visuelle, mentale ou artistique, nous invite à une immersion dans l'instant. C'est un processus subtil où la perception précède la réflexion. Dans un monde saturé de stimuli, l'art de recevoir une image, sans la décomposer immédiatement ou la juger, devient essentiel. Cela implique de laisser l’image se…





































