Les banlieues, la décolonisation et la société française
Parler des banlieues, c’est souvent parler de présent : de relégation, de difficultés sociales, de tensions visibles. Mais ce que l’on évoque moins, c’est l’histoire longue qui traverse ces territoires, et notamment le lien profond entre banlieue, mémoire coloniale et inconscient collectif français. Les effets de la décolonisation ne se sont pas arrêtés aux indépendances : ils se rejouent, silencieusement ou bruyamment, dans les trajectoires familiales, dans les récits absents, dans le regard porté sur ces quartiers. Une mémoire coloniale encore vivante La France a vécu la colonisation comme un projet politique, mais aussi comme un système de représentations qui a laissé des traces durables dans la culture. La décolonisation,…
Le test de personnalité Boussole
Le test de personnalité Boussole est un outil d’évaluation psychologique développé en France, qui propose une approche originale de la…
Influence des normes de genre sur la construction du moi
Être un garçon. Être une fille. Puis, être un homme ou une femme. Derrière ces évidences apparentes se cachent des…
Comment renforcer l’estime de soi ?
L’estime de soi joue un rôle clé dans l’équilibre psychologique de chacun. Elle renvoie à la valeur que l’on s’accorde,…
Et si je profitais du célibat pour entrer en cure ?
Le célibat n’est pas toujours un vide à combler ; il peut devenir un espace à habiter. Dans une société où l’amour romantique occupe une place centrale, il est facile de vivre la période sans couple comme une attente, un entre-deux. Pourtant, cette traversée peut aussi devenir une opportunité précieuse : celle de se recentrer, de mieux se connaître, et pourquoi pas, d’entrer en cure analytique. Et si le célibat était le moment idéal pour enfin s’écouter vraiment ? Ce qu’est une cure analytique La cure analytique, souvent associée à la psychanalyse, consiste en un travail en profondeur avec un·e analyste, généralement à un rythme régulier. Ce n’est pas une thérapie de soutien, mais un…
Séduire par écran interposé : sincérité ou stratégie ?
Ce que nos profils, messages et hésitations révèlent de nos défenses. À l’ère numérique, la séduction passe souvent par une interface, un écran, un profil soigneusement ajusté. Ce qui pouvait autrefois s’appuyer sur un trouble, une présence, une spontanéité corporelle, se joue désormais par messages,…
Sortir pour rencontrer, ou pour ne pas rester seul·e ?
Quand la recherche de lien masque une fuite du vide ou de l’ennui existentiel. On dit que l’on sort pour se changer les idées, pour rencontrer, pour créer du lien. Mais parfois, derrière cette motivation affichée, se cache un besoin plus profond, plus flou, parfois…
Parent solo : exister en dehors du rôle sans culpabiliser
Le couple est terminé, mais la parentalité continue. On ne vit plus à deux, mais on n’est pas vraiment seul·e non plus. Être célibataire avec un enfant, c’est occuper une place particulière : celle d’un parent qui porte seul le quotidien, les émotions, les choix. Ce…
Jeux de construction : quand l’enfant ordonne son monde
Assembler des blocs, empiler des cubes ou suivre un plan Lego semble n’être qu’un jeu de patience et de créativité.…
L’hyper sollicitation numérique des ados : un danger psychique ?
Notifications incessantes, flux d’informations continu, multiples conversations simultanées… Le quotidien numérique des adolescents est marqué par une hyper sollicitation permanente.…
Pourquoi l’adolescent se définit par opposition ?
Dire "non", contester, rejeter ce qui était auparavant accepté sans question : l’opposition est souvent perçue comme une provocation adolescente.…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un outil central pour apaiser, expliquer et sécuriser. Mais derrière ces mots souvent bienveillants, se cache parfois une autre réalité : celle des angoisses parentales qui, malgré les apparences, se glissent entre les lignes. Quand la parole cherche à combler une insécurité Face aux peurs de leur enfant, de nombreux parents réagissent par un flot de paroles destinées à rassurer ; mais ces discours révèlent souvent leur propre besoin d'être apaisé·es. Dire « tout va bien, il n'y a aucun danger » à répétition peut, paradoxalement, alerter l'enfant sur une menace sous-jacente qu'il n'avait pas perçue. Ce trop-plein verbal témoigne d'une…
Likes, vues, partages : le besoin de preuve externe d’existence
Une photo postée, une story publiée, une vidéo partagée. Et aussitôt, la vérification commence. Combien de likes ? Qui a vu ? A-t-on commenté ? Ce réflexe, désormais intégré dans les usages…
Dans la presse, l’analyse en voie de disparition ?
Dans un paysage médiatique dominé par l’urgence, la réaction et la brièveté, la place accordée à l’analyse semble se réduire. Le commentaire structuré, argumenté, inscrit dans une continuité de pensée, devient plus…
Le refus scolaire : caprice ou symptôme d’un système anxiogène ?
Il ou elle ne veut plus aller en cours. Se lève avec difficulté, somatise, pleure, s’isole. Le refus scolaire inquiète, dérange, interroge. Est-il le signe d’un caprice, d’un manque de volonté, ou…
La tentation de la punchline : quand la presse imite les réseaux sociaux
Face à la baisse d’attention des lecteurs, la presse magazine adopte de plus en plus les codes narratifs des réseaux sociaux : titres accrocheurs, intertitres ciselés, formules percutantes. Cette transformation n’est pas…
Pourquoi mes amies se tournent toujours vers moi quand elles souffrent ?
Certaines relations amicales semblent marquées par une étrange régularité : c’est toujours nous que l’on appelle quand ça ne va pas. Pour une rupture, une crise existentielle, une rechute ou un désespoir flou, nous devenons le refuge, le point d’ancrage, le réceptacle. Mais pourquoi ce rôle revient-il toujours aux mêmes personnes ? Est-ce une capacité d’écoute exceptionnelle, ou le résultat d’une position psychique ancienne, apprise bien avant la vie adulte ? Le rôle de réceptacle : une position psychique ancienne Être celui ou celle vers qui l’on se tourne dans la souffrance n’est pas qu’une question de disponibilité. C’est souvent une place intérieure, apprise dès l’enfance, dans un climat familial…
Se raconter à ses amis : jusqu’où faut-il aller ?
L’amitié repose sur la confiance, dit-on. Mais jusqu’où cette confiance doit-elle s’étendre ? Doit-on tout dire, tout livrer, se dévoiler…
L’amie comme double : quand le miroir se fissure
Certaines amitiés naissent dans une évidence troublante : mêmes goûts, mêmes blessures, même manière de penser ou de rire. La…
Solitude imposée : comment l’exclusion abîme le narcissisme
On distingue souvent la solitude choisie de la solitude subie, mais on parle peu de ses effets profonds sur l’estime…
Sur mon lieu de travail, l’impression d’une surveillance invisible
Dans certains environnements professionnels, on ne parle pas forcément de contrôle, on ne reçoit pas de remarques directes, et pourtant on se sent observé, évalué, scruté. Il ne s’agit pas d’une surveillance explicite, mais d’une impression diffuse, persistante, que chaque mot, chaque attitude pourrait être interprété. Ce climat d’hyper-vigilance ne naît pas de la paranoïa individuelle, mais d’un espace collectif où le non-dit, les jugements implicites et les hiérarchies flottantes créent un sentiment d’insécurité relationnelle. On travaille comme en terrain instable, même quand tout semble calme en surface. Une attention constante aux signes faibles Dans ce type de cadre, le moindre détail prend du poids : un regard en coin, un message sans formule, une…
Travailler avec une IA : libération ou angoisse de devenir inutile ?
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme un adjuvant, un outil neutre venant soulager les professionnels de tâches répétitives ou techniques. Pourtant, travailler aux côtés d’une IA ne va pas sans générer un trouble plus sourd : celui d’être remplacé, voire de ne plus être nécessaire.…
Se former pour se sentir légitime : reconnaissance ou défense contre l’imposture ?
Il arrive que des professionnels aguerris, déjà compétents dans leur domaine, choisissent de suivre une formation qui ne leur apporte pas vraiment de nouveau savoir. Ce geste surprend de l’extérieur, mais répond souvent à une nécessité intérieure : obtenir une reconnaissance symbolique qui vient confirmer, sécuriser…
Au travail : Laisser tomber le masque de la performance
Dans la plupart des milieux professionnels, on n’attend pas seulement des résultats. On attend une forme de contenance, de posture, de maîtrise. Il ne suffit pas de faire, il faut donner l’impression de contrôler, de tenir, d’être aligné. Ce masque, parfois adopté inconsciemment, devient un…
Pourquoi certaines activités manuelles font taire l’angoisse ?
Tricoter, modeler, tailler du bois, assembler, coudre ou réparer… Certaines activités manuelles semblent procurer un apaisement presque immédiat, un soulagement discret mais réel. Ce n’est pas une distraction, ni une fuite : c’est un ancrage.…
Quand le matin est trop dur : le réveil comme épreuve symbolique
Certaines personnes vivent chaque réveil comme une petite traversée du désert. Le corps alourdi, les pensées embrouillées, un dégoût diffus à l’idée de sortir du lit. Ce n’est pas seulement la fatigue ou le manque…
Toujours en retard : une résistance inconsciente à l’ordre imposé ?
Certaines personnes sont systématiquement en retard. Malgré les rappels, les engagements, les promesses, elles arrivent après l’heure, comme si une force obscure les empêchait d’être ponctuelles. Ce comportement, souvent perçu comme un manque de rigueur…
Le ventre qui parle : stress, anxiété et mémoire émotionnelle viscérale
Il serre, il noue, il gonfle, il brûle. Le ventre est souvent le premier à réagir, bien avant que l’on comprenne ce qui nous traverse. À la croisée du système nerveux et de l’histoire affective,…
Se sentir spécial pour son psy : que dit cette attente de reconnaissance ?
Dans le silence feutré du cabinet, quelque chose se noue parfois sans être dit. Le regard, l’attention, la régularité des…
Les psychologues sont-ils des manipulateurs ?
La figure du psychologue suscite parfois une méfiance : il « lit dans les pensées », il « sait ce…
Quelle est la spécificité d’un psychanalyste ?
Dans le vaste champ des métiers du soin psychique, la figure du psychanalyste intrigue autant qu'elle interroge. Souvent perçue comme…
Pleurer sans cause claire : quand le trop-plein déborde sans explication
Il arrive que les larmes viennent sans prévenir, sans raison apparente. Un moment calme, une remarque anodine, une chanson quelconque, et voilà les yeux qui s’emplissent, la gorge qui se serre. Aucune scène dramatique, aucune cause précise. Juste une émotion qui déborde, comme si le corps se souvenait de quelque chose que l’esprit ignore encore. Ces pleurs inexpliqués déroutent : ils échappent à la volonté, résistent à l’analyse immédiate, mais disent pourtant quelque chose d’essentiel. Des larmes sans récit mais pas sans origine On imagine souvent que pleurer nécessite un déclencheur clair, un événement triste ou un conflit. Mais l’inconscient ne fonctionne pas selon cette logique linéaire. Il travaille en arrière-plan, accumule des tensions, retient des chocs, garde trace de…
La figure de la sorcière : quand le féminin devient menaçant à l’écran
Peu de figures traversent autant de genres cinématographiques que celle de la sorcière. Présence récurrente dans les contes, les films fantastiques, les récits initiatiques ou horrifiques, elle cristallise des peurs profondes. Mais ce qui fascine dans cette image n’est pas seulement sa puissance occulte : c’est sa manière d’incarner un…
Ces jeux vidéo qui nous donnent envie de rester devant sans jouer
Il existe des jeux dans lesquels on cesse de « faire », mais où l’on reste, immobile, attentif, absorbé. Aucun objectif, aucune mission, aucun enjeu immédiat. Et pourtant, on ne quitte pas l’écran. On contemple un paysage, on écoute un souffle de vent, on laisse couler le temps. Cette suspension…
Le trio théâtral : père-mère-enfant sur scène, mythe familial à l’œuvre
Sur scène, dès que trois personnages sont réunis autour d’un axe familial, quelque chose de plus ancien que l’histoire racontée commence à se rejouer. Le triangle père-mère-enfant ne renvoie pas seulement à une configuration sociale ou narrative : il active un noyau inconscient, une matrice symbolique. Cette structure triangulaire contient…
Pourquoi certains jeux tristes nous font du bien ? Le deuil par l’immersion
Certains jeux vidéo racontent une perte, une disparition, une séparation. Ils évoquent la mort d’un proche, la fin d’un monde, le passage d’un âge. Et pourtant, malgré leur tonalité mélancolique, ils nous apaisent. Ils nous touchent, nous font pleurer parfois, mais sans nous effondrer. Cette étrange consolation par la tristesse…





































