Quand la honte traverse les générations : une émotion héritée en silence
La honte est une émotion souvent tue, étouffée, dissimulée derrière les silences ou les masques familiaux. Elle se transmet rarement par les mots, mais elle circule d’une génération à l’autre, comme un courant souterrain, laissant des traces dans les attitudes, les silences, les blocages. Certains ressentent une gêne persistante, un sentiment d’infériorité inexplicable, une difficulté à se sentir à la hauteur ; sans pouvoir relier ces ressentis à leur propre histoire. Et si cette honte n’était pas la leur, mais celle d’un parent, d’un grand-parent, jamais mise en mots ni transformée ? Une émotion difficile à nommer La honte agit souvent en arrière-plan de la conscience. Elle ne crie pas…
Ce que l’enfance blessée continue de dicter à l’adulte
On grandit, on avance, on construit. Mais parfois, malgré les années, quelque chose reste figé en soi. Des peurs qui…
Je n’ai pas connu mes ancêtres… mais je les porte quand même
On pourrait croire que l’on ne peut hériter que de ce que l’on connaît. Et pourtant, nous portons souvent bien…
La personnalité narcissique, une âme meurtrie ?
Égocentrique, arrogant, en quête d’admiration constante… Le mot « narcissique » est aujourd’hui galvaudé, souvent utilisé pour désigner un comportement…
Aimer sans vouloir s’engager : une peur ou un désir légitime ?
Il est possible d’éprouver des sentiments profonds, sincères, puissants… tout en redoutant l’idée même d’un engagement. Cette position, souvent jugée contradictoire, voire immature, révèle pourtant une complexité psychique bien réelle. Aimer sans vouloir s’engager n’est pas nécessairement une fuite ; c’est parfois un choix, mais aussi souvent un symptôme. Comment distinguer les deux ? Quand l’engagement effraie plus que l’amour lui-même L’engagement active un imaginaire chargé : promesse, durée, responsabilité, fusion possible. Pour certains, cela réveille des angoisses profondes. Ce n’est pas l’amour qu’ils redoutent, mais ce que l’amour pourrait exiger d’eux. Être à deux, c’est renoncer à une forme de toute-puissance ; c’est se rendre vulnérable, dépendant, exposé. L’engagement devient alors un espace où…
Sortir pour rencontrer, ou pour ne pas rester seul·e ?
Quand la recherche de lien masque une fuite du vide ou de l’ennui existentiel. On dit que l’on sort pour se changer les idées, pour rencontrer, pour créer du lien. Mais parfois, derrière cette motivation affichée, se cache un besoin plus profond, plus flou, parfois…
L’absence de sentiments amoureux dans un couple
Il arrive que certaines personnes ne ressentent rien face à la perspective d’un lien amoureux. Non pas par refus, mais parce que rien ne se déclenche, même quand tout semble réuni pour que l’amour surgisse. Ce phénomène, souvent source de perplexité ou d’inquiétude, n’est pas…
Quand l’amitié protège… ou empêche le lien amoureux
L’amitié comme refuge affectif, mais aussi comme écran à la reconnaissance d’un désir. L’amitié peut être un espace précieux de soutien, de réconfort, de présence fidèle. Dans ce lien, on est souvent vu·e sans masque, accueilli·e sans attente, libre d’être soi sans enjeu de séduction.…
Des jeunes qui ne veulent plus travailler ? Un mythe générationnel
Derrière l’accusation de paresse se cache une remise en question profonde du rapport au travail et du sens de l'effort…
L’attachement sécurisant : la clé pour que l’enfant explore en confiance
On parle souvent de l'attachement comme d'un lien affectif entre l’enfant et ses figures de référence. Mais au-delà de cette…
Défier ses parents pendant l’adolescence
Répliques cinglantes, contestations systématiques, regards provocateurs… Le défi adolescent envers les parents est souvent vécu comme une rupture du respect…
L’enfant « maladroit » ou « rêveur » : simple trait de caractère ou rôle assigné ?
Certain·e·s enfants semblent naturellement distrait·e·s, maladroit·e·s, la tête ailleurs. Mais derrière cette apparente spontanéité peut se cacher un phénomène plus complexe : le poids d’un rôle assigné par le système familial, à leur insu. Entre caractère authentique et fonction psychique pour la famille, la frontière est souvent plus floue qu’on ne le croit. Le rêveur ou la soupape émotionnelle Dans de nombreuses familles, l’enfant qualifié de "rêveur" ou de "maladroit" assume inconsciemment une fonction apaisante. Face à des tensions latentes ou à des attentes implicites, son inattention devient une manière de détourner l'attention collective, de soulager l’anxiété ambiante. En incarnant celui ou celle "qui n’est pas tout à fait là", il ou elle permet au groupe de ne pas regarder…
Liberté, égalité, fraternité : notre devise a-t-elle encore un sens ?
Affichés sur les frontons, répétés dans les discours, ces mots forment le socle symbolique de la République. Mais que désignent-ils encore dans les pratiques, les vécus, les corps ? Loin d’être des…
Quand tout est disponible, que veut-on vraiment voir ? L’illusion du choix infini
L’ère du streaming nous promet un accès sans limites à des milliers de contenus, accessibles à tout moment, depuis n’importe quel écran. En apparence, cette abondance devrait satisfaire tous les goûts, toutes…
Réseaux sociaux : comment l’algorithme capte nos manques
Ce que l’on voit sur nos écrans ne résulte pas d’un hasard. Chaque image, chaque vidéo, chaque suggestion est le fruit d’un calcul. Mais derrière ce mécanisme froid se cache une logique…
Une initiation à la psychologie au lycée ?
Le lycée est souvent pensé comme un lieu de transmission de savoirs, de préparation aux examens, de construction de l’avenir. Mais peu de place y est laissée à une dimension pourtant essentielle…
Se raconter à ses amis : jusqu’où faut-il aller ?
L’amitié repose sur la confiance, dit-on. Mais jusqu’où cette confiance doit-elle s’étendre ? Doit-on tout dire, tout livrer, se dévoiler sans réserve pour entretenir un lien authentique ? À l’heure où la transparence est valorisée, où l’on confesse plus qu’on ne parle, où l’intime se rend public, la question de ce que l’on raconte à ses amis devient plus complexe qu’il n’y paraît. Entre pudeur, loyauté, exhibition et contrôle de soi, se pose une question : qu’est-ce qu’on se doit à soi-même quand on choisit de se raconter à l’autre ? La parole comme offrande, mais aussi comme frontière Se confier à un ami peut être un acte de lien…
Pourquoi choisit-on toujours les mêmes « mauvais amis » ?
On pourrait croire qu’une expérience douloureuse nous servirait de leçon. Et pourtant, on voit parfois se répéter les mêmes scénarios…
Sortir de la solitude, une menace pour l’image de soi
On imagine souvent que le retour à la relation, après une période de solitude, est un soulagement, une libération. Mais…
Choisit-on vraiment ses amis ? Ce que l’inconscient détermine en nous
L’amitié est souvent pensée comme le plus libre des liens. On la croit affranchie du sang, du contrat, des règles…
Fonctionnaire : la fierté légitime de travailler pour la collectivité
À une époque où le travail est souvent évalué à l’aune de la rentabilité ou du prestige individuel, choisir la fonction publique peut apparaître comme un acte à contre-courant. Pourtant, pour beaucoup, ce choix s’inscrit dans une vision du travail où l’engagement collectif, la continuité du service et l’utilité sociale priment sur la réussite personnelle. Être fonctionnaire n’est pas un simple statut, c’est une manière d’être au monde, de se positionner dans un rapport aux autres marqué par la responsabilité, la régularité et le sens. Et cette posture mérite d’être reconnue dans toute sa légitimité, loin des stéréotypes. Une place stable dans un monde incertain Dans un contexte marqué par l’instabilité des parcours professionnels et…
Ralentir pour se retrouver : le temps après l’emploi
La perte d’un emploi est souvent perçue comme un arrêt brutal, une faille dans la continuité du quotidien. Mais pour certaines personnes, cette rupture, après le tumulte initial, devient un espace inattendu : un temps suspendu où l’on cesse enfin de courir. Là où l’on…
L’IA comme partenaire idéal : une projection narcissique ?
Face à l’intelligence artificielle, certain·es parlent d’outil, d’assistance ou de soutien. Mais dans la pratique, certaines relations à l’IA prennent une tournure plus intime, presque fusionnelle : on lui parle, on l’écoute, on s’en remet à elle. L’IA devient alors un partenaire invisible, toujours disponible,…
Changer de voie par la formation : quête de soi ou fuite de soi ?
Le désir de changer de voie professionnelle par le biais d’une formation s’exprime souvent dans les mêmes termes : besoin de sens, envie d’alignement, recherche d’épanouissement. Ces formulations résonnent justes, mais elles peuvent aussi masquer une tension plus difficile à nommer. Derrière certains projets de reconversion…
Revenir à soi après le tumulte : les micro-rituels de recentrage
Dans le flot des sollicitations, des notifications, des exigences et des imprévus, il devient de plus en plus difficile de sentir où l’on en est, de s’entendre penser, de rester habité par ce qu’on vit.…
Routine matinale, méthode 5-3-1, journal de gratitude… et après ?
Le monde du développement personnel regorge de pratiques structurées : routines du matin, protocoles d’efficacité, listes de gratitude quotidiennes. Ces outils sont présentés comme des leviers de transformation, de stabilité et de performance intérieure. Mais…
La posture parfaite : que cherche-t-on à contenir dans l’immobilité ?
Dans certaines pratiques méditatives ou de yoga, l’attention portée à la posture devient centrale. Dos droit, mâchoire relâchée, immobilité absolue. L’idée est de trouver une forme d’alignement corporel propice au calme intérieur. Mais cette exigence…
Ce corps qui parle avant nous : symptômes, tensions et vérité silencieuse
Avant même que la conscience formule un malaise, le corps a souvent déjà commencé à parler. Par une douleur persistante, une tension inexplicable, une fatigue inhabituelle, il donne forme à ce que le psychisme ne…
Pourquoi certains troubles anxieux résistent aux explications rationnelles ?
Face à l’angoisse, la première tentation est souvent de chercher à comprendre. On interroge les causes, on remonte les événements…
Attendre du psy qu’il répare tout : un fantasme de toute-puissance ?
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une attente forte, intense, souvent implicite : que le psy les répare. Non pas…
Un regard différent sur soi : quand on ne se reconnaît plus dans les yeux de l’autre
Il y a des moments où l’on se sent tout à coup étranger à soi-même. Non pas à cause d’un…
Espérer être deviné par son psy : un vœu hérité de la relation parentale ?
Certaines personnes viennent en thérapie sans formuler de demande claire. Elles racontent, tournent autour, s’arrêtent, espèrent que le psy comprendra ce qui ne se dit pas. Il ne s’agit pas de timidité ou de prudence, mais d’un espoir plus profond : que l’autre perçoive, sans qu’on ait à dire, ce qui a toujours manqué. Ce souhait d’être deviné, reconnu dans l’implicite, renvoie à une mémoire affective précoce, où la parole n’existait pas encore, mais où le besoin d’être saisi était déjà vital. L’origine du vœu de devinement Dans les premiers liens de vie, le nourrisson dépend entièrement de l’intuition de l’autre. Il ne parle pas, mais il espère que ses pleurs, ses gestes, ses regards seront compris, traduits, apaisés. Quand…
Pièces impossibles : quand la parole échoue sur scène comme dans la vie
Il existe un théâtre du vacillement, où la parole ne parvient pas à faire lien. Ce n’est pas le silence paisible ou la suspension maîtrisée, mais l’échec même du langage à contenir, transmettre ou apaiser. Ces pièces ne donnent pas de clefs, elles les dispersent. Elles mettent en scène des…
Le corps qui lâche : somatisation dans la fiction
Dans certains récits, le corps dit ce que la parole ne peut formuler. Douleurs diffuses, malaises répétés, effondrements brusques : autant de signes qui, dans la littérature, ne sont pas seulement les symptômes d’une maladie, mais les manifestations d’un conflit intérieur sans mots. La fiction s’intéresse de plus en plus…
Le double inquiétant : le cinéma face à nos parts d’ombre
Depuis ses origines, le cinéma se fascine pour la figure du double. Personnage identique, reflet déformé, jumeau malveillant ou simple incarnation d’une facette cachée du héros : ce motif traverse les genres avec une force intacte. Mais pourquoi ces récits de duplication nous troublent-ils autant ? Parce qu’ils nous confrontent…
Quand ça pleure sans prévenir : le surgissement émotionnel en salle
Il y a des soirs de théâtre où les larmes montent sans que rien ne les ait appelées. Ni pathos, ni cri, ni scène de rupture. Et pourtant, quelque chose, sans qu’on sache quoi, ouvre une brèche. Ce surgissement émotionnel n’a souvent rien à voir avec le contenu manifeste de…





































