Existe-t’il un syndrome du petit dernier ?
Le « petit dernier », ce n’est pas qu’un ordre dans la fratrie. C’est un statut symbolique, souvent associé à des images bien ancrées : l’enfant choyé, protégé, parfois moins responsabilisé… mais aussi celui qui arrive dans une famille déjà façonnée, qui doit se faire une place entre admiration, comparaison et attentes ambivalentes. Ce rôle peut influencer durablement la manière dont l’enfant se perçoit, se positionne, se développe. Alors, existe-t-il vraiment un « syndrome du petit dernier » ? Pas au sens médical, mais il est certain que cette place n’est jamais neutre. Un statut chargé de projections Le petit dernier naît dans une famille qui a déjà une histoire.…
L’identité en psychanalyse
Qui suis-je vraiment ? Cette question, aussi ancienne qu’universelle, est au cœur du travail psychanalytique. Loin d’être une donnée stable,…
Sortir de l’évitement : un chemin lent vers la reconquête de soi
Il y a des choses que l’on évite sans s’en rendre compte : certaines situations, certains lieux, certaines émotions, certaines…
Émotions positives : la joie, le désir et l’amour
La gamme des émotions est très large, toutes ont un sens et une histoire et chacune doit pourvoir être écoutée,…
Et si je tombais amoureux·se d’un·e ami·e ?
Quand la frontière entre attachement et désir devient floue. Il arrive qu’un lien d’amitié, parfois ancien, parfois récent, glisse doucement vers autre chose. Une tendresse différente, un trouble inattendu, une présence qui devient indispensable. Mais ce déplacement ne va pas toujours de soi, et peut créer autant de trouble que d’espoir. Car tomber amoureux·se d’un·e ami·e, c’est aussi risquer de perdre ce que l’on avait déjà. Un lien déjà chargé d’affect L’amitié n’est pas neutre ; elle est un lien intime, choisi, habité. On y parle, on y rit, on s’y confie. On y est souvent vu·e sans masque. Ce niveau de proximité crée un terreau propice au glissement du désir, même sans l’avoir cherché.…
Quand la peur de faire souffrir empêche de rompre
Décryptage de la culpabilité et du sacrifice affectif Il arrive que l’on sache, avec une lucidité douloureuse, que la relation est arrivée à son terme. Plus d’élan, plus de projet commun, parfois même plus d’affection véritable. Pourtant, malgré cette évidence intérieure, l’idée de partir reste…
Pourquoi suis-je attiré·e par ceux qui ne veulent pas de moi ?
Il ou elle ne répond pas vraiment. Prend ses distances. Émet des signaux ambigus. Et pourtant, l'attirance persiste, voire s’intensifie. Pourquoi désirons-nous parfois si fort ceux qui nous échappent ? Cette question, souvent vécue avec honte ou incompréhension, révèle en réalité des dynamiques psychiques profondes,…
L’amitié amoureuse : lien trouble ou nouvelle forme de relation ?
Ni tout à fait amis, ni vraiment amants… certains liens défient les catégories. On parle d’"amitié amoureuse" pour désigner ces relations intimes, affectueuses, parfois ambivalentes, où l’on s’aime sans forcément se désirer, ou l’on se désire sans s’engager pleinement. Ces liens, souvent flous, échappent aux…
Le partage des tâches ménagères : un symptôme de l’équilibre familial
La répartition des tâches domestiques semble appartenir au registre du quotidien, loin des grands enjeux psychiques. Pourtant, elle constitue l’un…
Le langage de l’autorité : pourquoi le ton compte plus que le contenu
Dans l'éducation comme dans toute relation d'autorité, on pense souvent que l'essentiel réside dans le contenu du message : les…
Le besoin de répétition : quand refaire encore et encore aide à grandir
Entendre la même histoire pour la dixième fois, rejouer inlassablement le même scénario ou aligner des objets avec précision... Ces…
Pourquoi la naissance d’un bébé réveille la mémoire générationnelle
La naissance d’un enfant n’ouvre pas seulement une nouvelle page familiale ; elle ravive aussi des histoires anciennes, souvent enfouies. L’arrivée d’un bébé réactive inconsciemment la mémoire transgénérationnelle, ces héritages silencieux transmis sans mots, faits de blessures, de répétitions et de loyautés invisibles. Quand l’enfant devient dépositaire d’une histoire familiale non dite Dès sa venue au monde, l’enfant s’inscrit dans une lignée, qu’il le veuille ou non. Certaines dates, prénoms ou gestes répètent inconsciemment des éléments du passé, comme ce couple qui choisit de prénommer leur fils "Jean", sans réaliser qu’il porte le nom d’un grand-père décédé tragiquement, réactivant un deuil jamais élaboré dans la famille. Loin d’être anodin, ce choix illustre comment l’inconscient familial s’invite dans l’histoire du nouveau-né.…
La place sociale comme extension du lien parental
La société nous classe, nous évalue, nous situe. Mais bien avant cela, nous avons occupé une place dans la psyché de nos parents. Et cette première assignation, affective, silencieuse, souvent inconsciente, continue…
L’inconscient de la fête : ce que les célébrations révèlent (et refoulent)
Sous les guirlandes et la musique, quelque chose se joue, se relâche, s’exprime sans toujours se dire. La fête, loin d’être un simple divertissement, est un moment de dévoilement inconscient, un lieu…
Créer du lien dans la rue : l’autre visage du travail policier
Si l'on associe spontanément le travail policier à la répression, au maintien de l'ordre et aux dispositifs sécuritaires, une autre dimension se joue chaque jour, à bas bruit, dans les rues françaises.…
Le retour du débat : vers une société plus réflexive ?
Alors que l’époque semble dominée par le clash, la polarisation et le soupçon généralisé, une autre dynamique, plus souterraine, semble émerger : celle d’un retour du débat, non comme affrontement, mais comme…
Quand les liens d’amitié deviennent parentaux
Certaines amitiés prennent une tournure particulière : l’un semble guider, contenir, rassurer, pendant que l’autre demande, s’appuie, sollicite. Le lien devient alors asymétrique, presque éducatif, comme si une figure parentale venait s’y glisser silencieusement. Cette configuration n’est pas anodine. Elle peut rassurer, sécuriser, mais aussi révéler des évitements affectifs plus profonds, des peurs anciennes liées à la confrontation et à la réciprocité. Le besoin d’un cadre affectif dans l’amitié Dans un monde relationnel parfois flou, certains cherchent inconsciemment un ancrage fort dans leurs liens. Ils investissent alors une personne comme référente, soutien moral, cadre d’existence. Ce n’est pas une demande explicite, mais une attente muette : être guidé, apaisé, validé.…
Pourquoi le bénévolat peut devenir une scène sacrificielle
Le bénévolat est souvent associé à la générosité, au lien, à l’envie de faire sa part. Pourtant, chez certaines personnes,…
L’amitié à distance est-elle une illusion ?
À mesure que les vies se déplacent, que les villes séparent, que les rythmes divergent, l’amitié à distance devient une…
La fin d’une amitié est-elle toujours un échec ?
Quand une histoire d’amour s’achève, la société offre des mots, des rituels, des récits pour tenter d’en faire une transition.…
Rester fonctionnaire par fidélité à un idéal parental : sécurité ou loyauté ?
Certaines personnes conservent leur poste dans la fonction publique pendant toute leur carrière, parfois sans réelle conviction, ni attachement profond à leur mission actuelle. Elles ne sont pas maltraitées, mais pas non plus nourries. Lorsqu’on les interroge sur leur choix, les réponses sont souvent pratiques : sécurité de l’emploi, stabilité, équilibre de vie. Pourtant, pour beaucoup, ces justifications recouvrent une réalité plus complexe. Derrière cette stabilité revendiquée peut se dissimuler une fidélité inconsciente à un idéal parental transmis sans mot, une loyauté profonde envers une vision du travail comme devoir et abnégation. Le poids d’un héritage invisible Dans de nombreuses familles, l’entrée dans la fonction publique représente plus qu’un simple débouché professionnel : c’est l’aboutissement…
La survalorisation de la “bonne ambiance”
Certaines organisations ne jurent que par la convivialité. L’ambiance y est décrite comme “familiale”, “détendue”, “agréable”, et cette tonalité devient un signe distinctif, une fierté. Les nouveaux arrivants sont évalués autant sur leur capacité à s’intégrer à cette culture que sur leurs compétences. Pourtant, quand…
Se diriger vers des études prestigieuses, une quête d’amour parental ?
Choisir une grande école, intégrer une filière réputée, viser l’excellence… autant de décisions souvent perçues comme des marqueurs de réussite, de mérite, de légitimité sociale. Mais pour certain·es, l’attrait pour les études prestigieuses cache moins un désir personnel qu’un espoir de reconnaissance familiale. Ce n’est…
Quand l’indépendance devient un refuge narcissique
Travailler seul permet de préserver son rythme, son organisation, son univers. Mais dans certains cas, l’indépendance devient un miroir où l’on tente de maintenir intacte une image idéalisée de soi. Elle ne répond plus seulement à un besoin d’autonomie fonctionnelle, mais à une nécessité inconsciente…
Le coaching individuel, prémices à la psychanalyse ?
Le coaching et la psychanalyse relèvent de deux logiques distinctes : l’un oriente vers le changement, l’autre vers l’élaboration. Pourtant, dans certains parcours, le coaching agit comme une première étape vers un travail plus profond.…
Quand l’œuvre protège de soi-même : la création comme écran ou refuge
Créer est souvent perçu comme un acte de liberté, un élan intérieur, une manière de se dire au monde. Mais pour certaines personnes, l’œuvre devient un refuge, voire un rempart. Elle ne dévoile pas, elle…
Santé mentale et injonction au bonheur : peut-on vraiment aller bien ?
À mesure que la santé mentale gagne en visibilité publique, elle semble paradoxalement se conformer à une norme implicite : celle d’un bien-être toujours atteignable, d’un équilibre émotionnel qui ne souffrirait ni contradiction ni zone…
S’autoriser à ne rien faire, une saine occupation
Dans une société fondée sur l’activité, l’utilité et la performance, ne rien faire est souvent perçu comme une faute ou une perte de temps. L’oisiveté dérange. Elle interroge. Elle met en suspens l’économie du rendement.…
Évaluer pour aider ou pour classer ? Les ambiguïtés du diagnostic psychique
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic psychique est censé ouvrir vers une meilleure compréhension de la souffrance…
Je me sens plein d’émotions, mais je ne parviens pas à les déverser
Il arrive que l’intérieur déborde sans qu’aucune goutte ne tombe. On se sent plein, chargé, presque saturé, et pourtant rien…
Envie de s’isoler sans comprendre pourquoi
Il arrive que le besoin de solitude s’impose sans prévenir. Pas à cause d’un conflit, ni d’une surcharge extérieure, mais…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant, derrière ce discours, se dissimule parfois un besoin profond : que le psy indique la voie, propose, tranche, rassure. Ce besoin de guidance, souvent inconscient, n’est pas formulé clairement. Il affleure dans l’attente, dans la frustration, dans les silences lourds. C’est un désir discret mais structurant, qui demande à être reconnu sans être confondu avec une demande de solution rapide. La peur de dépendre, le besoin d’être orienté Demander de l’aide est parfois vécu comme une faiblesse, surtout lorsqu’il s’agit d’une demande d’orientation. Reconnaître qu’on cherche un guide, c’est risquer de se sentir vulnérable, exposé, voire infantile. Alors le besoin…
Identifications au théâtre : quand une scène nous touche sans raison
Il arrive qu’un personnage de théâtre nous bouleverse sans raison apparente. Ce n’est ni le texte, ni la situation, ni même l’interprétation. Et pourtant, une émotion surgit, sans qu’on puisse la relier à un souvenir, une expérience ou un discours clair. Ce phénomène relève d’un processus souvent invisible : l’identification…
Quand le jeu vidéo devient une armure contre le réel
Le jeu vidéo est souvent présenté comme une échappatoire, une parenthèse, un terrain d’expérimentation. Mais dans certains cas, il devient plus qu’un refuge : une véritable armure contre le réel. À travers les mécanismes de contrôle, de répétition, d’identification à un personnage puissant ou invulnérable, le joueur peut progressivement se…
S’enfoncer sans faire de bruit : récits de glissement dépressif
Il y a des récits sans chute, sans effondrement visible, où tout se joue dans une lenteur presque imperceptible. La douleur n’y est pas niée, mais diluée dans le quotidien. Ce n’est pas une crise, mais une perte progressive d’élan, d’appétit, de contact avec le monde. Le glissement dépressif que…
Quand l’écriture échoue à apaiser l’enfance
L’écriture de l’enfance est souvent pensée comme un geste de réparation : mettre en mots les blessures, les pertes, les conflits serait un moyen de les transformer, de les apaiser. Pourtant, certains récits révèlent les limites de ce travail symbolique. Il arrive que l’écriture, loin de pacifier le passé, en…





































