Envisager son avenir avec sérénité
Se projeter, planifier, rêver… mais aussi douter, bloquer, repousser. Envisager son avenir n’est jamais un acte neutre : c’est une démarche profondément intime, où se croisent espoirs conscients et conflits inconscients. Dans la psychologie analytique, le rapport à l’avenir n’est pas seulement une question de motivation ou de rationalité : il dépend de notre rapport au désir, au manque, à l’histoire que nous portons. Penser son futur, c’est souvent rejouer ses fidélités anciennes ou ses empêchements inconscients — mais aussi l’occasion d’ouvrir un espace pour devenir pleinement sujet de sa trajectoire. Le futur : un espace structuré par le passé Pour beaucoup, l’avenir est perçu comme un temps vierge, une…
Se remplir pour ne pas sentir le vide
On croit avoir faim, envie, besoin. On ouvre le frigo sans savoir pourquoi, on se perd sur les réseaux sans…
La dictature de l’apparence physique dans notre culture
Dans notre société, l’apparence physique occupe une place centrale, bien au-delà de l’esthétique. Elle est devenue un critère de valeur,…
Que mesure le quotient émotionnel (QE) ?
Longtemps, l’intelligence a été réduite à sa dimension rationnelle, mesurée par le fameux QI. Pourtant, depuis les années 1990, une…
Les applis de rencontre modifient-elles notre rapport à l’amour ?
Elles sont entrées dans nos vies presque naturellement. D’un glissement de doigt, on explore, on écarte, on “like”. Les applications de rencontre ont bouleversé nos façons de se croiser, de se chercher, de s’évaluer. Mais au-delà de l’usage pratique, elles modifient en profondeur notre rapport à l’amour, au désir et à l’autre. La rencontre sous condition d’optimisation Les applis proposent une promesse implicite : celle de la meilleure compatibilité, du match parfait, de la rencontre rationalisée. Ce fantasme d’efficacité affective glisse subtilement vers une logique de consommation : on scrolle des profils comme on comparerait des produits. Le lien se joue en amont de la rencontre, dans un tri algorithmique qui n’échappe pas à la…
Faut-il toujours aimer de façon exclusive ?
L’amour exclusif est présenté comme la norme affective par excellence ; tout ce qui en dévie semble suspect, instable, voire immature. Pourtant, cette évidence n’est pas si naturelle. Elle repose sur un modèle hérité, culturellement valorisé, mais parfois difficile à vivre ou à faire durer.…
Suis-je mieux seul·e ou accompagné·e ?
Entre le désir de lien et le besoin de solitude, une question revient souvent : dans quel espace est-ce que je me sens vraiment vivant·e ? On croit parfois devoir choisir entre deux postures fixes : être "fait·e" pour la vie à deux ou pour une…
Quand l’autre part sans prévenir : gérer la violence de la rupture subie
Analyse du départ soudain et de ses impacts psychiques Il y a des ruptures qui se murmurent avant d’être prononcées, et d'autres qui frappent sans signe annonciateur. Être quitté·e sans explication claire, du jour au lendemain, provoque un choc bien au-delà de la douleur amoureuse.…
Les fluctuations hormonales : des montagnes russes émotionnelles
Les fluctuations hormonales sont un phénomène central dans la grossesse, ayant des impacts non seulement sur le corps mais aussi…
Éducation de l’enfant : injonctions ou suggestions ?
L’éducation est souvent perçue comme un cadre à poser, des règles à faire respecter. Pourtant, la manière dont ces règles…
Quand l’enfant devient le réceptacle des conflits parentaux
Lorsqu'un désaccord éclate entre adultes, on pense souvent que tant que l’enfant n’est pas directement impliqué, il reste à l’écart.…
Puis-je vivre sans l’amour de mon enfant ?
L’amour d’un enfant est souvent perçu comme une évidence, un droit naturel inscrit dans le lien parent-enfant. Pourtant, certaines relations se distendent, s'abîment ou ne répondent pas aux attentes affectives du parent. Lorsque l'amour attendu ne vient plus, ou plus comme avant, surgit une angoisse profonde : comment continuer à vivre sans ce regard qui nous confirmait ? Derrière cette douleur, se cachent des mécanismes inconscients où le besoin d’être aimé par son enfant dépasse parfois la simple relation filiale pour devenir une quête existentielle. Le mythe de l’amour inconditionnel On imagine souvent que l’enfant aimera toujours son parent, quoi qu'il arrive. Cette croyance masque la réalité des relations humaines, même au sein de la famille, où l'amour peut fluctuer,…
Porter l’uniforme : protection psychique ou effacement individuel ?
Porter un uniforme, ce n’est pas seulement se conformer à une exigence professionnelle. C’est aussi endosser un rôle, une posture, une image. L’uniforme fonctionne comme une seconde peau symbolique, qui protège autant…
Obéir à la loi : respect civique ou peur de la punition ?
On obéit à la loi. Par réflexe, par principe, parfois à contrecœur. Mais que signifie vraiment ce geste d’obéissance dans la vie quotidienne ? Est-ce un acte de conscience éclairée, un choix…
Comment rapprocher les générations dans un monde fragmenté ?
Entre jeunes et anciens, le dialogue semble parfois rompu. Valeurs divergentes, langages dissonants, expériences historiques incomparables : chaque génération habite le monde à sa manière. Et pourtant, toutes coexistent dans une même…
Réseaux sociaux : comment l’algorithme capte nos manques
Ce que l’on voit sur nos écrans ne résulte pas d’un hasard. Chaque image, chaque vidéo, chaque suggestion est le fruit d’un calcul. Mais derrière ce mécanisme froid se cache une logique…
Liens entre générations : quand la différence d’âge apaise les conflits
Certaines amitiés naissent spontanément entre des personnes d’âges très différents. Ce qui pourrait sembler improbable ou déséquilibré est parfois vécu comme un soulagement, une fluidité, une forme de respiration affective. Car l’écart générationnel permet souvent d’échapper aux tensions souterraines qui traversent les liens d’égal à égal. Moins de comparaison, moins de compétition, moins d’enjeu narcissique. Une asymétrie qui sécurise, parce qu’elle ne menace pas. Un refuge contre la rivalité silencieuse Dans les relations entre pairs, les projections inconscientes sont souvent intenses : jalousie, sentiment d’être devancé, crainte de ne pas suffire. Avec une personne plus âgée ou plus jeune, ces tensions se désamorcent. Il n’est plus nécessaire de rivaliser, de…
Refuser les sorties spontanées : la défense contre l’imprévu
Il y a celles et ceux qui aiment improviser, saisir une invitation de dernière minute, répondre à l’élan du moment.…
Peut-on être vraiment ami sans connaître le passé de l’autre ?
L’amitié semble reposer sur l’instant : une rencontre, une affinité, une complicité. Mais qu’en est-il de ce qui précède, de…
Quand nos choix de vie deviennent insupportables pour nos amis
On pense souvent que ceux qui nous aiment se réjouiront de nos réussites, de nos transformations, de nos nouveaux chemins.…
Rester dans une position intermédiaire : confort sécure ou peur de trancher ?
Certaines personnes semblent faites pour occuper des postes d’interface. Ni tout à fait en haut, ni vraiment à la base, elles assurent la jonction entre les étages d’une organisation. Cette position intermédiaire est souvent perçue comme stratégique : assez proche du terrain pour rester connectée, assez impliquée dans la décision pour être reconnue. Mais dans certains cas, ce choix n’est pas simplement pragmatique : il reflète une position psychique profondément ambivalente à l’égard de l’autorité et du pouvoir. L’entre-deux devient un refuge, une manière d’être présent sans jamais devoir assumer la pleine responsabilité d’un choix tranché. Le refus silencieux de la verticalité Assumer une fonction haute, prendre la responsabilité de décisions, incarner une direction, peut…
Le formateur comme figure de transfert : guide, parent ou rival ?
Dans toute situation d’apprentissage, il existe une dynamique visible — celle de la transmission de savoir — et une dynamique plus souterraine : celle du transfert. Le formateur n’est jamais seulement un enseignant. Il devient, souvent à son insu, le support d’une projection affective inconsciente qui…
La survalorisation de la “bonne ambiance”
Certaines organisations ne jurent que par la convivialité. L’ambiance y est décrite comme “familiale”, “détendue”, “agréable”, et cette tonalité devient un signe distinctif, une fierté. Les nouveaux arrivants sont évalués autant sur leur capacité à s’intégrer à cette culture que sur leurs compétences. Pourtant, quand…
Rebondir après un licenciement : une seconde chance pour se réinventer
Le licenciement est souvent vécu comme une cassure. Il vient interrompre brutalement une trajectoire, délégitimer des années d’efforts, imposer un arrêt que l’on n’a pas choisi. Mais une fois traversé le choc initial, il peut aussi devenir un point de bascule. Car ce qui s’effondre,…
Le silence du spa : espace rare pour entendre ce qui nous habite vraiment
Dans nos vies saturées de sons, de notifications et de conversations, le silence est devenu rare, parfois même anxiogène. On l’évite, on le comble, on le masque par la musique ou le bavardage. Et pourtant,…
Santé mentale et injonction au bonheur : peut-on vraiment aller bien ?
À mesure que la santé mentale gagne en visibilité publique, elle semble paradoxalement se conformer à une norme implicite : celle d’un bien-être toujours atteignable, d’un équilibre émotionnel qui ne souffrirait ni contradiction ni zone…
Espaces impersonnels : se protéger en ne s’investissant nulle part ?
Certains lieux de vie étonnent par leur absence de trace personnelle. Murs vides, mobilier standardisé, décor minimaliste, comme si rien ne venait dire qui habite là. Ce style épuré, qu’on pourrait croire choisi pour son…
Le toucher juste : quand le massage répare une confiance abîmée
Certaines personnes n’ont jamais été touchées doucement. D’autres ont vécu un contact trop intrusif, trop brusque, trop rare, ou trop chargé d’attente. Pour elles, le simple fait d’être effleurées peut déclencher une gêne, une vigilance,…
Troubles obsessionnels : la pensée comme rempart contre l’effondrement
Les troubles obsessionnels, souvent réduits à des manies visibles ou à des pensées intrusives, sont en réalité des constructions défensives…
Se réveiller fatigué : quand l’inconscient travaille la nuit
Il y a des matins où le corps se lève mais où l’âme reste couchée. Aucune dette de sommeil objective,…
Être là sans y être : les troubles de la présence et de l’attention
Certains moments de vie se traversent comme dans un brouillard. On est là, physiquement, on parle, on agit, on répond.…
Minimiser son mal-être : une défense contre la peur de ne pas être cru
Il n’est pas rare d’entendre des patients dire qu’ils ne vont « pas si mal », qu’il y a « pire », ou qu’ils « exagèrent sûrement ». Cette posture défensive, qui consiste à minimiser son propre mal-être, n’est pas seulement une forme de pudeur ou de modestie : elle traduit souvent une peur plus ancienne et plus profonde, celle de ne pas être cru, de voir sa souffrance disqualifiée ou tournée en dérision. Derrière la minimisation, il y a une angoisse du rejet, une mémoire de non-reconnaissance, parfois une répétition silencieuse de situations où la douleur psychique a été ignorée ou niée. Quand la plainte a été déformée ou renvoyée Nombreuses sont les personnes qui, dans leur histoire, ont…
L’ascenseur au cinéma : entre les différents niveaux du psychisme
L’ascenseur est l’un des dispositifs spatiaux les plus suggestifs du cinéma. Simple boîte en mouvement, il traverse les étages d’un immeuble comme le sujet explore les niveaux de sa propre psyché. Par son déplacement vertical, il matérialise une dynamique d’aller-retour entre les strates conscientes et inconscientes. Chaque arrêt, chaque panne,…
Ces films qu’on revoit sans cesse : répétition ou réparation ?
Certaines œuvres nous attirent comme un aimant : nous les revoyons inlassablement, parfois chaque année, souvent sans nous lasser. Ce phénomène touche des films très variés, des comédies légères aux drames les plus poignants. Pourquoi ce besoin de rejouer ces mêmes images, ces mêmes dialogues connus par cœur ? Derrière…
Quand un film nous bouleverse « sans raison »
Il arrive qu’un film nous ébranle profondément sans que nous puissions l’expliquer. Pas de scène particulièrement tragique, pas de sujet qui nous concerne en apparence, et pourtant, une émotion surgit, parfois incontrôlable. On sort troublé, ému, sans comprendre pourquoi tel geste, telle image ou telle musique a tant résonné. Cette…
Ce que nos réactions de spectateur disent de nous
Regarder un film n’est jamais un geste neutre. Si deux spectateurs assistent à la même projection, leurs réactions pourront être diamétralement opposées : l’un en ressortira ému aux larmes, l’autre agacé ou indifférent. Pourquoi ? Parce que le cinéma, loin d’être un simple divertissement, agit comme un révélateur psychique. Nos…





































