La claustrophobie : analyse d’un espace qui se referme
La claustrophobie est souvent abordée sous l’angle médical ou comportemental. Elle désigne cette peur irrationnelle et envahissante des lieux clos, de tout ce qui peut donner l’impression d’être enfermé, piégé, sans issue. Mais derrière ce symptôme, parfois très invalidant au quotidien, se cache souvent une dimension bien plus intime : celle d’un espace psychique en tension, envahi, comprimé. Que nous dit la claustrophobie, si on l’écoute au-delà de sa manifestation physique ? Un espace intérieur saturé Dans une lecture analytique, le corps parle pour l’inconscient. Ce sentiment d’étouffement n’est pas toujours lié à un lieu précis, mais à une impossibilité intérieure de respirer psychiquement. Le sujet claustrophobe n’a pas d’espace…
Le besoin de contrôle : une dépendance méconnue
Organiser, anticiper, vérifier, maîtriser. Cela peut paraître anodin, voire responsable. Mais pour certaines personnes, ce besoin de tout gérer ne…
Transfuge de classe sociale : pourquoi cela bouleverse nos repères
On parle souvent de la "réussite sociale" comme d’un but : faire des études, gagner plus, monter en responsabilités. Mais…
Les récits collectifs qui influencent notre histoire personnelle
Nous pensons souvent que notre histoire personnelle est le fruit de nos choix, de nos expériences, de notre caractère. Pourtant,…
Pourquoi je n’arrive pas à m’investir malgré les matchs ?
Une analyse des résistances inconscientes face à l’engagement dans un contexte d’ultra-disponibilité. Les profils défilent, les conversations démarrent, les matchs s’accumulent. Et pourtant, rien ne décolle. Une lassitude s’installe, une distance s’impose. Malgré l’abondance des possibilités, il devient difficile de s’impliquer réellement, de s’attacher, de se projeter. Ce paradoxe révèle une tension plus profonde : celle entre désir de lien et peur inconsciente de l’engagement. Une mise en relation sans exposition Les applis promettent la rencontre, mais protègent aussi de la confrontation directe. On se montre sans se livrer ; on échange sans se dévoiler. Ce cadre numérique permet de maintenir une forme de contrôle sur le lien, sans s’y abandonner réellement. La surface des…
Couple, enfant, maison et 3008 : le modèle du bonheur ?
Le couple, l’enfant, la maison et la voiture : ce quatuor semble dessiner le scénario idéal du bonheur adulte. L’amour y est posé comme point de départ, puis viennent l’enfant comme aboutissement, la maison comme ancrage, la voiture comme mobilité maîtrisée. Ce modèle, répété, valorisé,…
Après une rupture : peut-on raviver un amour perdu ?
Quand une histoire d’amour s’effondre, il ne s’agit pas seulement d’un lien qui se brise, mais d’un monde intérieur qui vacille. Le couple n’est jamais un simple arrangement à deux ; il condense des projections, des blessures anciennes, des espoirs de réparation. Refaire vivre un…
Pourquoi je n’ose pas séduire dans mon cercle d’ami·es ?
Peur de se montrer autrement, d’être vu·e sous un autre angle ; rester "celui ou celle qu’on connaît". Il est parfois plus facile de séduire un·e inconnu·e que d’oser dévoiler un désir dans son propre cercle d’ami·es. Là où l’intimité semble déjà présente, une autre…
Le « petit dernier » : privilège affectif ou immaturité ?
Être le "petit dernier" d'une fratrie évoque souvent une place enviée : celle de l'enfant choyé, protégé, auquel on pardonne…
Comment l’histoire familiale influence le rôle parental
Devenir parent, ce n’est pas seulement éduquer un enfant selon ses choix conscients ; c’est aussi, souvent sans le savoir,…
Désir d’enfant : liberté ou pression intérieure ?
Dire « Je dois avoir un enfant » n’est pas simplement exprimer un projet de vie. Cette formulation révèle souvent…
Quand la perte des grands-parents réveille l’histoire familiale
Quand un grand-parent s’éteint, ce n’est pas seulement une personne que l’on perd, mais tout un pan de l’inconscient familial qui resurgit. Un deuil au-delà de la perte affective La mort d’un grand-parent touche souvent à des dimensions plus profondes que le simple chagrin. Elle réveille des souvenirs enfouis, des récits familiaux oubliés et des émotions transgénérationnelles. Lorsque Paul a perdu sa grand-mère, il a ressenti un vide inattendu, bien au-delà du lien qu'il entretenait avec elle. Ce départ a ravivé des tensions familiales anciennes, des secrets tus, et a remis en lumière des histoires que chacun croyait avoir dépassées. Le deuil agit alors comme un révélateur de l’histoire collective. La réactivation des loyautés familiales La disparition d’un grand-parent vient…
Faut-il encore lire la presse papier ? Un usage devenu acte de résistance
À l’heure des écrans omniprésents, des alertes permanentes et des flux ininterrompus, la lecture de la presse papier apparaît presque comme un geste archaïque. Et pourtant, de plus en plus de lecteurs…
Liberté, égalité, fraternité : notre devise a-t-elle encore un sens ?
Affichés sur les frontons, répétés dans les discours, ces mots forment le socle symbolique de la République. Mais que désignent-ils encore dans les pratiques, les vécus, les corps ? Loin d’être des…
Un mouvement populaire pour réhabiliter le politique ?
La défiance envers la politique institutionnelle s’est installée dans les esprits comme une évidence. Pourtant, derrière les critiques et les désillusions, persiste une attente silencieuse : celle de voir émerger un lien…
Facebook, Instagram, X et TikTok : le monde du vide ?
Ils rythment nos gestes, saturent nos écrans, façonnent nos imaginaires. Facebook, Instagram, X (ex-Twitter) et TikTok occupent une place centrale dans l’expérience contemporaine du monde. Mais plus le flux s’accélère, plus une…
Sortir de la solitude, une menace pour l’image de soi
On imagine souvent que le retour à la relation, après une période de solitude, est un soulagement, une libération. Mais pour certaines personnes, c’est précisément cette reprise du lien qui réveille une angoisse plus intime : celle de ne plus correspondre à l’image idéalisée qu’elles ont d’elles-mêmes. Tant que la solitude est là, l’image peut se maintenir, intacte, hors de toute contradiction. Mais dès qu’un autre entre en scène, la réalité devient un miroir parfois impitoyable, qui menace de fissurer la façade. La solitude comme préservation de l’idéal Vivre seul permet d’éviter la confrontation. Non seulement avec les autres, mais surtout avec soi, tel qu’on se dévoile dans le lien…
Quand la solitude rend plus heureux et apaisé
La solitude est souvent pensée comme un manque, une souffrance, une marginalité. Pourtant, elle peut être le lieu d’un ressourcement…
Quand vivre seul(e) devient un repli identitaire
Il existe des solitudes choisies, fécondes, transitoires. Mais il en est d’autres, plus discrètes, plus figées, où la vie seule…
Pourquoi mes amies se tournent toujours vers moi quand elles souffrent ?
Certaines relations amicales semblent marquées par une étrange régularité : c’est toujours nous que l’on appelle quand ça ne va…
Refuser toute hiérarchie : vocation d’égalité ou blessure d’autorité ?
Certaines personnes ne supportent aucune forme d’autorité verticale. Le simple mot de “hiérarchie” réveille en elles une résistance instinctive, presque viscérale. Ce rejet peut parfois être revendiqué comme un idéal démocratique ou égalitaire. Pourtant, il s’avère que derrière ce discours rationnel se cache souvent un conflit ancien, non symbolisé, avec la figure du pouvoir. Ce n’est pas tant l’autorité en tant que telle qui est refusée, mais ce qu’elle réactive : une expérience passée d’humiliation, d’impuissance ou de domination qui n’a pu être élaborée. Le pouvoir comme menace archaïque Dans certains parcours, toute figure d’autorité est vécue comme une menace. Elle rappelle un parent intrusif, autoritaire ou imprévisible, à qui il fallait sans cesse s’adapter,…
Ralentir pour se retrouver : le temps après l’emploi
La perte d’un emploi est souvent perçue comme un arrêt brutal, une faille dans la continuité du quotidien. Mais pour certaines personnes, cette rupture, après le tumulte initial, devient un espace inattendu : un temps suspendu où l’on cesse enfin de courir. Là où l’on…
J’aime secrètement mon chef : symptôme d’un Œdipe mal dépassé ?
L’attirance pour un supérieur hiérarchique est un phénomène fréquent, rarement exprimé. Elle peut prendre la forme d’un trouble diffus, d’une admiration excessive, d’une pensée récurrente qui échappe au contrôle. Si cette émotion est souvent minimisée ou vécue comme anecdotique, elle témoigne parfois d’un déplacement psychique…
Devenir son propre patron : autonomie affirmée ou besoin de tout contrôler ?
Créer son entreprise, travailler à son compte, refuser les hiérarchies : pour beaucoup, devenir indépendant est une manière de s’émanciper, de construire un cadre à son image. Mais chez certaines personnes, cette quête d’autonomie prend un tour plus rigide, presque vital. Il ne s’agit plus…
Santé mentale et injonction au bonheur : peut-on vraiment aller bien ?
À mesure que la santé mentale gagne en visibilité publique, elle semble paradoxalement se conformer à une norme implicite : celle d’un bien-être toujours atteignable, d’un équilibre émotionnel qui ne souffrirait ni contradiction ni zone…
Pourquoi certains ont besoin d’un cadre très rigide pour fonctionner ?
Certaines personnes s’imposent une organisation stricte, un emploi du temps millimétré, des rituels immuables. Elles ne supportent ni les imprévus, ni les changements d’horaires, ni les modifications de routine. Ce fonctionnement peut sembler excessif ou…
Créer du calme autour de soi : l’environnement comme ressource apaisante
Nous pensons souvent le stress comme un phénomène strictement intérieur. Pourtant, notre environnement joue un rôle déterminant dans la manière dont nous le vivons et le régulons. Lumières, sons, textures, espace : chaque élément de…
Entrer dans un spa, sortir de soi : quand le corps peut enfin se déposer
Ce n’est pas simplement une bulle de calme ou un luxe réservé aux autres. Pour beaucoup, le spa agit comme un sas de décompression sensorielle où, pour la première fois depuis longtemps, le corps n’a…
Un geste banal ou anodin, une blessure ancienne qui ressurgit
Quand un événement quotidien agit comme un rappel corporel d’un vécu passé, sans lien apparent mais émotionnellement puissant. On ne…
Une phrase dite sans y penser : quand une remarque réveille l’intérieur
Il suffit parfois de quelques mots, dits sans intention particulière, pour que quelque chose se fissure à l’intérieur. Une remarque…
Pleurer sans cause claire : quand le trop-plein déborde sans explication
Il arrive que les larmes viennent sans prévenir, sans raison apparente. Un moment calme, une remarque anodine, une chanson quelconque,…
Un enfant qui parle trop vrai : l’écho d’une parole brute
Il y a des phrases qui frappent plus fort que prévu. Non pas parce qu’elles sont cruelles ou calculées, mais parce qu’elles sont d’une justesse désarmante. Et souvent, ce sont les enfants qui les prononcent. Sans filtre, sans stratégie, sans savoir ce que leurs mots déclenchent. Une remarque lancée innocemment, un constat naïf, une vérité directe — et, chez l’adulte, une secousse intérieure imprévisible. Comme si, dans cette parole brute, quelque chose de profondément enfoui trouvait soudain une voie d’accès. Une parole sans détour, sans défense Les enfants parlent souvent au plus près de ce qu’ils voient, de ce qu’ils sentent. Leurs mots ne passent pas par les circuits de la diplomatie ou de l’auto-censure. Et c’est précisément ce qui…
Le musée comme refuge : pourquoi certains lieux d’art nous apaisent
Il arrive que l’on pousse la porte d’un musée sans projet clair, presque par besoin physique. Une envie de calme, de retrait, de silence. Et parfois, sans s’y attendre, une sensation de repos s’installe. Rien ne s’impose. Le monde semble plus lent, les sollicitations s’effacent, les pensées se réorganisent. Ce…
Ces jeux vidéo qui nous apaisent sans que l’on sache pourquoi
Certains jeux vidéo n’ont ni objectif clair, ni tension dramatique, ni mécanique addictive. Et pourtant, ils apaisent. On y revient comme on retourne à un lieu familier, sans comprendre exactement ce qui nous y attire. Ils ne divertissent pas au sens classique, ils ne stimulent pas l’ego, ils ne racontent…
L’ascenseur au cinéma : entre les différents niveaux du psychisme
L’ascenseur est l’un des dispositifs spatiaux les plus suggestifs du cinéma. Simple boîte en mouvement, il traverse les étages d’un immeuble comme le sujet explore les niveaux de sa propre psyché. Par son déplacement vertical, il matérialise une dynamique d’aller-retour entre les strates conscientes et inconscientes. Chaque arrêt, chaque panne,…
Au théâtre, rejouer une blessure pour mieux la contenir
Sur scène, certaines émotions semblent étrangement justes, précises, authentiques. Comme si le comédien ne jouait pas seulement une situation, mais quelque chose de lui, à peine voilé. Il arrive que le théâtre devienne le lieu d’une mise en forme silencieuse d’une blessure ancienne, non encore intégrée psychiquement. Ce n’est pas…





































