Ce que la peau révèle de notre psychisme
Rougir sous l’effet d’une émotion, transpirer d’angoisse, avoir la chair de poule face à une frayeur… La peau est bien plus qu’un simple organe : elle est une interface sensible entre le corps et le psychisme. En psychanalyse et en psychosomatique, on considère qu’elle joue un rôle fondamental dans la construction du moi, la régulation des émotions, et l’expression inconsciente des conflits internes. Étudier le lien entre peau et psychisme, c’est ouvrir une porte sur la manière dont notre histoire affective s’inscrit… jusque dans notre épiderme. La peau, première frontière de l’identité Dès la naissance, et même avant, la peau est le premier contact avec le monde. Elle enveloppe, protège,…
L’idéal du Moi, un tyran intérieur ?
L’idéal du Moi est une notion fondamentale de la psychanalyse, introduite par Sigmund Freud au début du XXe siècle. Elle…
Accepter son corps, c’est aussi accepter son histoire
On parle souvent d’« accepter son corps » comme d’un objectif à atteindre, une étape de paix ou de maturité.…
Ces rencontres qui peuvent changer la vie
Certaines personnes croisent notre chemin sans bruit, d’autres laissent une empreinte durable. Qu’elles soient brèves ou longues, douces ou bouleversantes,…
Conflits liés à l’argent : une source de tensions dans le couple
Une analyse des dynamiques émotionnelles et inconscientes liées à l'argent L’argent est une source fréquente de conflits dans les couples, souvent liée à des émotions profondes et à des besoins non exprimés. Bien plus qu’un simple moyen de transaction, l’argent est un puissant révélateur des dynamiques émotionnelles sous-jacentes, telles que le besoin de sécurité ou d’estime de soi. Comprendre ces mécanismes peut aider à résoudre les tensions liées aux finances et à renforcer la relation. L’argent comme symbole de sécurité et de survie émotionnelle L’un des aspects les plus inconscients de la relation à l’argent dans un couple réside dans son rôle symbolique de sécurité émotionnelle et de contrôle sur l'avenir. Pour beaucoup de personnes,…
Applis de rencontre et blessures affectives
Les fantômes de l’abandon, du rejet ou de l’humiliation à l’ère numérique. On pense parfois que le passé est derrière soi, que l’histoire affective est close, digérée, intégrée. Et pourtant, dans l’espace apparemment neutre des applis de rencontre, certaines blessures enfouies réapparaissent avec une acuité…
Regards de couloir en entreprise : fantasme, jeu ou début de lien ?
Un regard qui dure un peu trop. Une présence remarquée. Une tension diffuse mais persistante, chaque fois que l’on se croise. Rien n’est dit, mais tout circule à travers les silences, les gestes, les postures. Dans les couloirs d’une entreprise, il arrive que l’affect prenne…
Célibataire, mais pas seul·e : repenser les liens autrement
Être célibataire ne signifie pas être isolé·e, et pourtant, l’idée persiste. Dans l’imaginaire collectif, l’amour romantique occupe une place centrale : il est censé apporter sens, stabilité, reconnaissance. Alors, en son absence, on présume un manque. Mais ce que l’on appelle solitude est souvent peuplé…
La grossesse réveille souvent des transmissions familiales inconscientes.
Attendre un enfant ne concerne pas uniquement l’avenir ; c’est aussi une plongée dans l’histoire familiale, consciente et surtout inconsciente.…
Somatisations et maux du corps : le langage caché de l’enfant
Maux de ventre, maux de tête, fatigue inexpliquée… Ces plaintes récurrentes chez l’enfant sont souvent attribuées à des causes bénignes…
Désir d’enfant : liberté ou pression intérieure ?
Dire « Je dois avoir un enfant » n’est pas simplement exprimer un projet de vie. Cette formulation révèle souvent…
Comment l’inconscient familial traverse les générations
Sans le savoir, nous portons souvent des fidélités silencieuses à notre histoire familiale, guidé·e·s par des liens que personne ne nous a imposés consciemment. Ces fidélités que l’on ne choisit pas Certaines décisions, comportements ou schémas de vie semblent nous appartenir... Pourtant, l’inconscient familial tisse des loyautés invisibles qui orientent nos choix sans que nous en ayons conscience. Paul, après plusieurs échecs professionnels, a découvert que son grand-père avait vécu une faillite douloureuse jamais évoquée dans la famille. Ce type de répétition traduit une fidélité silencieuse, où l’individu cherche inconsciemment à rester "lié" à l’histoire familiale, même à travers l’échec ou la souffrance. Le poids des dettes symboliques Être fidèle à sa famille ne passe pas seulement par l’amour ou…
L’intime médiatisé : entre confession volontaire et injonction à l’authenticité
Longtemps considéré comme relevant de la sphère privée, l’intime est aujourd’hui omniprésent dans l’espace médiatique. On le retrouve dans les témoignages en plateau, dans les vlogs personnels, dans les récits d’auto-exposition sur…
L’attention capturée : comment les plateformes façonnent nos usages
À l’ère du numérique, l’attention est devenue une ressource stratégique. Non plus simplement une qualité intérieure à cultiver, mais un capital à capter, un territoire à exploiter. Les grandes plateformes en ont…
Peur de l’autre ou peur de soi-même ? Ce que l’altérité révèle
On croit avoir peur de l’autre, de sa langue, de ses gestes, de sa différence. Mais bien souvent, cette peur en masque une autre, plus intime, plus silencieuse : celle de notre…
Fêtes nationales : un récit commun à réinventer
Chaque année, le calendrier civique est marqué par des commémorations nationales. À travers les drapeaux, les discours et les cérémonies, la société se rassemble autour d’un passé mis en forme. Mais loin…
S’engager pour exister : quand l’association devient un lieu d’identification
Derrière le désir d’aider, de contribuer, de s’impliquer, il y a parfois autre chose. Un besoin plus souterrain : celui d’exister enfin dans un cadre qui nous accueille, nous nomme, nous légitime. Le collectif associatif, en particulier lorsqu’il s’appuie sur des valeurs fortes ou des actions concrètes, peut alors devenir un espace d’identification intense. On y découvre une image de soi valorisée, reconnue, soutenue. Mais cette identification peut aussi révéler un manque plus profond : celui d’une construction narcissique fragile, en quête de validation externe. Se sentir “quelqu’un” dans l’action collective Beaucoup de personnes disent avoir trouvé dans une association une famille, un espace d’épanouissement, voire une raison d’être. Ce…
En amitié, les blessures rapprochent-elles ou éloignent-elles ?
Certaines amitiés naissent dans la légèreté. D’autres prennent racine dans les failles, les silences, les cicatrices. Mais peut-on vraiment se…
Quand l’amitié devient une scène de rivalité
On pense souvent l’amitié comme un lieu de soutien mutuel, d’écoute, de réassurance. Pourtant, il arrive qu’un malaise s’installe, presque…
Pourquoi certaines amitiés deviennent soudainement intenables ?
Il arrive qu’un lien, vécu comme naturel et précieux pendant des années, devienne tout à coup pesant, irritant, presque insupportable.…
Rechercher la sécurité à tout prix : prudence réaliste ou anxiété héritée ?
Certaines personnes ne vivent pas leur parcours professionnel comme une exploration mais comme une quête de refuge. Leur objectif est clair : trouver un poste sûr, un cadre stable, des horaires fixes, un revenu garanti. Ce besoin de sécurité est souvent perçu comme raisonnable, pragmatique, voire mature. Mais pour d’autres, il devient une condition incontournable, non négociable. Ce n’est alors plus seulement de la prudence, mais une réponse à une insécurité plus ancienne, logée dans les fondations de la construction psychique. La stabilité professionnelle devient un rempart contre un sentiment archaïque de vulnérabilité. La stabilité comme exigence vitale Lorsqu’une personne est marquée par une histoire familiale faite d’incertitudes, d’instabilités ou de figures parentales imprévisibles, elle…
Toujours vouloir créer : quête d’expression ou refus de dépendre ?
Le besoin de créer est souvent célébré comme une forme d’expression de soi, un espace de liberté, un élan vital. Mais pour certaines personnes, cette pulsion devient si centrale qu’elle finit par structurer leur rapport au monde. Créer devient alors non seulement une vocation, mais…
Personnaliser son bureau : besoin d’ancrage ou de maitrise ?
Photos, plantes, citations, objets fétiches : à première vue, personnaliser son espace de travail semble anodin. On y voit un moyen de rendre le lieu plus agréable, plus chaleureux, plus « soi ». Pourtant, ce geste en apparence banal peut cacher une opération psychique plus…
Être toujours en opposition : esprit critique ou conflit archaïque avec l’autorité ?
Dans certains milieux professionnels, il existe des figures systématiquement contestataires. Elles remettent en question les décisions, suspectent les intentions, décryptent les incohérences avec acuité. À première vue, cela peut sembler salutaire, porteur d’un esprit critique nécessaire. Mais lorsque cette opposition devient automatique, rigide, irréductible, elle…
Se faire prescrire une ordonnance : le besoin de trace concrète
Il y a ces consultations où l’on repart avec une ordonnance, même minime, même symbolique. Et ce simple papier, parfois, suffit à apaiser. Le médicament prescrit agit peut-être, ou pas, mais ce qui soulage, souvent,…
Routine matinale, méthode 5-3-1, journal de gratitude… et après ?
Le monde du développement personnel regorge de pratiques structurées : routines du matin, protocoles d’efficacité, listes de gratitude quotidiennes. Ces outils sont présentés comme des leviers de transformation, de stabilité et de performance intérieure. Mais…
Prendre soin de son corps, c’est aussi prendre soin de son histoire
On parle souvent du corps comme d’un outil, une machine à entretenir ou un support à maîtriser. Pourtant, pour beaucoup, le corps n’est pas qu’un ensemble de muscles et d’organes : c’est aussi un lieu…
Visualiser sa réussite : entre projection structurante et fuite de la réalité
Visualiser sa réussite est devenu un outil central dans de nombreuses approches de développement personnel. Il s’agirait d’imaginer son futur avec précision, de s’y projeter mentalement pour mieux le faire advenir. Mais cette pratique, en…
Que doit réellement apporter un psy pendant une thérapie ?
La question « Que doit apporter un psy ? » semble appeler des réponses simples : écoute, soutien, outils, compréhension.…
Tout m’agace : irritabilité chronique ou douleur déplacée ?
Ce n’est pas une colère explosive, mais une tension continue. Un agacement quotidien, face à tout et à rien. Une…
Un changement de rythme, et le malaise émerge
Il y a des moments où tout semble enfin ralentir. On les attend, parfois on les planifie : des vacances,…
L’angoisse flottante : quand l’inquiétude n’a pas d’objet
Certaines peurs nous envahissent sans origine claire. Ni déclencheur, ni menace identifiable : juste une tension constante, une nervosité sourde qui ne cesse de revenir. Ce que l’on nomme « angoisse flottante » désigne précisément cette forme d’inquiétude diffuse, persistante, sans objet défini. Elle ne peut être contenue dans un récit cohérent, ce qui la rend d’autant plus insaisissable et envahissante. C’est souvent dans les moments de calme, d’inactivité ou de relâchement que cette sensation émerge, comme si elle profitait de chaque faille dans le quotidien pour faire irruption. Un débordement psychique sans représentation L’angoisse flottante n’est pas déclenchée par une situation, mais surgit de l’intérieur. Elle manifeste un conflit psychique non élaboré, trop archaïque ou trop douloureux pour accéder…
S’énerver contre l’autre en jouant : une colère à décrypter
Le jeu est un espace supposé léger, voire joyeux. Mais il arrive que l’irritation prenne le dessus, que des remarques cinglantes fusent, que des silences se chargent de tension. Certaines joueuses se surprennent à s’agacer, voire à exploser, face à un coéquipier maladroit ou à un adversaire trop sûr de…
Improviser au théâtre : une fausse liberté ou un miroir de soi ?
Improviser, c’est souvent perçu comme une liberté. Pas de texte, pas de rôle fixé, seulement le moment, l’élan, l’intuition. Pourtant, cette liberté apparente confronte à un matériau bien plus ancien et personnel que prévu : soi-même. Quand le comédien improvise, il croit créer quelque chose d’extérieur. Mais très souvent, ce…
Le plaisir d’avoir peur : ce que les films d’horreur réveillent en nous
Pourquoi allons-nous volontairement voir des films d’horreur, alors qu’ils nous font éprouver des affects que nous évitons dans la vie quotidienne ? Pourquoi ce plaisir paradoxal à se laisser envahir par l’angoisse, le dégoût ou la sidération ? L’expérience du spectateur face à l’horreur est profondément ambivalente : elle mêle…
Corps collectifs : quand la scène respire à plusieurs
Il y a des scènes où aucun personnage ne domine, où ce n’est pas un individu qui captive, mais l’ensemble, le groupe, l’agencement mouvant de plusieurs corps dans un même souffle. Le théâtre, art fondamentalement collectif, trouve dans ces moments choraux une puissance rare : celle d’une présence partagée, sans…