Femme, homme, autre : construire sa place au-delà des rôles imposés
Être une femme, un homme, une personne non binaire ou en questionnement… autant d’identités qui, dès la naissance, sont encadrées par des rôles attendus, souvent limitants. Ces rôles de genre, visibles ou discrets, tracent des lignes invisibles : sur la façon de parler, d’aimer, de choisir, d’habiter son corps ou sa place dans la société. Mais ces cadres ne conviennent pas à tous — et parfois, ils étouffent bien plus qu’ils ne structurent. Alors comment construire sa place au-delà des rôles imposés, dans une société encore très normée ? Des rôles de genre qui précèdent l’individu Avant même de se connaître, on est déjà perçu à travers un prisme :…
Peut-on tout remettre en question ?
Il y a des moments dans la vie où tout vacille. Ce que l’on croyait stable ne l’est plus. Ce…
Cheminer doucement : éloge de la lenteur intérieure
Dans un monde qui valorise la vitesse, la productivité et les résultats immédiats, aller lentement peut sembler contre-intuitif. Et pourtant,…
Ce que je cherche à prouver sans m’en rendre compte
Dans nos efforts, nos choix, nos façons d’aimer ou de réussir, il y a parfois un moteur invisible : prouver…
Les écrans dans la vie à deux : lien social ou barrière invisible ?
Comment le digital façonne (ou fragilise) la présence à l’autre Ils sont partout, discrets mais omniprésents. Téléphones, tablettes, ordinateurs s'invitent dans chaque moment du quotidien. Dans la vie de couple, ces écrans jouent un rôle ambigu : ils relient au monde, mais peuvent aussi éloigner de l’essentiel, de l’autre, de soi. Entre outil de connexion et mur silencieux, le digital redéfinit la manière d’être ensemble. Un tiers numérique dans la relation L’écran agit comme un tiers permanent, occupant l’espace entre les partenaires. Il offre des sujets de conversation, des divertissements partagés, mais il capte aussi l’attention au détriment de la présence réelle. Regarder son téléphone à deux devient un rituel où l’on est proche physiquement,…
Aimer sans vouloir s’engager : une peur ou un désir légitime ?
Il est possible d’éprouver des sentiments profonds, sincères, puissants… tout en redoutant l’idée même d’un engagement. Cette position, souvent jugée contradictoire, voire immature, révèle pourtant une complexité psychique bien réelle. Aimer sans vouloir s’engager n’est pas nécessairement une fuite ; c’est parfois un choix, mais…
De l’appartement à la maison individuelle : ce que ce choix révèle
Quand le changement de cadre de vie devient le miroir des dynamiques affectives du couple. Le passage de l’appartement à la maison individuelle n’est pas simplement une évolution résidentielle. Ce changement symbolise souvent une étape dans la construction du couple, révélant des désirs d’ancrage, des…
Profiter du célibat pour vivre des expériences
Être célibataire, ce n’est pas seulement vivre sans lien amoureux ; c’est aussi habiter un espace inédit de liberté. Moins de compromis, moins d’adaptation, moins de projection sur un futur commun. Ce moment-là, qu’il soit choisi ou transitoire, peut devenir un terrain d’exploration intérieure et…
Le « petit dernier » : privilège affectif ou immaturité ?
Être le "petit dernier" d'une fratrie évoque souvent une place enviée : celle de l'enfant choyé, protégé, auquel on pardonne…
Pourquoi l’adolescent se définit par opposition ?
Dire "non", contester, rejeter ce qui était auparavant accepté sans question : l’opposition est souvent perçue comme une provocation adolescente.…
Le corps enceinte : entre fierté, étrangeté et dépossession
La grossesse transforme le corps de manière spectaculaire. Si l'imaginaire collectif valorise ce changement comme un symbole de beauté et…
Quand le corps de l’enfant exprime ses émotions, ses tensions
Un enfant qui bouge sans cesse, qui se balance sur sa chaise ou, au contraire, qui reste figé et tendu attire rapidement l’attention des adultes. Mais au-delà des apparences, ces comportements corporels traduisent souvent l’expression silencieuse d’une vie psychique en plein tumulte. Le corps devient alors le premier langage, celui par lequel l’enfant manifeste des émotions, des tensions ou des conflits internes qu’il ne parvient pas à verbaliser. L’agitation corporelle comme débordement émotionnel Lorsque l’enfant ne tient pas en place, ce n’est pas toujours par simple besoin de dépenser de l’énergie. Paul, 6 ans, traverse la maison en courant dès qu’une dispute éclate entre ses parents ; son agitation soudaine traduit une tentative inconsciente d’évacuer une angoisse face à une…
Noël, Halloween, Black Friday : la fête comme produit culturel mondialisé
Elles étaient des rituels enracinés, des traditions locales, des célébrations religieuses ou saisonnières. Aujourd’hui, Noël, Halloween ou le Black Friday circulent à l’échelle mondiale, portées par la logique du marché, standardisées dans…
Pourquoi la voix nous semble plus crédible que l’écrit
À l’ère de l’écrit rapide et de l’image surproduite, la voix conserve une forme de pouvoir archaïque. Quand quelqu’un parle, surtout dans un espace médiatique comme la radio ou le podcast, il…
La télévision comme refuge : images douces pour monde dur ?
Dans un contexte d’incertitude sociale, économique et écologique, la télévision revient comme un îlot familier. Émissions rassurantes, séries confortables, visages connus : elle offre une forme de présence stable, à rebours de…
Publier pour ne pas ressentir : les réseaux comme anesthésie affective
Partager, poster, réagir. À chaque émotion, un contenu. À chaque vide, un flux. Les réseaux sociaux sont devenus un réflexe quasi automatique pour de nombreux·ses utilisateur·ices, un geste aussi banal qu’indispensable, qui…
Je me sens bien avec moi-même, dois-je rompre avec la solitude ?
Il existe une solitude choisie, assumée, presque revendiquée. Elle ne s’inscrit pas dans la plainte, ni dans le vide, mais dans un équilibre précieux. Se sentir bien seul, c’est avoir trouvé une forme d’accord intérieur, une autonomie affective qui permet de se suffire à soi-même. Mais cette tranquillité apparente peut masquer des tensions plus complexes. Car si tout semble aller bien, pourquoi poser la question d’un lien à venir ? Pourquoi se demander s’il faudrait en sortir ? Un équilibre réel ou un compromis défensif ? Être bien avec soi-même est une expérience rare et précieuse. Mais parfois, ce bien-être s’est construit sur une protection inconsciente contre la dépendance, le…
Se battre pour une cause, fuir sa propre histoire ?
L’engagement pour une cause est souvent présenté comme un signe de générosité, de courage, de clarté morale. Mais il peut…
Avoir été “le plus mature” : poids d’un rôle ancien dans les liens présents
Certaines personnes traversent la vie sociale avec un sentiment de responsabilité accrue. Dans les groupes, elles sont celles qui rassurent,…
Pourquoi choisit-on toujours les mêmes « mauvais amis » ?
On pourrait croire qu’une expérience douloureuse nous servirait de leçon. Et pourtant, on voit parfois se répéter les mêmes scénarios…
Et si perdre son emploi permettait enfin de vivre pour soi ?
Lorsqu’un contrat de travail prend fin brutalement, la première réaction est bien souvent la peur : peur de manquer, de ne plus exister socialement, d’être en marge. Mais derrière cette angoisse immédiate, un autre mouvement plus souterrain peut se mettre en marche. Et si la perte d’emploi, si douloureuse sur le moment, ouvrait une brèche ? Une possibilité de se reconnecter à ce qui avait été mis de côté depuis trop longtemps, parfois depuis toujours : soi-même. Sortir du rythme imposé Pour beaucoup, travailler ne se limite pas à une fonction économique. C’est un rythme, une structure, une manière d’être utile, d’exister. Mais ce rythme, surtout dans les emplois exigeants ou peu choisis, devient aussi…
S’isoler pour travailler : concentration ou défense contre l’intrusion ?
Travailler seul, dans une salle fermée, un café discret ou un bureau à domicile, est un choix que beaucoup revendiquent. La solitude est alors présentée comme une condition d’efficacité, un espace de clarté mentale, un rempart contre la dispersion. Pourtant, ce besoin d’isolement ne relève…
Changer souvent de chef : quête de reconnaissance ou peur de l’attachement ?
Dans certaines trajectoires professionnelles, un motif discret se répète : à chaque changement de poste, de service ou de structure, un nouveau chef. La personne évoque la recherche de sens, l’envie d’apprendre, le besoin d’avancer. Mais cette mobilité, derrière sa rationalité apparente, peut signaler une…
La recherche d’emploi comme épreuve narcissique : être choisi ou rejeté
On parle souvent de la recherche d’emploi en termes de stratégie, de compétence ou de persévérance. Mais derrière ces dimensions visibles se joue une réalité plus intime. Chaque candidature est une exposition de soi, chaque silence un rappel possible d’une blessure plus ancienne. Être en…
S’isoler pour se relaxer : une nécessité absolue ?
Dans une époque saturée de sollicitations, l’isolement est souvent présenté comme une condition indispensable au bien-être. Face au tumulte du monde, se retirer devient un réflexe : couper les notifications, fuir les conversations, chercher un…
L’eau chaude comme enveloppe : apaiser une mémoire corporelle
Se plonger dans un bain thermal n’a rien d’un geste banal. Pour beaucoup, c’est un moment de relâchement attendu, mais pour d’autres, ce contact avec l’eau chaude réveille une sensation oubliée, presque primitive : celle…
Respirer, s’étirer, ralentir : gestes anodins ou signaux d’un retour au soi
Dans la continuité du mouvement quotidien, certains gestes semblent presque mécaniques : inspirer plus profondément, s’étirer sans y penser, ralentir le pas sans raison. Ces actions simples passent souvent inaperçues. Pourtant, elles témoignent parfois d’un…
Fonctionnel mais malheureux : reconnaître une souffrance invisible
Certaines personnes vont bien. En apparence. Elles travaillent, s’occupent de leur famille, remplissent leurs obligations sociales. Rien ne déborde, tout tient. Et pourtant, derrière ce bon fonctionnement, se tapit une fatigue morale, un sentiment de…
Être « le patient modèle » : désir de fusion ou peur d’être rejeté ?
Certaines personnes s’appliquent à bien faire leur thérapie comme on suivrait une consigne scolaire. Elles arrivent à l’heure, parlent «…
La compulsion de répétition : pourquoi revient-on toujours au même point ?
La vie semble parfois tourner en boucle, comme si certaines douleurs se rejouaient sans fin malgré les efforts pour s’en…
Troubles obsessionnels : la pensée comme rempart contre l’effondrement
Les troubles obsessionnels, souvent réduits à des manies visibles ou à des pensées intrusives, sont en réalité des constructions défensives…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde ne se contente pas de passer : il pénètre. Le moindre mot, le moindre regard, un changement de ton, une lumière trop forte, une scène dans la rue ou un film banal — tout peut venir toucher, bouleverser, troubler. Cette perméabilité constante à l’environnement, aux émotions d’autrui, aux propres ressentis internes peut devenir difficile à vivre. Ressentir beaucoup, tout le temps, n’est pas toujours une richesse — parfois, c’est un débordement. Et quand cette intensité devient envahissante, elle ne laisse plus de place à la pause, au détachement, au simple fait d’exister sans être traversé de toutes parts. Ce n’est…
Pourquoi certains livres nous accompagnent toute une vie
Il est des livres que l’on ne quitte jamais vraiment. Même refermés, même rangés sur une étagère, ils continuent de vivre en nous. On y revient par bribes, par images, par phrases qui ressurgissent au détour d’un moment de vie. Ces œuvres, loin d’être de simples souvenirs de lecture, deviennent…
Le père absent : comment le vide paternel structure les récits
Le cinéma est peuplé de pères absents. Qu’ils soient morts, disparus, démissionnaires ou simplement émotionnellement inaccessibles, leur vide agit comme un moteur narratif puissant. Mais ce qui se joue dans ces récits dépasse la psychologie des personnages : le père absent incarne une faille symbolique. Son manque ne définit pas…
Corps collectifs : quand la scène respire à plusieurs
Il y a des scènes où aucun personnage ne domine, où ce n’est pas un individu qui captive, mais l’ensemble, le groupe, l’agencement mouvant de plusieurs corps dans un même souffle. Le théâtre, art fondamentalement collectif, trouve dans ces moments choraux une puissance rare : celle d’une présence partagée, sans…
Au théâtre, rejouer une blessure pour mieux la contenir
Sur scène, certaines émotions semblent étrangement justes, précises, authentiques. Comme si le comédien ne jouait pas seulement une situation, mais quelque chose de lui, à peine voilé. Il arrive que le théâtre devienne le lieu d’une mise en forme silencieuse d’une blessure ancienne, non encore intégrée psychiquement. Ce n’est pas…





































