Quand l’idéalisme devient épuisant : fatigue morale et quête de cohérence
Avoir des valeurs fortes, vouloir un monde plus juste, plus humain, plus cohérent : cela peut être une force immense. Mais quand l’idéal devient trop exigeant, trop pesant, il peut aussi fatiguer, isoler, culpabiliser. L’idéalisme, s’il n’est pas habité avec souplesse, se transforme parfois en fardeau moral, en tension permanente entre ce que l’on voudrait vivre… et ce que la réalité permet. Comment rester fidèle à ses convictions sans s’épuiser ? Comment conjuguer exigence intérieure et paix avec soi-même ? Le poids invisible de l’exigence intérieure Les personnes idéalistes sont souvent perçues comme inspirantes, engagées, lucides. Mais derrière cette posture, il y a parfois une grande exigence envers soi-même, un…
Pourquoi j’ai du mal à dire non ?
C’est un mot simple, court, clair. Et pourtant, il semble parfois impossible à prononcer. Dire non. Non à une demande,…
Prendre des décisions alignées avec ses valeurs
Dans le tumulte du quotidien, il n’est pas toujours évident de savoir ce qui est juste pour soi. Entre ce…
La rivalité entre sœurs, de l’enfance à l’âge adulte
Entre sœurs, le lien est souvent chargé d’intensité, de proximité, mais aussi de tensions silencieuses. L’image d’une relation complice, tendre…
Du like au silence : qu’est-ce que la frustration numérique ?
Le ghosting, la disparition, l’attente ; une nouvelle cartographie des blessures narcissiques. Ils étaient là, ils avaient liké, répondu, montré un intérêt. Et puis plus rien. Pas de message, pas d’explication, juste un silence. Dans les rencontres en ligne, la disparition brutale est devenue une expérience fréquente, presque banale, mais rarement anodine. Ce qui se joue dans ce vide soudain révèle des enjeux profonds : sur notre rapport à nous-mêmes, à l’attente, et à l’image que nous avons de notre valeur. Le numérique rend visible l’effacement Le like, le message, le match donnent une illusion de présence, de lien naissant, de réciprocité. Mais cette présence est fragile ; elle peut se retirer sans laisser de…
Quand l’amitié protège… ou empêche le lien amoureux
L’amitié comme refuge affectif, mais aussi comme écran à la reconnaissance d’un désir. L’amitié peut être un espace précieux de soutien, de réconfort, de présence fidèle. Dans ce lien, on est souvent vu·e sans masque, accueilli·e sans attente, libre d’être soi sans enjeu de séduction.…
Le divorce comme rupture extérieure et bouleversement intérieur
Lorsque l’on évoque le divorce, l’imaginaire collectif s’attarde sur les aspects visibles : les démarches administratives, la séparation des biens ou l’organisation familiale. Pourtant, au-delà de cette scission concrète, le divorce agit comme une fracture intérieure profonde, souvent silencieuse et mal comprise. Cette rupture extérieure…
Célibataire depuis peu, comment gérer ma liberté nouvelle
La rupture est récente, l’espace s’ouvre, et avec lui un vertige. Après le lien, le quotidien partagé, les repères à deux, vient un moment étrange : celui de la liberté retrouvée. Mais cette liberté ne se vit pas toujours comme une fête. Elle peut désorienter, peser,…
Avortement : comprendre le sentiment de honte
Dans les sociétés où l'avortement est légal et reconnu comme un droit, on pourrait penser que cette décision médicale s'accompagne…
La place de l’enfant « invisible » : une stratégie de survie ?
Certain·e·s enfants ne font pas de bruit. Ils ne dérangent pas, ne réclament rien, semblent s’adapter à tout. On les…
Organiser le cadre de l’enfant
Offrir un cadre à son enfant ne signifie pas restreindre sa liberté, mais lui donner des repères structurants pour se…
Les chansons inventées : quand l’enfant chante ses émotions
En fredonnant des airs improvisés ou en inventant des paroles étranges, l’enfant ne cherche pas seulement à s’amuser. Ces chansons spontanées traduisent souvent une tentative d’exprimer des émotions ou des pensées qui échappent au langage ordinaire. Entre jeu sonore et création intime, ces mélodies deviennent un espace protégé où l’enfant dépose ce qui l’habite sans avoir à l’expliquer. Chanter pour apprivoiser ses émotions Lorsque l’enfant se met à chantonner seul, il utilise la musique comme un exutoire émotionnel, bien avant de chercher à faire du "beau". Paul, 4 ans, répète inlassablement une petite chanson inventée après la séparation de ses parents ; derrière les mots simples et le rythme lancinant, il tente d’apaiser une tristesse qu’il ne sait pas encore…
La fête comme soupape sociale : libération ou contrôle des corps ?
Rassemblements de rue, musiques saturées, corps relâchés, rythmes nocturnes… La fête semble l’espace par excellence de la liberté. Mais cette liberté est-elle aussi subversive qu’elle le prétend ? Ou n’est-elle qu’une parenthèse…
De la revendication à la rigidité : quand le mouvement devient dogme
Un mouvement naît d’une faille, d’une colère, d’un besoin de justice. Il rassemble, fédère, invente un langage. Mais avec le temps, certaines causes se figent. Ce qui était contestation vivante peut se…
L’État-providence : protection rassurante ou infantilisation collective ?
Assurance maladie, chômage, retraite, aides sociales : l’État-providence organise la protection face aux risques de la vie. Il incarne une promesse d’égalité et de sécurité, mais cette promesse n’est pas sans ambiguïté.…
Comment rapprocher les générations dans un monde fragmenté ?
Entre jeunes et anciens, le dialogue semble parfois rompu. Valeurs divergentes, langages dissonants, expériences historiques incomparables : chaque génération habite le monde à sa manière. Et pourtant, toutes coexistent dans une même…
Peut-on dire non à un ami qui va mal ?
Lorsqu’un ami souffre, il semble impensable de refuser quoi que ce soit. On décroche à toute heure, on annule ses projets, on devient un pilier. Dire non, dans ce contexte, apparaît comme une trahison. Pourtant, à force de répondre présent, on s’épuise. Et l’on découvre que ce qui, au départ, semblait une présence juste devient une obligation affective. Pourquoi est-il si difficile de poser des limites face à la détresse d’un proche ? Et que redoute-t-on vraiment lorsqu’on ne dit pas non ? La peur de blesser, de trahir, de disparaître Dire non à un ami en souffrance revient à poser une limite dans un moment où il semble ne…
Refuser les sorties spontanées : la défense contre l’imprévu
Il y a celles et ceux qui aiment improviser, saisir une invitation de dernière minute, répondre à l’élan du moment.…
Pourquoi le bénévolat peut devenir une scène sacrificielle
Le bénévolat est souvent associé à la générosité, au lien, à l’envie de faire sa part. Pourtant, chez certaines personnes,…
Quand l’amitié perdure malgré les trajectoires de vie différentes
Certains liens survivent à tout : aux changements de ville, aux évolutions sociales, aux écarts de rythme de vie. D’autres…
Bilan de compétences : identifier ses compétences, mais pas ses désirs
Le bilan de compétences promet souvent de mieux se connaître. On y explore ses savoir-faire, ses appétences, ses expériences. Mais dans cette cartographie détaillée de ce que l’on sait faire, une dimension essentielle peut rester en dehors du cadre : le désir. Ce que l’on veut réellement, ce qui nous anime au-delà des compétences. Certains sortent d’un bilan avec un profil très clair, mais sans élan, sans évidence. Comme si l’on avait balisé toutes les routes possibles, sans jamais se demander laquelle on voulait vraiment emprunter. Cette disjonction entre efficacité méthodologique et vide affectif est moins rare qu’il n’y paraît. Un excès de lucidité pour éviter le trouble du choix Identifier ses compétences, c’est rassurant.…
Travailler dans l’urgence : efficacité ou besoin de se sentir indispensable ?
Certaines personnes semblent ne fonctionner qu’en situation d’urgence. Elles s’activent lorsque la pression monte, repoussent les échéances jusqu’à la dernière minute, et déploient alors une énergie impressionnante. Ce mode de fonctionnement est souvent valorisé dans certaines cultures professionnelles. Mais derrière cette efficacité sous tension se…
Ne pas trouver sa voie : symptôme ou refus de se singulariser ?
À une époque où l’on valorise la réalisation de soi à travers le travail, ne pas « trouver sa voie » peut être vécu comme un échec personnel, voire comme une anomalie. Pourtant, l’instabilité professionnelle persistante n’est pas toujours le signe d’un manque de volonté…
Fonction publique et dépression : redonner du sens et de l’envie
Loin des impératifs du privé, certaines fonctions publiques permettent un rythme régulier, une charge de travail contenue, peu de pression directe. On y trouve ce que beaucoup recherchent : sécurité, équilibre, lisibilité. Mais chez certaines personnes, cette stabilité extérieure laisse progressivement place à un état…
Médecin de famille, figure rassurante ou autorité silencieuse ?
Le médecin de famille occupe une place singulière dans la vie psychique de nombreux patients. Il connaît l’histoire, les proches, parfois les secrets. Il est là dans les crises, les silences, les répétitions. Et sans…
Quand dire “non” à l’autre, c’est enfin dire “oui” à soi
Dans l’imaginaire collectif, poser un "non" est souvent associé au conflit, à l’opposition, voire à l’égoïsme. Pourtant, dire “non” peut être un acte profondément réparateur, lorsqu’il vient interrompre une logique d’effacement ou de suradaptation. Dans…
Prendre soin de soi sous le regard des autres : entre pudeur et intimité
Il n’est pas toujours évident de se détendre quand d’autres regardent. Dans les lieux de soins collectifs comme les spas, les piscines ou les hammams, le corps est exposé, les gestes sont visibles, et l’intimité…
Quand jardiner, cuisiner ou bricoler réparent quelque chose
Retourner la terre, éplucher des légumes, ranger un tiroir… Ces gestes simples, souvent relégués au quotidien ou à la distraction, peuvent pourtant jouer un rôle psychique profond. Ils créent un espace de continuité, de maîtrise…
Pourquoi certains troubles anxieux résistent aux explications rationnelles ?
Face à l’angoisse, la première tentation est souvent de chercher à comprendre. On interroge les causes, on remonte les événements…
Le burn-out est-il une pathologie ou un cri du corps ?
Longtemps perçu comme un simple épuisement professionnel, le burn-out est aujourd’hui identifié comme une forme de rupture intérieure. Mais au-delà…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Se sentir spécial pour son psy : que dit cette attente de reconnaissance ?
Dans le silence feutré du cabinet, quelque chose se noue parfois sans être dit. Le regard, l’attention, la régularité des rendez-vous : autant d’éléments qui peuvent éveiller un sentiment inattendu. Et si, parmi tous ses patients, le psy nous considérait un peu différemment ? Cette attente d’être unique dans le regard du thérapeute, même discrète, n’a rien d’anodin. Elle renvoie à des enjeux affectifs profonds, souvent issus d’un passé où la reconnaissance manquait, ou était conditionnelle. Une quête d’amour différencié Être « spécial » pour l’autre, c’est ne plus être interchangeable. Dans l’enfance, cela peut signifier exister vraiment pour une figure parentale, être vu au-delà des attentes ou des projections. La relation thérapeutique, par sa stabilité et son écoute, réveille…
Le père absent : comment le vide paternel structure les récits
Le cinéma est peuplé de pères absents. Qu’ils soient morts, disparus, démissionnaires ou simplement émotionnellement inaccessibles, leur vide agit comme un moteur narratif puissant. Mais ce qui se joue dans ces récits dépasse la psychologie des personnages : le père absent incarne une faille symbolique. Son manque ne définit pas…
Jeux vidéo hyper-sollicitant : saturer son attention pour éviter l’angoisse
Certains jeux vidéo, par leur rythme, leur complexité et leur intensité sensorielle, semblent conçus pour mobiliser l’attention en continu. Combats nerveux, gestion multi-tâches, graphismes saturés, sons envahissants : le joueur n’a pas une seconde pour décrocher. Si cette sollicitation permanente est parfois vécue comme stimulante ou immersive, elle peut aussi…
Se sentir chez soi dans un monde fictif : refuge ou reconstruction symbolique ?
Il n’est pas rare qu’un joueur ou une joueuse évoque avec émotion un monde vidéoludique qu’il ou elle a parcouru des heures durant, comme un lieu familier. Certains univers ne sont pas seulement explorés : ils sont habités. On s’y sent bien, comme chez soi. Mais d’où vient ce sentiment…
Quand un personnage exprime ce que je ne savais pas formuler
Il arrive qu’en lisant un roman, nous soyons saisis par une phrase, un geste ou une prise de position d’un personnage. Comme si, soudain, ce qu’il exprime venait dire quelque chose que nous portions confusément en nous, sans jamais avoir su le formuler. Cette identification projective n’a rien d’anecdotique :…





































