Le complexe de castration du petit garçon
Parmi les concepts les plus marquants de la psychanalyse freudienne, le complexe de castration occupe une place centrale. Notamment chez le petit garçon, il représente une étape cruciale dans la structuration de la vie psychique. Derrière ce terme impressionnant, se cache une expérience intérieure qui, selon Freud, contribue à l’émergence du surmoi, à la construction de l’identité sexuée, et à la capacité d’accéder à la réalité. Comprendre ce processus, c’est mieux saisir certains enjeux affectifs, relationnels ou inconscients qui continuent à nous influencer à l’âge adulte. Une découverte perturbante du corps et de la différence Vers l’âge de 3 à 5 ans, l’enfant entre dans la phase dite œdipienne. C’est…
Les origines des troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Quand on pense au TOC, on imagine aussitôt des mains lavées à l’excès ou des objets parfaitement alignés. Mais ces…
Les syndromes d’anniversaire : quand les dates réveillent l’inconscient familial
Il vous arrive peut-être de vous sentir étrange à certaines périodes de l’année, sans cause apparente. Tristesse, fatigue, conflits récurrents,…
La singularité comme mode de vie
Dans une société qui valorise les modèles, les catégories et les parcours balisés, revendiquer sa singularité peut être vécu comme…
Comment déconstruire le mythe du prince charmant
Idéaliser l’amour, c’est souvent en empêcher l’émergence. Derrière le fantasme du prince charmant, se cache moins une quête de l’autre qu’une tentative de réparer un manque ancien. L’attente d’un amour parfait devient alors une défense contre la rencontre réelle, toujours imparfaite. Ce mythe persistant façonne les désirs, freine les élans, et conduit, tôt ou tard, à une déception… aussi nécessaire que libératrice. Un mythe façonné dès l’enfance Le fantasme du prince charmant naît rarement à l’âge adulte. Il prend racine dans les contes, les récits parentaux, les projections culturelles, mais surtout dans un besoin infantile : celui d’être pleinement comblé, enfin reconnu, absolument aimé. L’enfant en nous espère un sauveur qui viendrait réparer toutes les…
Tomber amoureux au travail : espace de liberté ou de confusion ?
Le lieu de travail n’est pas qu’un espace fonctionnel. Il est aussi, parfois, le théâtre discret d’émotions inattendues, de frémissements, de regards prolongés. Dans cet environnement codifié, la naissance d’un sentiment amoureux peut prendre une place à la fois libératrice et profondément ambivalente. Faut-il s’y…
L’adultère « par accident » existe-t-il vraiment ?
Réflexion sur la notion de responsabilité dans l’acte d’infidélité Combien de fois entend-on : « Je ne voulais pas, c’est arrivé comme ça » ? L’idée d’un adultère "accidentel" dédouane souvent celui qui trompe, en attribuant l’acte à un moment d’égarement, au contexte ou à…
Reconstruire son identité après le divorce : qui suis-je sans l’autre ?
La fin d’un mariage ne signe pas seulement la rupture d’un lien affectif, elle provoque une secousse bien plus intime : celle de l’identité. Quand le couple disparaît, c’est toute une partie de soi qui semble s’effondrer, laissant un vide où les repères habituels se…
Pourquoi l’enfant a besoin d’être vu·e pour construire son identité
Avant même de savoir qui il ou elle est, l’enfant a besoin de se voir à travers le regard de…
L’hyper sollicitation numérique des ados : un danger psychique ?
Notifications incessantes, flux d’informations continu, multiples conversations simultanées… Le quotidien numérique des adolescents est marqué par une hyper sollicitation permanente.…
IVG et rêves récurrents : quand l’inconscient parle la nuit
Après une IVG, nombreuses sont celles qui témoignent de rêves étranges, parfois insistants, sans lien apparent avec leur quotidien. Loin…
Suis-je un bon parent ? S’interroger sans se juger
Il n’existe pas de parent parfait, pourtant la question « Suis-je un bon parent ? » revient comme un écho lancinant dans l’esprit de nombreuses mères et pères. Derrière cette interrogation se cache moins une évaluation objective qu’un tiraillement entre des idéaux inaccessibles et la réalité imparfaite du quotidien. Cette inquiétude révèle un enjeu profond : comment accepter d’élever un enfant sans céder aux injonctions de perfection, tout en restant attentif·ve aux blessures que l’on pourrait transmettre malgré soi. L'idéal parental : une construction sociale et psychique La figure du "bon parent" est souvent nourrie d'images idéalisées, véhiculées par la société, la famille ou l'histoire personnelle. Cet idéal devient un modèle tyrannique, contre lequel chaque erreur ou fatigue quotidienne est perçue…
Le narcissisme à la fête ou la mise en scène de soi
On ne danse plus sans filmer. On ne rit plus sans publier. On ne fête plus sans archiver. À l’heure des réseaux sociaux, la fête a changé de statut : elle n’est…
Quand l’opinion devient produit : éditorialisation du clash
Dans un paysage médiatique saturé, capter l’attention devient un impératif économique. Or, parmi les leviers les plus efficaces, le conflit se révèle redoutablement performant. Les talk-shows d’opinion, en particulier à la télévision,…
De la rue aux réseaux : un engagement plus fluide, mais bien présent
On a trop vite interprété le désintérêt pour les partis ou l’abstention électorale comme une indifférence généralisée à la politique. Pourtant, une autre forme d’engagement s’est discrètement imposée, plus fragmentée, plus souple,…
Militer pour réparer : quand l’engagement prolonge une blessure personnelle
Certains engagements prennent racine plus profondément qu’on ne veut bien le croire. Derrière la force, l’élan ou la colère apparente, il y a parfois une douleur ancienne, enfouie, qui trouve dans le…
Ces changements de vie qui déstabilisent les amitiés
Certaines amitiés se forgent dans la difficulté : solitude partagée, colère commune, insécurité réciproque. Ces liens, profonds et sincères, naissent dans un moment de vulnérabilité où l’on se reconnaît dans l’autre. Mais que se passe-t-il lorsque l’un guérit, s’élève socialement ou construit une stabilité affective ? Le lien, qui semblait solide, se tend. L’ami d’hier paraît distant, sec, ou gêné. Ce n’est pas le changement en lui-même qui dérange, mais la fracture qu’il crée dans un équilibre ancien. Une amitié bâtie sur une douleur commune Il est fréquent que des amitiés se construisent autour d’un malaise partagé : rejet familial, précarité, mal-être corporel, désorientation professionnelle. Ce socle crée une intimité…
L’ami d’enfance est-il un refuge ou une illusion ?
Il ou elle nous connaît depuis toujours. L’ami d’enfance semble incarner une fidélité absolue, un lien antérieur à nos métamorphoses,…
Se battre pour une cause, fuir sa propre histoire ?
L’engagement pour une cause est souvent présenté comme un signe de générosité, de courage, de clarté morale. Mais il peut…
Solitude choisie ou protection inconsciente ?
La solitude est parfois revendiquée comme un choix de liberté, un espace d’indépendance sereine. Mais derrière certaines affirmations d’autonomie, se…
Ne pas supporter l’imprévu : besoin de cadre ou angoisse affective ?
Certains réagissent avec une nervosité disproportionnée face à la moindre modification de programme. Ce rejet de l’imprévu, souvent interprété comme un simple trait de caractère ou une préférence logistique, cache parfois des enjeux bien plus profonds. Derrière l’attachement au cadre peut se dissimuler une angoisse face à l’instabilité émotionnelle, et une défense bien rodée contre tout ce qui pourrait réactiver une surcharge affective mal digérée. L’ordre apparent pour éviter le chaos intérieur L'intolérance à l'imprévu n'est pas toujours un signe de rigidité psychique ; elle peut être une stratégie inconsciente pour contenir un monde interne perçu comme instable. Ce n’est pas l’événement en soi qui dérange, mais la résonance émotionnelle qu’il risque de déclencher. Une…
Vouloir être utile à tout prix : quand le métier devient un refuge
Certaines personnes investissent leur travail avec une intensité particulière dès qu’il s’agit d’« aider », de « servir » ou de « rendre utile ». Ce besoin d’être au service des autres, bien qu’honorable, peut parfois s’enraciner dans une zone de fragilité plus profonde. L’utilité…
Refuser toute promotion : choix assumé ou loyauté invisible ?
Certaines personnes déclinent systématiquement les propositions d’avancement. Elles évoquent un équilibre de vie, une préférence pour les tâches concrètes, ou une absence d’intérêt pour les responsabilités. Mais derrière cette apparente clarté, le refus de monter peut parfois traduire un conflit plus profond : celui d’une…
Quand l’évaluation permanente détruit la confiance en soi
Tableaux de bord, bilans individuels, objectifs chiffrés, feed-back à répétition : l’évaluation est devenue omniprésente dans le monde du travail. Présentée comme un levier de progrès, elle est censée dynamiser, orienter, encourager. Mais lorsqu’elle devient continue, implicite, ou intrusive, elle sape discrètement la confiance en…
Créer du calme autour de soi : l’environnement comme ressource apaisante
Nous pensons souvent le stress comme un phénomène strictement intérieur. Pourtant, notre environnement joue un rôle déterminant dans la manière dont nous le vivons et le régulons. Lumières, sons, textures, espace : chaque élément de…
Aller au restaurant sans plaisir : quand le repas social devient une contrainte
Pour beaucoup, aller au restaurant évoque le plaisir, la convivialité, le relâchement. Mais pour d’autres, c’est une épreuve déguisée, un moment où le corps se crispe et où le mental surveille chaque geste. Le problème…
Seul face à soi : que révèle la pratique sportive en solitaire ?
Courir seul, nager en silence, s’entraîner sans public ni partenaires. Pour beaucoup, le sport en solitaire est un choix apaisant. Mais cette forme de pratique, apparemment simple, recèle parfois une profondeur psychique insoupçonnée. Elle engage…
Quand on n’arrive pas à s’arrêter : addiction sportive ou angoisse de vide ?
Il est des pratiques sportives si régulières, si intenses, si irréductibles à la fatigue ou à l’imprévu, qu’elles finissent par interroger : s’agit-il encore de discipline ou d’une dépendance silencieuse ? Quand le sport ne…
Un silence inattendu : quand l’absence de réponse devient une alerte
Ce n’est pas une dispute, ni un rejet ouvert. C’est autre chose. Un message qui reste sans retour. Une parole…
Le trouble borderline : souffrance de séparation ou peur d’exister ?
Souvent caricaturé comme un trouble de l’instabilité émotionnelle, le trouble borderline désigne en réalité une faille plus profonde : celle…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde…
Chercher un psy “qui nous ressemble” : réassurance ou évitement ?
Dans la phase de recherche d’un thérapeute, il n’est pas rare d’entendre cette phrase : « Je cherche quelqu’un à qui je peux m’identifier. » Un psy du même genre, du même âge, du même milieu, parfois même de la même orientation sexuelle ou origine culturelle. Ce besoin, légitime sur le plan du confort, interroge néanmoins ce qui se joue plus profondément dans cette quête de ressemblance : s’agit-il d’un appui rassurant pour se livrer, ou d’un évitement inconscient de ce qui, dans la différence, risquerait de déstabiliser l’image que l’on a de soi ? La ressemblance comme refuge contre la confrontation Trouver un psy “qui nous ressemble” peut sembler garantir une forme de compréhension immédiate. On suppose que l’autre…
L’amour inavoué : quand le cinéma donne corps aux désirs refoulés
Parler d’amour au cinéma n’implique pas toujours de grandes déclarations. Au contraire, les récits les plus bouleversants sont souvent ceux où l’amour demeure tu, entravé par la peur, les conventions ou les défenses inconscientes. Le non-dit, le regard qui se détourne, la main qui hésite composent alors un langage implicite,…
Le regard caméra : quand le spectateur devient partie du récit
Au cinéma, le regard caméra déroge aux règles implicites du pacte de représentation. Lorsqu’un personnage fixe l’objectif, c’est tout l’équilibre de la mise en scène qui vacille : le quatrième mur se brise, l’espace du film s’ouvre, le spectateur se trouve directement convoqué. Ce dispositif n’a rien d’anodin. En interpellant…
L’ellipse : ce que le hors-champ nous fait éprouver
Parmi les procédés les plus subtils du cinéma, l’ellipse occupe une place singulière. En choisissant de ne pas tout montrer, le réalisateur convoque puissamment l’imaginaire du spectateur. Une scène coupée, un geste interrompu, un événement laissé hors champ ouvrent un espace où l’inconscient s’engouffre. Ce qui n’est pas montré agit…
Au théâtre : L’enfant muet et l’enfant roi, figures de l’innommé
Sur scène, l’enfant est rarement un simple personnage secondaire. Lorsqu’il ne parle pas ou, au contraire, prend toute la place, il devient le signe vivant d’un nœud familial, d’un non-dit ancien ou d’une mémoire collective enkystée. L’enfant muet et l’enfant roi sont deux figures opposées, mais complémentaires : l’un est…





































