Le test de Rorschach
Le test de Rorschach est sans doute l’un des outils psychologiques les plus emblématiques — et les plus énigmatiques — du XXe siècle. Créé en 1921 par le psychiatre suisse Hermann Rorschach, ce test consiste à interpréter une série de dix planches contenant des taches d’encre symétriques. À première vue, cela peut sembler étrange ou même fantaisiste, mais derrière ces images abstraites se cache une méthode d’exploration en profondeur de la personnalité. Le principe du test repose sur la projection : face à une image ambiguë, le sujet y projette inconsciemment des éléments de son monde intérieur, révélant ainsi ses émotions, ses conflits ou ses mécanismes de défense. Longtemps utilisé…
Les origines des troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Quand on pense au TOC, on imagine aussitôt des mains lavées à l’excès ou des objets parfaitement alignés. Mais ces…
La culture familiale : refuge ou fardeau ?
La famille n’est pas seulement un lieu de liens affectifs : c’est aussi un lieu de transmission culturelle, de valeurs,…
Sortir des attentes sociales et suivre son propre rythme
"À ton âge, tu devrais déjà…" ; Cette phrase, directe ou sous-entendue, résonne dans bien des esprits. Elle est le…
Amour ou reconnaissance ? Ce que les applis viennent combler
Analyse des besoins inconscients derrière l’usage compulsif ou répétitif des applis. Les applications de rencontre sont souvent présentées comme un outil neutre, un moyen parmi d’autres de créer du lien. Pourtant, derrière leur usage répétitif se cache parfois un manque que le cœur ne formule pas mais que le corps ressent avec insistance. Ce manque ne parle pas toujours d’amour ; il parle de validation, de réparation, de vide intérieur. L’attente d’un regard Sur les applis, on ne cherche pas seulement une rencontre, on cherche à être vu. À être validé. À être choisi. Ce regard numérique devient une réponse à une faille narcissique plus profonde. On ne désire pas seulement une personne, mais le…
Relation cachée au travail : la clandestinité dans le désir
Quand le lien amoureux au travail ne se dit pas, mais se vit dans l’ombre. Il y a les amours déclarés et ceux qui s’infiltrent entre les murs d’une entreprise, dans le non-dit des couloirs, dans les regards évités mais insistants. Quand une relation naît…
L’idéalisation amoureuse est-elle une étape nécessaire ?
Au début d’une histoire, l’autre semble parfait·e, presque irréel·le. Tout en lui ou elle captive, rassure ou émerveille. Ce que l’on appelle “idéalisation” est cette forme d’amour qui projette sur l’autre nos plus hautes espérances, souvent sans le connaître réellement. Peut-on aimer sans passer par…
Profiter du célibat pour vivre des expériences
Être célibataire, ce n’est pas seulement vivre sans lien amoureux ; c’est aussi habiter un espace inédit de liberté. Moins de compromis, moins d’adaptation, moins de projection sur un futur commun. Ce moment-là, qu’il soit choisi ou transitoire, peut devenir un terrain d’exploration intérieure et…
Quand le refus d’autorité cache un besoin de reconnaissance
Face à un adolescent qui conteste chaque règle, rejette les consignes ou défie systématiquement l’autorité, la réaction instinctive est souvent…
Les émotions en fin de grossesse : entre joie et peur
Aux portes de la naissance, le cœur oscille entre l'enthousiasme de l'arrivée et l'angoisse de l'inconnu. La fin d'un voyage,…
Rencontrer son histoire familiale avec ses grands-parents
Dialoguer avec ses grands-parents, c’est souvent bien plus que partager des souvenirs ; c’est se confronter à l’héritage invisible qui…
Frères et sœurs en conflit : quand les blessures ne cicatrisent pas
Les disputes entre frères et sœurs adultes ne sont jamais seulement des histoires du présent ; elles rejouent des scénarios anciens gravés dans l’inconscient familial. La fratrie, un terrain fertile pour les rivalités inconscientes Derrière les tensions entre frères et sœurs se cache souvent la persistance des rôles assignés dès l’enfance. L’aîné·e responsable, le cadet rebelle, le "chouchou" ou l’enfant effacé : ces étiquettes, parfois invisibles, structurent durablement les relations. Paul, aujourd’hui adulte, s’étonne de réagir avec virulence face à son frère dès qu'une décision familiale est à prendre. Ce réflexe n’est pas rationnel ; il s’inscrit dans une rivalité ancienne pour capter l’attention parentale, même si les parents ne sont plus au centre du jeu. Les non-dits familiaux comme…
La place sociale comme extension du lien parental
La société nous classe, nous évalue, nous situe. Mais bien avant cela, nous avons occupé une place dans la psyché de nos parents. Et cette première assignation, affective, silencieuse, souvent inconsciente, continue…
Citoyenneté spectacle : manifester, liker, s’indigner… et après ?
La démocratie semble aujourd’hui saturée d’expressions. On défile, on publie, on partage, on s’indigne, on commente. Jamais les signes d’engagement n’ont été aussi visibles, mais jamais le sentiment d’impuissance n’a été aussi…
La violence verbale en ligne : une désinhibition archaïque ?
Insultes, menaces, moqueries, attaques ciblées : la violence verbale en ligne semble s’être installée comme une composante ordinaire du débat numérique. Mais cette brutalité, loin d’être seulement un effet de l’anonymat, révèle…
L’angoisse de castration chez l’homme providentiel
Sur la scène politique, certains hommes ne cherchent pas seulement à convaincre. Ils veulent incarner. Incarner la force, l’autorité, la sécurité. Leur posture est droite, leur voix assurée, leurs gestes calculés. Pourtant,…
Seule après un divorce : une solitude à apprivoiser
Le divorce, même désiré, laisse souvent un vide. Un silence. Une absence que ni les démarches administratives, ni les amis disponibles, ni les nouvelles routines ne suffisent à combler. Ce n’est pas seulement la perte du couple que l’on traverse, mais l’expérience d’une solitude particulière, dense, parfois vertigineuse. Une solitude qui ne dit pas que l’on est seul, mais qu’on ne sait plus très bien comment être avec soi. La séparation comme effondrement de la structure affective Quand un couple se défait, ce n’est pas seulement une histoire d’amour qui prend fin. C’est un cadre qui s’effondre : un rythme, une place, un regard qui structurait l’identité au quotidien. Même…
La solitude peut-elle mener à la dépression ?
La solitude est souvent évoquée comme un facteur de mal-être, mais on sous-estime la manière dont elle peut, dans certains…
S’engager pour exister : quand l’association devient un lieu d’identification
Derrière le désir d’aider, de contribuer, de s’impliquer, il y a parfois autre chose. Un besoin plus souterrain : celui…
Quand les liens d’amitié deviennent parentaux
Certaines amitiés prennent une tournure particulière : l’un semble guider, contenir, rassurer, pendant que l’autre demande, s’appuie, sollicite. Le lien…
Se former pour se sentir légitime : reconnaissance ou défense contre l’imposture ?
Il arrive que des professionnels aguerris, déjà compétents dans leur domaine, choisissent de suivre une formation qui ne leur apporte pas vraiment de nouveau savoir. Ce geste surprend de l’extérieur, mais répond souvent à une nécessité intérieure : obtenir une reconnaissance symbolique qui vient confirmer, sécuriser ou valider ce qui, en eux, reste vécu comme fragile ou illégitime. Plus qu’un besoin d’apprendre, c’est parfois un besoin d’être autorisé à savoir, de manière visible et formelle. Une compétence vécue comme suspecte Certains parcours sont marqués par l’empirisme, l’apprentissage sur le tas, les détours. Ces chemins forgent des savoirs solides, mais sans validation extérieure. Le sujet peut alors se sentir en décalage : compétent en pratique, mais illégitime…
Culture de l’urgence : comment l’immédiateté use le psychisme
Répondre vite, s’adapter sans délai, traiter l’imprévu comme s’il était prévu. Dans de nombreux milieux professionnels, l’urgence n’est plus une exception, mais une norme. Ce qui devait être exceptionnel devient quotidien. Et cette immédiateté imposée, loin de stimuler, finit par épuiser profondément l’appareil psychique. L’illusion…
Se perdre pour se retrouver : la fonction psychique de l’erreur d’orientation
Certaines erreurs d’orientation paraissent évidentes : une formation choisie “trop vite”, “sans conviction”, “par défaut”. Pourtant, lorsqu’on interroge ces trajectoires, on découvre parfois que la “mauvaise décision” n’est pas une faute, mais une permission déguisée : celle de pouvoir enfin bifurquer. L’erreur devient alors une…
Étudier longtemps pour retarder l’entrée dans la vie active
Poursuivre des études pendant des années peut sembler être le signe d’un goût prononcé pour la connaissance ou d’une volonté d’excellence. Mais chez certains, cette durée ne relève pas d’un projet clair, ni d’un désir affirmé, elle devient un espace refuge : une manière de…
Écouter ses besoins ou ses peurs ? La confusion silencieuse du désir
On nous répète qu’il faut “écouter ses besoins”, “suivre ses envies”, “respecter son rythme”. Ces injonctions modernes, en apparence libératrices, recèlent une ambiguïté : ce que l’on prend pour un besoin authentique est parfois l’expression…
Lire ou s’absorber : le refuge discret de l’intériorité protégée
Lire, écouter de la musique, regarder fixement un objet ou simplement rêvasser... Ces moments d’absorption silencieuse sont souvent perçus comme des pauses, des instants suspendus hors de l’agitation. Mais ils ont aussi une fonction psychique…
Mieux-être : pourquoi aller bien peut aussi déstabiliser
On imagine souvent que se sentir mieux apporte un soulagement immédiat. Et pourtant, chez certaines personnes, le mieux-être suscite de l’inconfort, voire une forme d’angoisse. Aller bien quand on a longtemps souffert ne va pas…
Toujours en retard : une résistance inconsciente à l’ordre imposé ?
Certaines personnes sont systématiquement en retard. Malgré les rappels, les engagements, les promesses, elles arrivent après l’heure, comme si une force obscure les empêchait d’être ponctuelles. Ce comportement, souvent perçu comme un manque de rigueur…
Chercher un psy “qui nous ressemble” : réassurance ou évitement ?
Dans la phase de recherche d’un thérapeute, il n’est pas rare d’entendre cette phrase : « Je cherche quelqu’un à…
Gêne sociale : quand le contact humain devient flou, douloureux
Il n’y a pas eu de dispute, pas de mot de trop, pas de regard vraiment hostile. Et pourtant, quelque…
Minimiser son mal-être : une défense contre la peur de ne pas être cru
Il n’est pas rare d’entendre des patients dire qu’ils ne vont « pas si mal », qu’il y a «…
Un film, et soudain les larmes : fiction et miroir de soi
On regarde un film, sans attente particulière. On s’installe, on s’immerge, on suit une histoire parmi d’autres. Et soudain, les larmes montent, sans que l’on comprenne bien pourquoi. Ce n’est pas forcément une scène dramatique, ni même triste. Mais quelque chose, dans l’image, dans un geste, une musique, une émotion jouée, vient heurter un endroit intérieur que l’on ne savait pas exposé. Le cinéma, dans sa puissance symbolique, agit alors comme un miroir inattendu : il reflète, réveille, fait remonter ce que le quotidien tient à distance. Une fiction qui traverse les défenses Le langage cinématographique ne s’adresse pas seulement à la raison. Il passe par le corps, par les affects, par l’image. Et l’image ne demande pas l’autorisation pour…
Le théâtre comme lieu de réparation narcissique
Entrer en scène, c’est parfois plus qu’un désir de jeu : c’est une tentative de réhabilitation silencieuse. Pour certains comédiens, monter sur les planches devient une manière de réparer une faille ancienne, une blessure d’amour-propre ou un sentiment d’effacement précoce. Le théâtre, alors, n’est pas qu’un espace de création :…
Pleurer au cinéma : quelle douleur se rejoue dans nos larmes ?
Pourquoi certaines scènes nous arrachent-elles des larmes, parfois à notre propre surprise ? Pourquoi pleure-t-on face à l’image d’une séparation, d’un regard tendre ou d’un adieu alors même que nous savons qu’il s’agit de fiction ? Les larmes versées au cinéma ne traduisent pas simplement une émotion en phase avec…
L’expérience esthétique : Pourquoi absolument chercher le beau ?
L’art, à travers ses formes et ses couleurs, nous invite à une expérience sensorielle unique, où le beau semble être la quête ultime. Mais pourquoi cette recherche du beau est-elle aussi prégnante dans notre relation à l’art ? Le beau, souvent associé à des critères esthétiques universels, devient pour nous…
Être touché par un paysage numérique : esthétique ou résonance existentielle ?
Ce n’est pas toujours le scénario ni le gameplay qui marquent un joueur. Parfois, c’est un paysage. Un décor traversé à cheval, une étendue de sable sous un ciel crépusculaire, un champ balayé par le vent. Et sans qu’il y ait d’action, sans qu’on ait rien à faire, quelque chose…





































