Comment je me parle à moi-même ? Le sens du dialogue intérieur
Il y a une voix qui nous accompagne en permanence. Parfois encourageante, parfois ironique, souvent exigeante. C’est la voix intérieure, celle avec laquelle nous dialoguons en silence tout au long de la journée. Elle commente, juge, anticipe, réagit. Mais quelle est sa tonalité ? Quelle est sa source ? Est-ce vraiment "moi" qui parle, ou une voix héritée, intériorisée, jamais interrogée ? Se demander comment on se parle à soi-même, c’est ouvrir une fenêtre sur l’image qu’on a de soi, sur son histoire, et sur ses fidélités invisibles. Le discours intérieur, miroir d’une histoire La manière dont nous nous parlons ne vient pas de nulle part. Elle est souvent le…
Quand je me sens responsable du mal-être des autres
Certaines personnes souffrent, et immédiatement, quelque chose se réveille en nous : une inquiétude, une culpabilité, un besoin de réparer.…
Le dessin pour décrire sa place dans la famille
Lors des thérapies avec des enfants et des adolescents, il est fréquent d’utiliser le dessin comme médiateur, comme un accès…
Transfuge de classe sociale : pourquoi cela bouleverse nos repères
On parle souvent de la "réussite sociale" comme d’un but : faire des études, gagner plus, monter en responsabilités. Mais…
Est-on encore un couple si l’on ne fait plus l’amour ?
Dans l’imaginaire collectif, la sexualité est un pilier du couple, parfois même son critère de légitimité. Quand elle disparaît, la question surgit : que reste-t-il de l’amour ? Peut-on encore se dire “en couple” si le désir s’est éteint, ou s’il ne s’exprime plus dans le corps ? Est-ce une fin silencieuse, une transformation du lien, ou un autre mode de présence ? Derrière cette interrogation se cache une peur profonde : celle que le couple, sans sexualité, perde son sens. L’équation couple = sexualité est-elle si évidente ? Dans notre culture, la sexualité est considérée comme le socle différenciant du couple par rapport à l’amitié. Mais ce modèle n’intègre pas la complexité des liens…
La culpabilité après le divorce : poids social ou héritage psychologique ?
Même lorsque le divorce est choisi, mûrement réfléchi, et parfois vécu comme une délivrance, un sentiment diffus de culpabilité s’installe chez beaucoup de personnes. D’où vient cette impression d’avoir fauté, alors même que la séparation était nécessaire ? Entre les injonctions sociales et les héritages…
Entre indépendance et fusion : inventer sa façon d’aimer
Dans le lien amoureux, tout semble se jouer entre deux pôles opposés : se fondre en l’autre ou se préserver coûte que coûte. Entre fusion et indépendance, chacun cherche un équilibre qui n’est jamais stable, jamais donné, toujours à réinventer. Aimer sans se perdre, mais…
Ce que je cherche vraiment dans une relation
On dit souvent ce que l’on veut : de la tendresse, de la complicité, du respect. Mais sait-on vraiment ce que l’on cherche ? Une relation n’est pas toujours l’expression directe d’un désir. Elle peut aussi être une réponse à un manque, à une peur,…
La découverte du corps : quand l’enfant apprivoise ses sensations
Dès les premiers mois, l’enfant explore son corps avec curiosité : il attrape ses pieds, touche son ventre, tombe et…
Derrière la FIV : fantasmes, culpabilité et attentes silencieuses
La fécondation in vitro (FIV) est souvent présentée comme une solution médicale face aux difficultés à concevoir. Mais derrière ce…
Comment l’inconscient familial traverse les générations
Sans le savoir, nous portons souvent des fidélités silencieuses à notre histoire familiale, guidé·e·s par des liens que personne ne…
Le corps enceinte : entre fierté, étrangeté et dépossession
La grossesse transforme le corps de manière spectaculaire. Si l'imaginaire collectif valorise ce changement comme un symbole de beauté et de puissance, la réalité psychique de ce corps en mutation est souvent plus ambivalente. Entre fierté de porter la vie, sentiment d’étrangeté face à un corps qui échappe à tout contrôle et impression de dépossession, la femme enceinte vit une expérience corporelle unique, où le rapport à soi se redéfinit chaque jour. La fierté d’un corps créateur, symbole de puissance Clara, 29 ans, raconte avoir ressenti une "force incroyable" en voyant son ventre s’arrondir. Le corps enceinte incarne une forme de toute-puissance biologique, visible et socialement reconnue. Cette capacité à créer la vie nourrit souvent un sentiment de valorisation, où…
Raconter plutôt qu’expliquer : le récit comme forme dominante de l’audio
Dans l’univers audio contemporain, le récit s’est imposé comme la forme centrale. Podcasts narratifs, témoignages intimes, séries documentaires : la parole ne cherche plus d’abord à démontrer, mais à faire vivre une…
Servir la loi : quand l’autorité devient engagement éthique
Être policier ou gendarme, ce n’est pas seulement faire respecter l’ordre. C’est se placer à l’intersection du droit, de l’humain et du quotidien. Une position complexe, souvent scrutée, parfois contestée, mais qui…
Créer du lien dans la rue : l’autre visage du travail policier
Si l'on associe spontanément le travail policier à la répression, au maintien de l'ordre et aux dispositifs sécuritaires, une autre dimension se joue chaque jour, à bas bruit, dans les rues françaises.…
Scroll, swipe, zap : une pensée fragmentée par les médias numériques ?
Le geste numérique est devenu un prolongement naturel de l’attention : on fait défiler, on passe, on zappe. Chaque action est brève, immédiate, répétée. Ce mode de navigation, qui semble anodin, transforme…
Pourquoi certaines amitiés survivent au temps, et d’autres non ?
Certaines amitiés s’éloignent sans fracas, d’autres résistent aux années, aux silences, aux distances. Pourquoi certaines relations semblent s’éroder inévitablement tandis que d’autres se renforcent dans l’épreuve du temps ? L’amitié, contrairement aux liens familiaux ou amoureux, repose sur un équilibre subtil, sans obligation ni contrat. Elle est libre, mais fragile. Ce qu’elle supporte ou non révèle beaucoup de nos trajectoires intérieures, de nos besoins relationnels, de notre capacité à évoluer sans rompre. Quand l’amitié repose sur une temporalité partagée Beaucoup d’amitiés naissent dans des contextes précis : une classe, un travail, un quartier, une passion commune. Ce sont des liens de synchronicité plus que de fond. Ce qui relie alors,…
Trahisons silencieuses : ces amitiés qui se délitent sans heurts
Certaines amitiés ne se terminent pas sur une dispute, ni dans un silence brutal. Elles s’effilochent lentement, sans fracas, à…
L’art de bien choisir ses amis dans un monde de l’apparence
On parle souvent de l’amitié comme d’un sentiment spontané, une affinité naturelle qui naît sans calcul. Pourtant, dans un monde…
Quand la souffrance d’un ami réveille une blessure en nous
Il arrive qu’écouter un ami en détresse nous bouleverse plus qu’il ne le faudrait. Non pas par excès d’empathie, ni…
S’isoler pour travailler : concentration ou défense contre l’intrusion ?
Travailler seul, dans une salle fermée, un café discret ou un bureau à domicile, est un choix que beaucoup revendiquent. La solitude est alors présentée comme une condition d’efficacité, un espace de clarté mentale, un rempart contre la dispersion. Pourtant, ce besoin d’isolement ne relève pas uniquement d’un souci d’organisation. Il peut aussi traduire une volonté inconsciente de se protéger d’une forme d’intrusion psychique, d’un trop-plein relationnel ou d’un regard jugé envahissant. Ce qui semble faciliter le travail peut, chez certains, relever d’une stratégie défensive complexe. La concentration comme construction fragile La concentration est souvent fragile car elle mobilise des processus internes profonds : mémoire, inhibition, symbolisation. Pour que la pensée circule, un espace de…
Se disqualifier avant d’être jugé : modestie ou anticipation d’un rejet ?
Certaines personnes se présentent avec humour, légèreté, voire dérision dès les premiers échanges. Elles insistent sur leurs maladresses, leurs limites, minimisent leur expérience ou leur talent avec une précision désarmante. Dans un cadre professionnel, ce comportement est souvent lu comme une forme de modestie, de…
Le choix d’études comme dette silencieuse envers une histoire familiale
Parfois, le choix d’orientation semble aller de soi. Il s’inscrit dans la continuité d’un environnement familial, d’une admiration transmise, d’un récit générationnel. Mais ce qui paraît être une décision logique peut masquer une fidélité inconsciente à une attente jamais formulée. Le jeune homme ne choisit…
Éviter ce qui nous attire : la peur inconsciente de l’échec narcissique
Certaines personnes semblent douées pour tout, sauf pour s’écouter. Elles avancent, réussissent, cochent les bonnes cases, mais laissent systématiquement de côté ce qui les touche vraiment. Ce paradoxe n’est pas le fruit du hasard. Il révèle une défense psychique puissante : éviter l’engagement dans ses…
Somatiser pour ne pas craquer : quand le corps encaisse
Certaines douleurs apparaissent sans cause médicale identifiable. Des maux persistants, des blocages étranges, une fatigue qu’aucun repos ne dissipe. Et si ces manifestations n’étaient pas un dysfonctionnement, mais une stratégie inconsciente ? Somatiser, ce n’est…
S’auto-coacher pour éviter de ressentir ?
Être son propre coach : cette idée séduit, rassure, valorise. Elle donne l’impression d’autonomie, de maîtrise, d’avancée constante. Mais derrière ce rapport actif à soi peut se cacher un évitement émotionnel, une manière de contourner…
Trouver son rythme intérieur : quand ralentir devient un choix de vie
Dans une société où la performance rythme les journées et où l’urgence structure les échanges, ralentir peut sembler contre-productif, voire suspect. Pourtant, de plus en plus de personnes cherchent à redéfinir leur rapport au temps.…
Quand le corps parle pour l’âme : les plaintes sans cause apparente
Fatigue inexpliquée, vertiges sans origine, douleurs diffuses ou sensations étranges : de nombreux motifs de consultation médicale échappent au diagnostic classique. Face à ces plaintes sans cause apparente, le discours médical se heurte à une…
Vouloir plaire à son psy : une stratégie pour être accepté ou aimé ?
Dans le cadre protégé de la thérapie, chacun·e cherche à déposer quelque chose de soi. Mais ce mouvement est parfois…
Être là sans y être : les troubles de la présence et de l’attention
Certains moments de vie se traversent comme dans un brouillard. On est là, physiquement, on parle, on agit, on répond.…
Ce bruit de fond intérieur : l’anxiété qui ne dit pas son nom
Certaines anxiétés ne crient pas, ne paralysent pas, ne provoquent pas de crise. Elles ne s’imposent pas comme une urgence,…
Pourquoi la souffrance des autres semble parfois exagérée ?
Il arrive que l’on juge la douleur d’autrui disproportionnée. Un mot, une réaction, une plainte nous semblent excessifs, inappropriés, « trop » par rapport à la situation décrite. Ce jugement, souvent immédiat, dit moins quelque chose de la souffrance de l’autre que de la manière dont nous tolérons la douleur en général — et surtout la nôtre. Percevoir la plainte comme exagérée peut être une défense, un rejet ou un déplacement inconscient. Cela réveille quelque chose que l’on ne veut pas sentir, ni chez l’autre, ni en soi. La plainte comme miroir refoulé Entendre une plainte insistante peut réactiver chez celui qui écoute des affects refoulés, des émotions trop longtemps contenues, ou un rapport douloureux à sa propre impuissance. L’autre…
Art : La résistance émotionnelle face à l’œuvre
L'art, bien qu'il soit souvent perçu comme une source d'évasion ou de plaisir, peut aussi susciter des résistances profondes et inconscientes. Face à certaines œuvres, nous ressentons une sorte de blocage émotionnel, une incapacité à accepter ou à intégrer ce que l'art nous propose. Ces résistances, parfois difficiles à expliquer,…
La joie de vivre et la libération émotionnelle dans le cinéma
Certains films parviennent à transmettre bien plus qu’une histoire : ils offrent au spectateur un véritable souffle de liberté. Dans ces récits, la joie de vivre n’est pas simplement un moment heureux, mais une émotion profonde, contagieuse, souvent cathartique. Scènes d’abandon au mouvement, de danse, d’amitié retrouvée ou de communion…
Se sentir de trop : romans du surmoi écrasant
Il y a des personnages de fiction qui ne s’autorisent rien. Pas même à penser. Leur moindre désir se heurte à un mur invisible. Ils n’osent pas exister, prendre place, ni même déranger. Non pas parce qu’ils seraient socialement soumis, mais parce que quelque chose en eux leur interdit intérieurement…
Peaux à vif : la nudité comme dévoilement psychique au théâtre
Sur une scène de théâtre, le corps nu suscite souvent gêne, tension ou fascination. Mais il arrive que cette nudité ne soit ni érotique ni provocatrice. Elle devient alors un langage, une parole muette qui donne à voir une vulnérabilité plus profonde que celle du corps lui-même. Quand elle est…





































