L’angoisse de perdre le contrôle : d’où vient-elle vraiment ?
Palpitations, vertiges, peur de « devenir fou », de faire une crise en public ou d’exploser intérieurement… Certaines angoisses s’accompagnent de la terreur de perdre le contrôle. De ne plus se maîtriser, de dire ou faire quelque chose d’irrémédiable, de ne plus être « soi ». Ce type d’angoisse est courant, mais il est souvent mal compris. Car derrière la peur apparente, il y a un enjeu plus profond : celui du rapport à soi, au corps, et au désir. Une illusion de maîtrise héritée Dans de nombreuses histoires personnelles, la maîtrise de soi a été valorisée très tôt : être calme, raisonnable, adaptable, ne pas déranger. Cette injonction peut…
Addiction douce, douleur silencieuse
Elles ne font pas de bruit, ne bouleversent pas l’ordre social, ne conduisent pas toujours à l’effondrement. Et pourtant, elles…
Ce que les autres voient en moi… et que je ne vois pas
Il y a parfois un écart troublant entre l’image que les autres nous renvoient - admirative, bienveillante, confiante - et…
La technique de l’arrêt sur image : une pause pour se comprendre
Le rythme du quotidien nous pousse à réagir, à avancer, à décider sans toujours prendre le temps de nous écouter.…
Ce que mes ruptures m’ont appris de moi
On croit parfois que c’est dans la rencontre qu’on se découvre, mais c’est souvent dans la séparation que quelque chose se révèle. Une rupture ne laisse jamais intact·e : elle fissure, déplace, oblige à se regarder autrement. Elle fait tomber des illusions, réveille des fragilités, expose des zones que le couple tenait à distance. Et si chaque rupture, au-delà de la perte, ouvrait une fenêtre sur soi ? Ce que j’attendais sans le savoir Au moment de rompre, surgissent des phrases intérieures qui en disent long : "je ne me sentais pas vu·e", "je me suis oublié·e", "je donnais trop". Ces mots trahissent moins une critique de l’autre qu’une attente inconsciente restée insatisfaite. La rupture met en…
Faut-il tout faire ensemble ? Le mythe du couple fusionnel
Partager sa vie ne veut pas dire la confondre. Dans l’imaginaire romantique, le couple idéal fonctionne à l’unisson ; il partage ses passions, ses amis, ses loisirs, ses voyages et même ses silences. Mais derrière cette harmonie fantasmée se cache une réalité moins glamour :…
Célibataire, mais pas seul·e : repenser les liens autrement
Être célibataire ne signifie pas être isolé·e, et pourtant, l’idée persiste. Dans l’imaginaire collectif, l’amour romantique occupe une place centrale : il est censé apporter sens, stabilité, reconnaissance. Alors, en son absence, on présume un manque. Mais ce que l’on appelle solitude est souvent peuplé…
Pourquoi reste-t-on quand tout est déjà fini ?
Analyse des freins inconscients à la séparation : peur du vide, attachement, culpabilité Il est des couples où l’amour s’est éteint depuis longtemps, où la communication est réduite à l’essentiel, où le désir s’est évaporé. Pourtant, malgré cette évidence silencieuse, l’idée de partir reste impensable.…
Organiser le cadre de l’enfant
Offrir un cadre à son enfant ne signifie pas restreindre sa liberté, mais lui donner des repères structurants pour se…
Peut-on aimer ses enfants de façon égale ?
La plupart des parents affirment aimer leurs enfants de manière identique, comme si l'amour filial devait être parfaitement réparti, sans…
L’enfant « maladroit » ou « rêveur » : simple trait de caractère ou rôle assigné ?
Certain·e·s enfants semblent naturellement distrait·e·s, maladroit·e·s, la tête ailleurs. Mais derrière cette apparente spontanéité peut se cacher un phénomène plus…
Quand l’enfant va « trop bien » : identifier la souffrance
Un enfant sage, autonome, toujours souriant et sans "problème" apparent rassure parents, enseignant·es et entourage. Mais derrière cette apparence idéale, il arrive que se cache une réalité bien plus silencieuse et complexe. Certains enfants développent très tôt une capacité d’adaptation extrême, effaçant toute manifestation de difficulté ou de besoin. Cette posture n’est pas le reflet d’un véritable équilibre émotionnel, mais souvent une stratégie inconsciente pour maintenir la stabilité du lien affectif et éviter de peser sur un environnement perçu comme fragile ou peu réceptif. Reconnaître cette souffrance dissimulée derrière la conformité parfaite demande de changer de regard sur ces enfants "sans histoire". L’enfant "modèle" : une réponse inconsciente à l’insécurité affective Lorsqu’un enfant perçoit que l’expression de ses émotions pourrait…
La télévision comme refuge : images douces pour monde dur ?
Dans un contexte d’incertitude sociale, économique et écologique, la télévision revient comme un îlot familier. Émissions rassurantes, séries confortables, visages connus : elle offre une forme de présence stable, à rebours de…
Le direct comme fuite du réel : quand l’instantané remplace l’analyse
Longtemps, le direct a incarné une promesse journalistique : celle de l’immédiateté, de l’authenticité, du non-filtré. Mais à mesure qu’il s’est imposé comme forme dominante dans les médias audiovisuels, il a transformé…
En France, la folie des festivals musicaux
Chaque été, des centaines de festivals investissent les campagnes, les villes et les plages françaises. Rock, électro, jazz, musiques du monde ou rap : aucune esthétique n’échappe à cette effervescence collective. Mais…
Les fractures générationnelles : entre silence et revendications
Les générations ne parlent plus la même langue. Les uns revendiquent bruyamment, les autres se taisent avec amertume. D’un côté, la jeunesse qui dénonce, réclame, conteste. De l’autre, les aînés qui se…
La fin d’une amitié est-elle toujours un échec ?
Quand une histoire d’amour s’achève, la société offre des mots, des rituels, des récits pour tenter d’en faire une transition. Mais lorsqu’une amitié se termine, c’est souvent le silence. Peu de modèles existent pour penser, symboliser ou traverser ce type de rupture. On se contente de dire qu’on « s’est éloignés », qu’« on a pris des chemins différents ». Pourtant, la fin d’une amitié bouleverse, fragilise, et laisse des traces. Elle n’est pas moins importante, mais souvent moins reconnue. Faut-il pour autant la considérer comme un échec ? Le poids inconscient de la fidélité éternelle L’amitié porte en elle un idéal implicite de constance. Dès l’enfance, les premières amitiés…
Culpabilité de la solitude : quand s’isoler devient une transgression
On pourrait croire que la solitude ne regarde que soi, qu’elle est un état personnel, un choix intime. Pourtant, beaucoup…
Toujours entouré, mais jamais nourri : le paradoxe des sociabilités creuses
Il y a des personnes qui sont toujours présentes : elles sortent, échangent, rient, se rendent disponibles. Leur vie semble…
Étudiant et seul(e) : comprendre une solitude silencieuse
La solitude étudiante est souvent évoquée comme une donnée sociale, liée au départ du foyer, au changement de ville ou…
Pourquoi certains bureaux sont toujours en désordre ?
Le désordre visible d’un bureau n’est jamais tout à fait anodin. Il dépasse souvent la simple négligence ou le manque d’organisation. Dans certains cas, l’accumulation d’objets, de papiers ou de traces matérielles devient l’expression silencieuse d’un désordre intérieur, d’un conflit latent entre le désir de maîtrise et une vie psychique plus chaotique. L’espace de travail se transforme alors en miroir discret de tensions émotionnelles non élaborées. Le désordre comme débordement contenu Un bureau constamment encombré peut fonctionner comme une soupape, une manière indirecte de donner forme à ce qui déborde à l’intérieur. L’amoncellement devient alors un langage parallèle, où le trop-plein émotionnel s’inscrit matériellement. Il ne s’agit pas nécessairement d’un laisser-aller, mais d’une forme de…
Un humour omniprésent qui évite les sujets sensibles
Dans certaines équipes, tout se dit sur le ton de la blague. Les remarques sont formulées avec ironie, les critiques passent par des sous-entendus amusés, les tensions sont désamorcées par un trait d’esprit. Ce recours permanent à l’humour crée une ambiance légère, vivante, pleine de…
Mon patron est tyrannique : dois-je subir ou partir ?
Rapports tendus, ordres humiliants, climat de peur… Certains environnements professionnels deviennent invivables. Pourtant, face à un patron tyrannique, beaucoup hésitent à partir. Par loyauté, par peur de perdre leur stabilité, ou parce que l’abus est devenu une norme familière. Derrière cette ambivalence, il ne s’agit…
Multitâche permanent : performance ou fuite de la pensée profonde ?
Répondre à un message tout en écoutant un collègue, consulter un tableau tout en prenant des notes, alterner les tâches sans jamais s’arrêter : pour beaucoup, le multitâche est devenu la norme. Il témoignerait d’une grande efficacité, d’une agilité mentale et d’un sens de l’adaptation. Mais…
Quand dire “non” à l’autre, c’est enfin dire “oui” à soi
Dans l’imaginaire collectif, poser un "non" est souvent associé au conflit, à l’opposition, voire à l’égoïsme. Pourtant, dire “non” peut être un acte profondément réparateur, lorsqu’il vient interrompre une logique d’effacement ou de suradaptation. Dans…
Quand contrôler son alimentation devient une manière de se sentir exister
Certaines personnes ne mangent jamais au hasard. Tout est mesuré, pesé, planifié. La nourriture devient une affaire de volonté, un terrain de maîtrise sans faille. Derrière cette rigueur, souvent valorisée socialement, se cache parfois un…
Pourquoi certaines personnes ne supportent pas le désordre ?
Certaines personnes ont un rapport quasi viscéral à l’ordre : une table encombrée, un lit défait, un objet déplacé suffisent à générer un malaise difficile à formuler. Ce qui semble relever de la simple préférence…
Créer sans objectif : la liberté rare de ne rien produire
Dans une société qui valorise la performance, l’utilité et le résultat, créer sans objectif semble presque absurde. Pourtant, ce geste gratuit, sans attente de reconnaissance ni de production finale, ouvre un espace psychique singulier :…
Pourquoi la souffrance des autres semble parfois exagérée ?
Il arrive que l’on juge la douleur d’autrui disproportionnée. Un mot, une réaction, une plainte nous semblent excessifs, inappropriés, «…
Le bon psy existe-t-il vraiment ou est-ce une construction ?
Face à la pluralité des approches et des personnalités, beaucoup se demandent comment reconnaître un « bon » psy. Derrière…
La compulsion de répétition : pourquoi revient-on toujours au même point ?
La vie semble parfois tourner en boucle, comme si certaines douleurs se rejouaient sans fin malgré les efforts pour s’en…
Une photo ancienne, un détail qui trouble
Il y a des images qu’on croyait inoffensives. Un album ressorti d’un carton, une photo glissée au fond d’un tiroir. Et puis, sans prévenir, un détail accroche le regard. Ce n’est pas l’événement en lui-même qui trouble, mais un infime fragment : une main, une posture, un regard. Comme si le corps, figé dans le papier, continuait malgré tout à parler. Et soudain, ce qui semblait être un simple souvenir devient chargé d’une densité nouvelle, presque insoutenable. Une sensation étrange s’installe : celle d’avoir retrouvé quelque chose sans l’avoir cherché. Un instant suspendu, mais pas neutre La photo ancienne semble appartenir au passé, mais elle agit parfois comme un miroir activé dans le présent. Elle arrête le temps, oui —…
L’angoisse sans cause : quand la littérature capte l’indicible
Certaines œuvres nous frappent par leur atmosphère plus que par leur intrigue. Il ne s’y passe rien de tragique, rien de spectaculaire, mais une tension sourde y règne, comme si un vertige invisible gagnait le lecteur de l’intérieur. C’est une angoisse sans objet, une inquiétude flottante, que la littérature parvient…
L’ambiance sonore comme déclencheur d’émotions enfouies
La plupart des joueurs n’y prêtent pas attention consciemment. Et pourtant, la bande-son d’un jeu agit souvent à un niveau bien plus profond que l’image ou la narration. Un souffle, une note suspendue, un rythme discret peuvent bouleverser sans qu’on sache l’expliquer. Dans certains jeux, la composition sonore ne se…
S’enfoncer sans faire de bruit : récits de glissement dépressif
Il y a des récits sans chute, sans effondrement visible, où tout se joue dans une lenteur presque imperceptible. La douleur n’y est pas niée, mais diluée dans le quotidien. Ce n’est pas une crise, mais une perte progressive d’élan, d’appétit, de contact avec le monde. Le glissement dépressif que…
Au théâtre, jouer un autre pour se rencontrer soi
Sur un plateau de théâtre, on devient roi, enfant, assassin ou amante. Ce n’est pas un simple jeu de rôle, c’est un déplacement de l’être. En incarnant un personnage, l’acteur ne s’éloigne pas de lui-même : il s’en rapproche autrement, par détours. Jouer un autre ne signifie pas fuir ce…





































