Crise de la trentaine, quarantaine, cinquantaine : que veulent-elles dire ?
À chaque changement de dizaine, une mécanique intérieure semble se déclencher. Comme si ces âges ronds, au-delà de leur valeur symbolique, activaient des bilans, des remises en question, des confrontations avec le réel. Ce ne sont pas des crises au sens médical, mais plutôt des seuils psychiques. Des moments où le passé, le présent et l’avenir se croisent. Ces étapes marquent moins un effondrement qu’un réajustement identitaire. Une rupture dans la continuité apparente Sur le plan psychologique, ces "crises de dizaines" ne surgissent pas par hasard. Elles coïncident souvent avec des moments où l’on sent que quelque chose ne peut plus continuer sur sa lancée. Ce ne sont pas les…
À quoi se raccrocher quand tout semble flou ?
Il y a des moments dans la vie où plus rien ne semble clair. Les repères habituels disparaissent, les certitudes…
Honte de soi : le mal invisible qui ronge
La honte n’est pas toujours bruyante. Elle ne s’exprime pas en cris ni en larmes. Elle se glisse dans les…
Histoire de ma commune : quand le lieu raconte une part de soi
On connaît le nom de sa commune, on en connaît les rues, parfois quelques anecdotes. Mais derrière les façades familières…
Quand l’amour fait peur : pourquoi on sabote parfois le lien
On rêve de l’amour, on l’appelle, on le cherche… puis, quand il arrive, on s’éloigne, on doute, on abîme. Comme si ce qu’on désirait tant devenait soudain insupportable. Il existe une peur bien réelle de l’amour, souvent inconsciente, qui pousse certaines personnes à saboter une relation dès qu’elle devient intime ou engageante. Ce phénomène n’est pas une absurdité affective, mais le signe d’un conflit interne plus profond. Le désir de lien face au vertige de l’attachement Aimer suppose de se laisser toucher, de s’ouvrir à l’autre, donc de s’exposer. Et pour certains, l’attachement ravive des angoisses précoces : peur d’être abandonné, englouti, ou de disparaître dans la relation. Ainsi, dès que le lien devient trop…
Séduire dans un groupe d’ami·es : trouble passager ou lien masqué ?
Comment l’intimité partagée et les jeux de regards peuvent révéler un attachement non nommé. Au sein d’un groupe d’ami·es, les liens se nouent selon des rythmes propres, des équilibres implicites, des complicités parfois anciennes. Mais il arrive que, sous le vernis de l’amitié collective, un…
Conflits liés à l’argent : une source de tensions dans le couple
Une analyse des dynamiques émotionnelles et inconscientes liées à l'argent L’argent est une source fréquente de conflits dans les couples, souvent liée à des émotions profondes et à des besoins non exprimés. Bien plus qu’un simple moyen de transaction, l’argent est un puissant révélateur des…
Les applis de rencontre modifient-elles notre rapport à l’amour ?
Elles sont entrées dans nos vies presque naturellement. D’un glissement de doigt, on explore, on écarte, on “like”. Les applications de rencontre ont bouleversé nos façons de se croiser, de se chercher, de s’évaluer. Mais au-delà de l’usage pratique, elles modifient en profondeur notre rapport…
Les grands-parents face aux secrets de famille : gardiens ou passeurs ?
Quand le silence des anciens résonne plus fort que les mots, et façonne les générations sans qu’elles en aient conscience.…
Organiser le cadre de l’enfant
Offrir un cadre à son enfant ne signifie pas restreindre sa liberté, mais lui donner des repères structurants pour se…
Parole parentale : éviter de projeter ses peurs en voulant rassurer
Dans le quotidien parental, il paraît naturel de vouloir protéger ses enfants de leurs peurs. La parole devient alors un…
Le besoin d’ordre dans la famille : sécurité affective ou peur de l’imprévu ?
Derrière les emplois du temps millimétrés, les maisons impeccables et les règles strictes du quotidien familial se cache souvent bien plus qu’un simple souci d’organisation. Le besoin d’ordre répond à une quête profonde de stabilité émotionnelle, mais peut aussi révéler une difficulté à accepter l’incertitude et l’imperfection inhérentes à toute vie familiale. L’ordre comme rempart face à l’insécurité intérieure Pour beaucoup, instaurer un cadre rigide est une manière de se protéger du chaos extérieur, mais surtout des turbulences intérieures. Mettre de l’ordre autour de soi, c’est tenter d’apaiser ce qui, en soi, semble fragile ou incontrôlable. Dans un contexte familial, cette recherche d’organisation peut rassurer : les rituels, les horaires fixes et les espaces rangés deviennent des repères affectifs. Mais…
Populisme et mémoire collective : le passé réinventé
Le populisme ne se contente pas d’agiter le présent ou de promettre un avenir radicalement différent. Il s’enracine souvent dans une relecture du passé, un passé recomposé, idéalisé, parfois mythifié, qui sert…
Le citoyen individualiste : faut-il encore croire à une volonté collective ?
Dans les discours politiques, on continue d’invoquer la volonté du peuple, l’intérêt général, la République une et indivisible. Pourtant, jamais les sociétés n’ont semblé aussi fragmentées, aussi traversées par des trajectoires individuelles…
Scroll, swipe, zap : une pensée fragmentée par les médias numériques ?
Le geste numérique est devenu un prolongement naturel de l’attention : on fait défiler, on passe, on zappe. Chaque action est brève, immédiate, répétée. Ce mode de navigation, qui semble anodin, transforme…
Institutions : confiance raisonnée ou attachement affectif ?
Croire en la justice, respecter les décisions politiques, accepter l’autorité médicale ou administrative : la confiance envers les institutions semble être un acte rationnel, nourri d’observation, d’analyse, de preuves. Mais en profondeur,…
En amitié, les blessures rapprochent-elles ou éloignent-elles ?
Certaines amitiés naissent dans la légèreté. D’autres prennent racine dans les failles, les silences, les cicatrices. Mais peut-on vraiment se rencontrer sans heurt lorsque chacun porte en soi une histoire marquée ? L’expérience intime de la souffrance ne garantit ni la proximité ni la compréhension. Au contraire, elle peut isoler, créer des décalages, activer des défenses. Quand les passés sont lourds, l’amitié devient un espace fragile, où l’écoute et la reconnaissance demandent plus qu’une simple affinité. Le malheur comme terrain de reconnaissance Il arrive que deux êtres blessés s’attirent. Ils se reconnaissent sans se l’être dit, dans un regard, un mot retenu, une pudeur partagée. La souffrance, ici, ne crée…
Le collectif comme échappatoire au vide intérieur
S’engager dans un collectif, c’est souvent une manière de se relier, de partager des valeurs, de sentir que l’on agit.…
Pourquoi certaines amitiés durent-elles toute une vie ?
Elles commencent souvent par hasard. Une salle de classe, une colonie de vacances, un voisinage. Et puis elles traversent les…
Seule après un divorce : une solitude à apprivoiser
Le divorce, même désiré, laisse souvent un vide. Un silence. Une absence que ni les démarches administratives, ni les amis…
Personnaliser son bureau : besoin d’ancrage ou de maitrise ?
Photos, plantes, citations, objets fétiches : à première vue, personnaliser son espace de travail semble anodin. On y voit un moyen de rendre le lieu plus agréable, plus chaleureux, plus « soi ». Pourtant, ce geste en apparence banal peut cacher une opération psychique plus profonde. Décorer son bureau n’est pas un simple acte esthétique, c’est souvent un moyen inconscient de se situer, de reprendre un peu de pouvoir sur un cadre imposé. Car le lieu de travail, surtout lorsqu’il est impersonnel ou collectif, vient parfois heurter l’identité. L’espace comme prolongement de soi Le bureau, même partagé, devient une sorte de projection de l’espace interne. En y plaçant certains objets ou images, on tente d’y…
Être toujours en opposition : esprit critique ou conflit archaïque avec l’autorité ?
Dans certains milieux professionnels, il existe des figures systématiquement contestataires. Elles remettent en question les décisions, suspectent les intentions, décryptent les incohérences avec acuité. À première vue, cela peut sembler salutaire, porteur d’un esprit critique nécessaire. Mais lorsque cette opposition devient automatique, rigide, irréductible, elle…
Choisir un métier “différent” : affirmation de soi ou fantasme de réparation ?
Il est valorisé aujourd’hui de se distinguer, d’oser des voies singulières, d’inventer son métier, de sortir des sentiers battus. Certains choisissent délibérément une orientation rare, marginale ou atypique, par désir d’expression personnelle. Mais parfois, ce choix d’originalité ne vient pas seulement d’un besoin de liberté,…
Managers et IA : quand la technologie sert à fuir les responsabilités
L’intelligence artificielle est aujourd’hui intégrée à de nombreuses décisions managériales, de l’évaluation des performances à la répartition des tâches. Officiellement, elle est là pour soutenir, objectiver, fluidifier. Mais dans certains contextes, elle devient un écran, une façade technologique derrière laquelle le manager se dissimule. Loin…
Lire ou s’absorber : le refuge discret de l’intériorité protégée
Lire, écouter de la musique, regarder fixement un objet ou simplement rêvasser... Ces moments d’absorption silencieuse sont souvent perçus comme des pauses, des instants suspendus hors de l’agitation. Mais ils ont aussi une fonction psychique…
Vivre à contretemps : ce que révèle un rythme intérieur décalé
Certaines personnes ont toujours l’impression de ne pas être "dans le bon tempo". Elles se sentent lentes quand tout va trop vite, ou précipitées quand les autres prennent leur temps. Ce décalage n’est pas simplement…
Quand la méditation devient contrainte : le corps sommé de se taire
La méditation est souvent présentée comme un espace de liberté intérieure, une invitation à l’écoute, au lâcher-prise. Pourtant, dans certaines pratiques trop rigides, le corps n’est plus accueilli, mais contraint au silence. Il ne s’agit…
Trouver son tempo intérieur : une forme intime d’affirmation de soi
Il n’existe pas de bonne vitesse pour vivre. Pourtant, dès l’enfance, un certain rythme nous est imposé : apprendre vite, comprendre vite, réagir vite, produire sans pause. Ce tempo collectif devient une norme implicite. Mais…
Chercher un guide sans le dire : quand le besoin de direction reste inavoué
Certaines personnes arrivent en thérapie avec une posture d’indépendance affichée, une volonté de « réfléchir », d’« explorer ». Pourtant,…
Un changement de rythme, et le malaise émerge
Il y a des moments où tout semble enfin ralentir. On les attend, parfois on les planifie : des vacances,…
Peut-on vraiment mesurer la souffrance psychique ?
À l’hôpital, en cabinet, dans les enquêtes de santé mentale, la souffrance psychique fait désormais l’objet de tentatives de mesure.…
Un poids sans nom : quand le corps sent avant que la tête comprenne
Il arrive que le corps prenne la parole avant la conscience. On se sent lourd, contracté, ralenti. Un poids flou s’installe, sans cause visible, sans justification claire. Ni fièvre, ni douleur précise, juste une sensation générale d’encombrement. Comme si quelque chose, en nous, avait du mal à circuler. Ce malaise n’est pas une maladie, ni un simple coup de fatigue : c’est un signal, un langage somatique de l’inconscient, qui précède souvent les mots, et parfois même les pensées. Le corps, messager de l’invisible Bien avant que l’on puisse formuler ce qui nous traverse, le corps en capte l’écho. Il absorbe les tensions, anticipe les conflits internes, encode les émotions non dites. Ce poids ressenti sans nom peut venir d’un…
S’attacher aux « méchants » : quand le cinéma sollicite nos pulsions interdites
Pourquoi tant de spectateurs ressentent-ils une fascination persistante pour les personnages les plus transgressifs du cinéma ? Pourquoi admire-t-on un gangster, un meurtrier charismatique, un manipulateur froid, alors même qu’on désapprouve leurs actes ? Cette ambiguïté n’est pas le fruit du hasard. Le cinéma sait activer des zones interdites du…
La figure du traître : miroir de nos angoisses de trahison
Peu de personnages suscitent autant de rejet viscéral que celui du traître. Il suffit d’une scène de trahison pour éveiller en nous une rage sourde, une blessure étrange, souvent disproportionnée au contexte fictif. Pourquoi ces personnages nous affectent-ils si vivement ? La figure du traître en fiction agit comme un…
Le silence des autres au musée, entre soulagement et malaise
Dans un musée, les corps parlent peu, les voix se taisent, les gestes ralentissent. Ce silence partagé, souvent valorisé pour sa capacité à créer du recueillement, n’est pourtant pas neutre. Il agit profondément sur le visiteur, tantôt comme un apaisement, tantôt comme un poids. Ce silence des autres, qu’il soit…
Au théâtre : L’enfant muet et l’enfant roi, figures de l’innommé
Sur scène, l’enfant est rarement un simple personnage secondaire. Lorsqu’il ne parle pas ou, au contraire, prend toute la place, il devient le signe vivant d’un nœud familial, d’un non-dit ancien ou d’une mémoire collective enkystée. L’enfant muet et l’enfant roi sont deux figures opposées, mais complémentaires : l’un est…





































