Faire la paix avec son passé, construire un avenir habité
Il y a des histoires qui nous pèsent, des blessures qui reviennent, des souvenirs qui s’imposent malgré nous. Le passé ne passe pas toujours, surtout lorsqu’il n’a pas été pensé, digéré, reconnu. Pourtant, pour se projeter dans l’avenir et se sentir pleinement vivant, il est souvent nécessaire de se réconcilier avec ce qui a été. Faire la paix avec son passé, ce n’est pas oublier ni effacer : c’est se donner le droit d’avancer autrement, en transformant la mémoire en expérience, et la douleur en matière symbolisable. L'approche analytique offre un cadre précieux pour entamer ce travail d’élaboration, essentiel à la construction d’un avenir plus habité. Quand le passé reste…
Histoire de ma commune : quand le lieu raconte une part de soi
On connaît le nom de sa commune, on en connaît les rues, parfois quelques anecdotes. Mais derrière les façades familières…
L’impression d’être « de trop » : d’où vient ce sentiment d’illégitimité ?
Il y a des moments où l’on se sent comme un corps en trop dans une pièce, un mot de…
Sortir des attentes sociales et suivre son propre rythme
"À ton âge, tu devrais déjà…" ; Cette phrase, directe ou sous-entendue, résonne dans bien des esprits. Elle est le…
Mon modèle de couple : l’empreinte de l’enfance ?
Ce que je cherche dans mes relations ne vient pas toujours de mon désir conscient. Parfois, c’est une image ancienne qui guide mes choix. Un modèle inscrit très tôt, souvent sans mots, dans la manière dont j’ai vu un parent aimer ou être aimé. Cette image, je ne l’ai pas choisie : je m’y suis identifié·e. Elle m’a servi de repère. De fantasme. De schéma intérieur. Et si mon rapport au couple rejouait, bien plus que je ne l’imagine, mon lien au parent de sexe opposé ? L’identification précoce : une empreinte silencieuse Dès l’enfance, on observe. Et l’un des premiers modèles d’amour se joue souvent entre les parents. Mais au-delà de leur lien à deux,…
Amoureuse de mon patron : désir, transfert ou illusion ?
C’est souvent discret, parfois fulgurant, toujours déroutant. L’attirance envers un supérieur hiérarchique au travail suscite autant de fantasmes que de conflits intérieurs. Est-ce un véritable élan amoureux, une projection inconsciente, ou un désir lié au pouvoir que l’autre incarne ? L’amour au travail n’est jamais…
Comment déconstruire le mythe du prince charmant
Idéaliser l’amour, c’est souvent en empêcher l’émergence. Derrière le fantasme du prince charmant, se cache moins une quête de l’autre qu’une tentative de réparer un manque ancien. L’attente d’un amour parfait devient alors une défense contre la rencontre réelle, toujours imparfaite. Ce mythe persistant façonne…
Je reviens toujours sur l’appli : la dépendance aux sites de rencontres
Quand le désir de lien se confond avec le besoin de réassurance. Il y a ce moment où l’on se dit que c’est fini, qu’on ne téléchargera plus, qu’on se recentre, qu’on se protège. Puis, quelques jours ou semaines plus tard, le réflexe revient. On…
Le besoin d’ordre dans la famille : sécurité affective ou peur de l’imprévu ?
Derrière les emplois du temps millimétrés, les maisons impeccables et les règles strictes du quotidien familial se cache souvent bien…
Pourquoi les ados ont besoin d’appartenir à un groupe
À l’adolescence, le regard se détourne naturellement de la cellule familiale pour se tourner vers les pairs. Le besoin d’appartenir…
Transmettre sans imposer : le défi des valeurs familiales
Chaque parent souhaite transmettre à son enfant des repères, des convictions et des principes qui lui semblent essentiels. Mais entre…
Éducation et inconscient : les mots hérités qui façonnent nos enfants
Certaines phrases semblent traverser les générations sans jamais vieillir. « Parce que c’est comme ça », « Arrête de pleurer pour rien » ou encore « Dans la vie, il faut être fort·e ». Ces mots, que nous prononçons parfois sans y penser, portent en eux bien plus qu’une simple réponse éducative. Ils sont souvent l'écho de ce que nous avons entendu enfants, reproduisant des schémas familiaux dont nous n'avons pas toujours conscience. Quand les phrases toutes faites révèlent le passé Certaines formules éducatives reviennent instinctivement, comme si elles étaient inscrites en nous. Ces phrases automatiques sont souvent le reflet d'une éducation reçue et non réellement choisie. Par exemple, dire à un enfant « La vie n'est pas juste »…
Respect des lois, respect des autres
Le respect de la loi est souvent présenté comme la base du vivre-ensemble. Mais ce respect est-il toujours synonyme de respect d’autrui ? Peut-on obéir à la règle sans se soucier de…
Images, encadrés, chiffres : que fait la mise en page à la pensée ?
Dans les journaux et magazines contemporains, la mise en page ne se contente plus d’accompagner le texte : elle le structure, le fragmente, l’oriente. Chaque visuel, chaque infographie, chaque encadré intervient comme…
Narcissisme, besoin d’amour : que cherche vraiment une figure présidentielle ?
Exposer sa personne, incarner une nation, séduire sans relâche : la fonction présidentielle ne se limite pas à gouverner. Elle exige de se donner à voir, de se faire entendre, d’être aimé…
Quand le corps lâche le métier : le burn-out comme désaccord profond
Le burn-out n’est pas une simple fatigue. Il marque une rupture. Ce moment où le corps cesse de suivre le rythme, où il dit non à la place de l’esprit, signale souvent…
S’engager pour exister : quand l’association devient un lieu d’identification
Derrière le désir d’aider, de contribuer, de s’impliquer, il y a parfois autre chose. Un besoin plus souterrain : celui d’exister enfin dans un cadre qui nous accueille, nous nomme, nous légitime. Le collectif associatif, en particulier lorsqu’il s’appuie sur des valeurs fortes ou des actions concrètes, peut alors devenir un espace d’identification intense. On y découvre une image de soi valorisée, reconnue, soutenue. Mais cette identification peut aussi révéler un manque plus profond : celui d’une construction narcissique fragile, en quête de validation externe. Se sentir “quelqu’un” dans l’action collective Beaucoup de personnes disent avoir trouvé dans une association une famille, un espace d’épanouissement, voire une raison d’être. Ce…
Avoir été “le plus mature” : poids d’un rôle ancien dans les liens présents
Certaines personnes traversent la vie sociale avec un sentiment de responsabilité accrue. Dans les groupes, elles sont celles qui rassurent,…
Peut-on vraiment aider un ami qui ne va pas bien ?
Aider un ami en souffrance semble une évidence. On le fait spontanément, avec tendresse, avec loyauté. On écoute, on conseille,…
La fin d’une amitié est-elle toujours un échec ?
Quand une histoire d’amour s’achève, la société offre des mots, des rituels, des récits pour tenter d’en faire une transition.…
Le besoin de contrôle dans le choix d’être à son compte
Si le travail indépendant séduit tant, c’est qu’il offre une marge de manœuvre inégalée : choisir ses horaires, ses clients, ses méthodes. Pour beaucoup, cela représente une liberté précieuse. Mais cette quête d’autonomie cache parfois une autre dynamique plus rigide : un besoin profond de tout maîtriser, pour éviter de se confronter à l’incertitude, à l’imprévu, au mouvement spontané de l’autre. Le cadre devient alors une forteresse intérieure : protectrice mais étroite. Une réponse défensive à l’angoisse de l’imprévisible Certaines trajectoires professionnelles sont façonnées non par l’élan, mais par la crainte. Loin d’être un choix tranquille, le fait d’être à son compte peut découler d’une intolérance à l’imprévisibilité. L’autre — collègue, supérieur, client — devient…
Tout planifier : la maîtrise du temps comme illusion de contrôle interne
Certaines personnes ne peuvent fonctionner sans un emploi du temps strictement balisé. Listes, plannings, rétroplannings, rappels : tout est anticipé, structuré, ordonné. Cette organisation, souvent admirée de l’extérieur, répond en réalité à un besoin interne bien plus profond. Planifier à l’excès n’est pas toujours un…
Personnaliser son bureau : besoin d’ancrage ou de maitrise ?
Photos, plantes, citations, objets fétiches : à première vue, personnaliser son espace de travail semble anodin. On y voit un moyen de rendre le lieu plus agréable, plus chaleureux, plus « soi ». Pourtant, ce geste en apparence banal peut cacher une opération psychique plus…
Supporter un chef instable : loyauté ou soumission répétée ?
Certains professionnels parviennent à travailler pendant des années sous la direction d’un supérieur instable. Ils s’adaptent aux humeurs, anticipent les changements d’avis, excusent les incohérences, trouvent même des qualités dans ce chaos. Aux yeux extérieurs, cette endurance peut sembler admirable, voire incompréhensible. Mais chez certains,…
Pourquoi certaines personnes ne supportent pas l’inactivité ?
Certaines personnes peinent à rester sans rien faire. Même une heure libre semble de trop. Elles remplissent, organisent, s’activent — comme si chaque minute devait justifier son existence. Cette intolérance à l’inactivité ne relève pas…
Marcher, nager, bouger : le corps en mouvement comme rempart
Face à une détresse intérieure, une pensée qui se fige, une tristesse sans nom, le corps peut devenir un rempart discret contre l’effondrement. Dans certaines périodes de déréalisation ou de vide affectif, l’élan physique précède…
Quand tout fatigue : comprendre l’épuisement psychique
Il arrive que l'on se sente vidé, sans cause identifiable. Ni maladie physique, ni événement dramatique, ni surmenage évident. Simplement, une fatigue étale, continue, sans point d’appui. Ce type d’épuisement psychique, souvent minimisé, peut être…
Flotter au spa : le lâcher-prise aquatique comme métaphore du lien perdu
Le corps flottant dans l’eau n’est plus soumis aux lois habituelles : il est soutenu sans effort, libre de ses tensions, doucement désorienté. Ce moment, souvent vécu comme anodin ou agréable, peut pourtant réveiller une…
Les attaques de panique : effraction de l’inconscient dans le quotidien
La panique surgit sans prévenir. Dans la rue, en voiture, au travail, elle coupe le souffle, accélère le cœur, donne…
Minimiser son mal-être : une défense contre la peur de ne pas être cru
Il n’est pas rare d’entendre des patients dire qu’ils ne vont « pas si mal », qu’il y a «…
Avoir besoin d’un psy “qui parle” : peur du vide ou désir de guidance ?
Certaines personnes cherchent, dès la prise de contact, un psy “qui parle”. Pas un thérapeute trop silencieux, pas un analyste…
Hypersensibilité comme signal d’alerte : je ressens tout, tout le temps, trop fort
Quand la sensibilité devient envahissante et semble déborder les limites habituelles. Il y a des personnes pour qui le monde ne se contente pas de passer : il pénètre. Le moindre mot, le moindre regard, un changement de ton, une lumière trop forte, une scène dans la rue ou un film banal — tout peut venir toucher, bouleverser, troubler. Cette perméabilité constante à l’environnement, aux émotions d’autrui, aux propres ressentis internes peut devenir difficile à vivre. Ressentir beaucoup, tout le temps, n’est pas toujours une richesse — parfois, c’est un débordement. Et quand cette intensité devient envahissante, elle ne laisse plus de place à la pause, au détachement, au simple fait d’exister sans être traversé de toutes parts. Ce n’est…
L’enfant perdu : l’écho de nos blessures d’abandon dans les films
Parmi les figures les plus universellement bouleversantes du cinéma, celle de l’enfant perdu touche une corde archaïque. Qu’il s’agisse d’un enfant errant, séparé de sa famille, livré à lui-même dans un monde hostile, ou d’un adulte hanté par ce passé, ces récits résonnent puissamment avec les blessures d’abandon enfouies en…
Pourquoi nous avons besoin de personnages « sacrifiés »
Certaines figures de fiction nous fascinent par leur dévouement sans limite, leur capacité à tout donner, parfois jusqu’à disparaître. Personnage sacrifié, figure d’abnégation ou de renoncement : ces rôles secondaires ou centraux provoquent chez nous une émotion singulière. Pourquoi ces personnages nous touchent-ils autant ? Que rejouent-ils de nos propres…
La femme fatale ou sacrifiée : deux visages d’un même fantasme
Elles traversent les scènes avec éclat ou silence : l’une séduit et domine, l’autre endure et s’efface. La femme fatale et la femme sacrifiée semblent opposées, mais révèlent un même fantasme inconscient de maîtrise et de perte. Toutes deux sont construites autour d’un excès : trop de désir ou trop…
Le plaisir d’avoir peur : ce que les films d’horreur réveillent en nous
Pourquoi allons-nous volontairement voir des films d’horreur, alors qu’ils nous font éprouver des affects que nous évitons dans la vie quotidienne ? Pourquoi ce plaisir paradoxal à se laisser envahir par l’angoisse, le dégoût ou la sidération ? L’expérience du spectateur face à l’horreur est profondément ambivalente : elle mêle…





































