Comprendre les crises d’angoisse : ce que le corps tente d’exprimer
Palpitations, oppression, vertiges, sueurs, sensation de mort imminente ou de perdre le contrôle : la crise d’angoisse surgit, souvent sans prévenir, et laisse celui qui la traverse dans un état d’alerte extrême. Si la médecine parle de trouble anxieux ou d’hyperactivation du système nerveux, la psychanalyse y voit aussi le surgissement d’un conflit intérieur non élaboré. Une crise d’angoisse n’est pas un "bug" du corps ou du cerveau : elle est, à sa manière, un langage. Encore faut-il accepter de l’écouter. L’angoisse, une alerte sans objet L’angoisse se distingue de la peur : la peur a un objet identifiable, une cause extérieure. L’angoisse, elle, n’a pas de cible claire. Elle…
Place dans la famille, place dans la société : un lien plus fort qu’on ne le pense
On pense souvent la famille comme un espace intime, privé, distinct de la société. Pourtant, notre façon de nous positionner…
Se sentir légitime dans un monde compétitif : un travail intérieur et social
Dans une société où tout semble devoir se prouver, se justifier, se mériter, la question de la légitimité devient centrale.…
Phobie scolaire, phobie sociale : que cherche-t-on à fuir ?
Refuser d’aller à l’école, paniquer à l’idée de parler en public, se sentir envahi à la seule idée de croiser…
Les applis de rencontre modifient-elles notre rapport à l’amour ?
Elles sont entrées dans nos vies presque naturellement. D’un glissement de doigt, on explore, on écarte, on “like”. Les applications de rencontre ont bouleversé nos façons de se croiser, de se chercher, de s’évaluer. Mais au-delà de l’usage pratique, elles modifient en profondeur notre rapport à l’amour, au désir et à l’autre. La rencontre sous condition d’optimisation Les applis proposent une promesse implicite : celle de la meilleure compatibilité, du match parfait, de la rencontre rationalisée. Ce fantasme d’efficacité affective glisse subtilement vers une logique de consommation : on scrolle des profils comme on comparerait des produits. Le lien se joue en amont de la rencontre, dans un tri algorithmique qui n’échappe pas à la…
Emménager seul(e)
Emménager seul : créer un espace pour soi, en soi Ce n’est pas seulement une question de surface habitable. Emménager seul, ou seule, c’est occuper un espace qui n’appartient qu’à soi. C’est parfois un choix, parfois une nécessité, parfois un passage obligé. Quelles que soient…
Ce que mes ruptures m’ont appris de moi
On croit parfois que c’est dans la rencontre qu’on se découvre, mais c’est souvent dans la séparation que quelque chose se révèle. Une rupture ne laisse jamais intact·e : elle fissure, déplace, oblige à se regarder autrement. Elle fait tomber des illusions, réveille des fragilités, expose…
Partager les décisions : initiative personnelle ou projet commun ?
L’art de décider à deux sans céder à la fusion ni à l’individualisme Dans la vie de couple, décider ensemble paraît évident lorsqu’il s’agit de projets majeurs. Pourtant, derrière chaque décision, grande ou petite, se cache une dynamique plus subtile : comment concilier l’élan personnel…
Avortement : comprendre le sentiment de honte
Dans les sociétés où l'avortement est légal et reconnu comme un droit, on pourrait penser que cette décision médicale s'accompagne…
L’insécurité affective chez l’enfant, un signal d’alerte
Loin d’être un simple "manque d’attention", l’insécurité affective est une empreinte invisible mais profonde qui structure la manière dont l’enfant…
Grossesse après PMA : quand l’euphorie masque les peurs refoulées
Après un parcours long et éprouvant de procréation médicalement assistée (PMA), l'annonce d'une grossesse est souvent vécue comme une délivrance.…
Monoparentalité : Faut-il être le père et la mère de son enfant ?
Dans les familles monoparentales, la question se pose souvent de manière silencieuse : doit-on incarner à la fois le rôle du père et celui de la mère ? Derrière cette interrogation se cache une pression sociale et intérieure, nourrie par l'idée qu'il faudrait compenser l'absence en se dédoublant, en étant à la fois autorité et tendresse, cadre et réconfort. Mais cette quête d’exhaustivité est-elle réaliste, ou même souhaitable ? La tentation de "combler le vide" Face à l'absence de l'autre parent, nombreux sont ceux qui tentent d'en assumer les deux fonctions. Cette volonté de "ne pas laisser de manque" repose sur l’idée qu’un enfant a besoin de deux figures parentales complètes pour bien grandir, comme ce père solo qui cherche à…
L’inconscient de la fête : ce que les célébrations révèlent (et refoulent)
Sous les guirlandes et la musique, quelque chose se joue, se relâche, s’exprime sans toujours se dire. La fête, loin d’être un simple divertissement, est un moment de dévoilement inconscient, un lieu…
La montée du populisme est-elle inexorable ?
Présentée comme un symptôme ou comme une menace, la montée du populisme nourrit aujourd’hui autant de craintes que d’analyses. Ce phénomène politique, d’abord marginal, s’est installé durablement dans de nombreuses démocraties. Il…
De la rue aux réseaux : un engagement plus fluide, mais bien présent
On a trop vite interprété le désintérêt pour les partis ou l’abstention électorale comme une indifférence généralisée à la politique. Pourtant, une autre forme d’engagement s’est discrètement imposée, plus fragmentée, plus souple,…
Institutions : confiance raisonnée ou attachement affectif ?
Croire en la justice, respecter les décisions politiques, accepter l’autorité médicale ou administrative : la confiance envers les institutions semble être un acte rationnel, nourri d’observation, d’analyse, de preuves. Mais en profondeur,…
Refuser les sorties spontanées : la défense contre l’imprévu
Il y a celles et ceux qui aiment improviser, saisir une invitation de dernière minute, répondre à l’élan du moment. Et il y a ceux pour qui cela est impensable. Le simple fait de ne pas avoir anticipé une sortie déclenche une tension, une gêne, parfois un refus immédiat. Ce n’est pas un manque d’envie, mais un besoin profond de maîtrise. Et ce besoin, quand il devient rigide, peut masquer une peur plus ancienne : celle d’être débordé, envahi, exposé à une situation qu’on ne pourra pas contenir. Le cadre comme rempart psychique Certaines personnes ne peuvent s’engager dans une activité que si elle a été prévue, pensée, ritualisée. La…
La solitude, une chance unique pour se retrouver avec soi-même
Dans un monde qui valorise la performance, la présence continue et l’interaction permanente, la solitude est souvent perçue comme un…
Le mythe de la maîtrise dans la solitude
Pour beaucoup, vivre seul(e) est une manière de s’organiser à son rythme, de se recentrer. Mais derrière cette apparente liberté…
L’amie comme double : quand le miroir se fissure
Certaines amitiés naissent dans une évidence troublante : mêmes goûts, mêmes blessures, même manière de penser ou de rire. La…
La pression des objectifs : motivation ou source de stress ?
Chiffres à atteindre, résultats à livrer, échéances à tenir : dans la plupart des entreprises, les objectifs structurent l’activité. Ils sont censés motiver, orienter, dynamiser. Mais derrière cette logique apparente de performance, une autre réalité s’installe souvent : celle d’une pression sourde, qui pousse à dépasser ses limites sans toujours savoir pourquoi. Ce que les objectifs activent psychiquement Travailler avec des objectifs n’est pas en soi problématique. Ce qui l’est, c’est la charge symbolique qu’ils portent. Certains les vivent comme des repères clairs, d’autres comme une menace implicite. Cela dépend moins de la nature des objectifs que de leur inscription dans le psychisme : pour certaines personnes, ne pas atteindre un chiffre déclenche honte, angoisse…
Choisir un métier “utile” : altruisme réel ou évitement de soi ?
Quand le service à l’autre devient un moyen de ne pas affronter ses propres désirs, le choix d’un métier « utile » peut révéler autre chose qu’un simple altruisme. Le fait d’aider, de soigner, d’éduquer ou de secourir est souvent valorisé pour sa noblesse, son…
Faire des heures supplémentaires pour exister : l’invisible dette
Certaines personnes ne comptent jamais leurs heures. Elles prolongent systématiquement leurs journées, s’investissent au-delà des attentes, prennent en charge ce que d’autres laissent de côté. À première vue, cela semble relever du zèle, de l’engagement ou d’un sens aigu du travail bien fait. Mais ce…
Tout remettre en question à 40 ans : transition de vie ou tentative de réparation ?
Il arrive un moment, souvent aux alentours de la quarantaine, où l’on regarde son parcours avec un mélange d’étonnement et d’inconfort. Ce qui semblait logique ou stable devient soudain discutable. Ce que l’on faisait sans se poser de questions paraît, tout à coup, étranger. Le…
Pourquoi la détente met certains mal à l’aise : la peur du relâchement
Alors que la détente est largement valorisée comme un besoin universel, il arrive que certaines personnes la vivent avec gêne, inconfort ou tension. Le relâchement, loin d’être ressenti comme apaisant, est parfois source d’anxiété. Dans…
La consultation médicale comme scène de transfert
Le cabinet médical, en apparence neutre, est souvent le théâtre de mouvements psychiques plus complexes qu’il n’y paraît. À travers le simple acte de consulter, certains patients rejouent, sans le savoir, des liens anciens, des…
L’eau chaude comme enveloppe : apaiser une mémoire corporelle
Se plonger dans un bain thermal n’a rien d’un geste banal. Pour beaucoup, c’est un moment de relâchement attendu, mais pour d’autres, ce contact avec l’eau chaude réveille une sensation oubliée, presque primitive : celle…
Quand le coaching devient un évitement de la thérapie
Le coaching se présente souvent comme une démarche orientée vers l’avenir, le concret, le progrès. Contrairement à la thérapie, il ne s’attarde pas sur le passé, ne questionne pas les fondations affectives, ne plonge pas…
L’angoisse flottante : quand l’inquiétude n’a pas d’objet
Certaines peurs nous envahissent sans origine claire. Ni déclencheur, ni menace identifiable : juste une tension constante, une nervosité sourde…
Un regard différent sur soi : quand on ne se reconnaît plus dans les yeux de l’autre
Il y a des moments où l’on se sent tout à coup étranger à soi-même. Non pas à cause d’un…
Chercher un psy “qui nous ressemble” : réassurance ou évitement ?
Dans la phase de recherche d’un thérapeute, il n’est pas rare d’entendre cette phrase : « Je cherche quelqu’un à…
Un poids en moi que rien n’explique vraiment
Il arrive que le corps dise ce que les mots n’arrivent pas à formuler. Une lourdeur diffuse, une fatigue persistante, une sensation de pesanteur intérieure qui résiste à toutes les explications. Ce poids n’est pas lié à une circonstance précise, et c’est justement ce qui le rend déroutant. Il ne vient pas d’un chagrin récent, ni d’un événement identifiable, mais il est là, obstiné, comme un signe muet qu’un déséquilibre plus profond cherche à se faire entendre. Quand rien ne va vraiment mal… mais que rien ne va vraiment bien On continue à travailler, à faire ce qu’il faut, à remplir les tâches du quotidien. Rien de dramatique ne se passe, aucune alerte franche à l’horizon. Et pourtant, une forme…
Le père absent : comment le vide paternel structure les récits
Le cinéma est peuplé de pères absents. Qu’ils soient morts, disparus, démissionnaires ou simplement émotionnellement inaccessibles, leur vide agit comme un moteur narratif puissant. Mais ce qui se joue dans ces récits dépasse la psychologie des personnages : le père absent incarne une faille symbolique. Son manque ne définit pas…
Être mis à nu sans le vouloir : quand le théâtre devance notre conscience
Il arrive, au théâtre, qu’une scène nous touche au-delà de toute logique. Quelque chose en nous réagit sans que nous comprenions pourquoi. Ce n’est ni l’identification consciente, ni le sujet traité, ni même le jeu des comédiens qui semblent en cause. Mais une fissure s’ouvre, un malaise monte, un souvenir…
S’enfoncer sans faire de bruit : récits de glissement dépressif
Il y a des récits sans chute, sans effondrement visible, où tout se joue dans une lenteur presque imperceptible. La douleur n’y est pas niée, mais diluée dans le quotidien. Ce n’est pas une crise, mais une perte progressive d’élan, d’appétit, de contact avec le monde. Le glissement dépressif que…
Se sentir chez soi dans un monde fictif : refuge ou reconstruction symbolique ?
Il n’est pas rare qu’un joueur ou une joueuse évoque avec émotion un monde vidéoludique qu’il ou elle a parcouru des heures durant, comme un lieu familier. Certains univers ne sont pas seulement explorés : ils sont habités. On s’y sent bien, comme chez soi. Mais d’où vient ce sentiment…





































