Le pouvoir du récit intérieur : donner du sens
Chaque jour, nous vivons des émotions, des rencontres, des événements qui s’accumulent dans notre mémoire. Mais ces expériences, aussi marquantes soient-elles, ne prennent sens que lorsqu’elles sont mises en récit. Le récit intérieur, cette manière singulière de se raconter à soi-même et parfois aux autres, est bien plus qu’un simple souvenir arrangé : c’est la trame par laquelle nous construisons notre identité, notre cohérence, notre continuité psychique. En psychanalyse comme dans d’autres approches thérapeutiques, retrouver le fil de sa narration est un acte de soin essentiel — un travail de subjectivation qui nous permet de devenir les auteurs de notre propre histoire. Se raconter, c’est se construire Le récit intérieur…
Cheminer doucement : éloge de la lenteur intérieure
Dans un monde qui valorise la vitesse, la productivité et les résultats immédiats, aller lentement peut sembler contre-intuitif. Et pourtant,…
Place dans la famille : entre besoin de reconnaissance et désir d’exister
Dans chaque famille, il y a des rôles, souvent implicites, que chacun semble occuper naturellement : le sage, le rebelle,…
Secrets de famille : quand le silence devient un héritage
Dans certaines familles, il y a ce dont on parle… et ce qui ne se dit jamais. Des zones floues,…
Et si je profitais du célibat pour entrer en cure ?
Le célibat n’est pas toujours un vide à combler ; il peut devenir un espace à habiter. Dans une société où l’amour romantique occupe une place centrale, il est facile de vivre la période sans couple comme une attente, un entre-deux. Pourtant, cette traversée peut aussi devenir une opportunité précieuse : celle de se recentrer, de mieux se connaître, et pourquoi pas, d’entrer en cure analytique. Et si le célibat était le moment idéal pour enfin s’écouter vraiment ? Ce qu’est une cure analytique La cure analytique, souvent associée à la psychanalyse, consiste en un travail en profondeur avec un·e analyste, généralement à un rythme régulier. Ce n’est pas une thérapie de soutien, mais un…
Ai-je le droit d’aller bien sans être amoureux·se ?
Peut-on se sentir comblé·e sans être amoureux·se ? Derrière cette question en apparence anodine se cache une injonction silencieuse mais tenace. Dans l’imaginaire collectif, l’amour romantique n’est pas seulement un idéal ; il est devenu une condition implicite du bonheur. Pourtant, de nombreuses personnes expérimentent…
Séduction ou camouflage, comment être soi lors d’une rencontre
La séduction est souvent perçue comme un jeu charmant, une manière d’entrer en lien avec l’autre, de susciter le désir ou la curiosité. Mais sous ses apparences légères, elle peut aussi fonctionner comme un masque. Et si, plus qu’un langage du lien, la séduction était…
Pourquoi je n’arrive pas à m’investir malgré les matchs ?
Une analyse des résistances inconscientes face à l’engagement dans un contexte d’ultra-disponibilité. Les profils défilent, les conversations démarrent, les matchs s’accumulent. Et pourtant, rien ne décolle. Une lassitude s’installe, une distance s’impose. Malgré l’abondance des possibilités, il devient difficile de s’impliquer réellement, de s’attacher, de…
Maltraitances générationnelles : rompre avec la répétition
On ne naît pas maltraitant·e, mais on hérite parfois, à son insu, de schémas éducatifs marqués par la violence. Les…
L’absence de l’autre parent : en parler sans l’idéaliser ni le dénigrer
Quand l’un des parents est absent - que ce soit par choix, par éloignement ou par rupture -, le parent…
Familles monoparentales : trouver sa place
Être parent dans une famille monoparentale ne se limite pas à "faire face seul·e". C’est aussi devoir redéfinir sa place,…
Quand l’enfant va « trop bien » : identifier la souffrance
Un enfant sage, autonome, toujours souriant et sans "problème" apparent rassure parents, enseignant·es et entourage. Mais derrière cette apparence idéale, il arrive que se cache une réalité bien plus silencieuse et complexe. Certains enfants développent très tôt une capacité d’adaptation extrême, effaçant toute manifestation de difficulté ou de besoin. Cette posture n’est pas le reflet d’un véritable équilibre émotionnel, mais souvent une stratégie inconsciente pour maintenir la stabilité du lien affectif et éviter de peser sur un environnement perçu comme fragile ou peu réceptif. Reconnaître cette souffrance dissimulée derrière la conformité parfaite demande de changer de regard sur ces enfants "sans histoire". L’enfant "modèle" : une réponse inconsciente à l’insécurité affective Lorsqu’un enfant perçoit que l’expression de ses émotions pourrait…
Le binge-watching : L’usure d’une consommation sans fin, frénétique
Regarder plusieurs épisodes à la suite, s’absorber dans une série pendant des heures, vivre la fiction comme un flux : le binge-watching est devenu une norme. Propulsé par les plateformes de streaming,…
Paris, capitale imaginaire : jalousie, rejet, fascination ?
Centre du pouvoir, de la culture, des médias, Paris continue de concentrer sur elle des affects intenses. Plus qu’une ville, elle est un écran de projection collective : on y rêve, on…
L’objectivité a-t-elle encore une place dans une presse polarisée ?
La question de l’objectivité journalistique revient avec insistance à mesure que la presse se fragmente entre lignes éditoriales affirmées, formats d’opinion, et lectures communautaires. Dans un paysage marqué par la polarisation, l’idéal…
Le père, le chef, le sauveur : le fantasme d’incarnation
Pourquoi certaines figures politiques captivent-elles au point de susciter un attachement presque mystique, au-delà des idées qu’elles défendent ? Derrière l’adhésion à un leader charismatique se joue souvent un mécanisme inconscient de…
Quand l’engagement associatif masque une fuite du conflit familial
Il n’est pas rare que certaines personnes trouvent dans une association une forme de foyer psychique, un sentiment de place, de reconnaissance, parfois plus fort que celui éprouvé dans leur environnement personnel ou familial. Mais cette appartenance n’est pas toujours neutre : elle peut rejouer, de façon déguisée, un positionnement complexe à l’égard de la famille d’origine. L’association devient alors un lieu de triangulation symbolique, un espace tiers qui permet d’exister sans affronter directement les conflits ou la douleur liée aux origines. Le collectif comme famille choisie… ou évitée Nombre de personnes décrivent leur engagement associatif comme une expérience de chaleur humaine, de lien profond, de construction de soi. Mais…
Pourquoi choisit-on toujours les mêmes « mauvais amis » ?
On pourrait croire qu’une expérience douloureuse nous servirait de leçon. Et pourtant, on voit parfois se répéter les mêmes scénarios…
Toujours proposer, jamais invité : quand l’activité devient un test affectif
Il y a des personnes qui, systématiquement, sont à l’origine des liens. Elles envoient les messages, organisent les rencontres, créent…
L’autre avance, et moi je stagne : quand l’amitié devient un miroir douloureux
Il y a des moments dans l’amitié où le simple fait d’écouter l’autre parler devient douloureux. Non pas à cause…
Devenir indépendant pour ne plus dépendre : autonomie ou peur du lien ?
Travailler en indépendant est souvent perçu comme un choix de liberté. Plus de hiérarchie, plus de compte à rendre, plus de contraintes collectives. Pourtant, pour certains, ce choix ne répond pas tant à un désir d’autonomie qu’à une stratégie d’évitement plus profonde. Ce qui se rejoue alors, c’est une peur du lien, une angoisse de dépendance, et parfois un refus inconscient de toute forme d’engagement relationnel. Le travail devient un espace de contrôle absolu, où l’on tente de garder la main sur tout pour ne pas se retrouver, à nouveau, en position de vulnérabilité. Une autonomie façonnée par l’angoisse Nombre d’indépendants revendiquent leur liberté comme un atout, une conquête, une affirmation de soi. Mais chez…
Se suradapter à toutes les offres : le faux self dans la recherche d’emploi
Dans un marché du travail compétitif, la capacité à s’adapter est souvent vue comme une qualité précieuse. Mais que se passe-t-il quand cette adaptabilité devient excessive, au point de dissoudre toute trace de désir personnel ? Certaines personnes, en recherche d’emploi, répondent à tout type…
Renoncer à tout porter pour commencer à exister
Dans de nombreuses équipes, certains salariés finissent par incarner une figure rassurante, structurante, polyvalente. Ils sont ceux vers qui l’on se tourne spontanément, ceux qui absorbent les urgences, qui “tiennent” quand les autres flanchent. Cette place, rarement désignée officiellement, leur confère une reconnaissance silencieuse. Mais…
Toujours vouloir être au centre : leadership naturel ou narcissime ?
Dans certains groupes professionnels, il y a toujours une personne qui attire l’attention, prend la parole, fédère, décide, oriente. Elle se positionne spontanément comme moteur, souvent avec brio. Mais chez d’autres, cette centralité ne relève pas seulement d’un talent de coordination ou d’un charisme naturel.…
Gérer son stress ou étouffer son angoisse ?
La gestion du stress s’est imposée comme un impératif contemporain. À coups de respiration, de pleine conscience, d’hygiène de vie ou d’organisation méthodique, chacun tente de maintenir l’équilibre dans un quotidien souvent fragmenté. Mais derrière…
Pourquoi certaines personnes ne supportent pas le désordre ?
Certaines personnes ont un rapport quasi viscéral à l’ordre : une table encombrée, un lit défait, un objet déplacé suffisent à générer un malaise difficile à formuler. Ce qui semble relever de la simple préférence…
L’obsession de la pleine conscience : une angoisse de perte de contrôle ?
Pratiquer la pleine conscience, c’est vouloir être là, attentif à l’instant, ancré dans le réel. Sur le papier, cette intention semble saine, voire libératrice. Mais pour certains, la pratique se durcit, se répète, devient rigide.…
Avoir faim dès qu’on rentre chez soi : le lien entre lieu intime et compulsion
Certaines personnes n’éprouvent aucune faim particulière au cours de la journée, mais dès qu’elles rentrent chez elles, une envie irrépressible de manger surgit. Cela peut sembler anodin, mais ce geste automatique – se diriger vers…
Un enfant qui parle trop vrai : l’écho d’une parole brute
Il y a des phrases qui frappent plus fort que prévu. Non pas parce qu’elles sont cruelles ou calculées, mais…
Vouloir plaire à son psy : une stratégie pour être accepté ou aimé ?
Dans le cadre protégé de la thérapie, chacun·e cherche à déposer quelque chose de soi. Mais ce mouvement est parfois…
Le burn-out est-il une pathologie ou un cri du corps ?
Longtemps perçu comme un simple épuisement professionnel, le burn-out est aujourd’hui identifié comme une forme de rupture intérieure. Mais au-delà…
Un poids sans nom : quand le corps sent avant que la tête comprenne
Il arrive que le corps prenne la parole avant la conscience. On se sent lourd, contracté, ralenti. Un poids flou s’installe, sans cause visible, sans justification claire. Ni fièvre, ni douleur précise, juste une sensation générale d’encombrement. Comme si quelque chose, en nous, avait du mal à circuler. Ce malaise n’est pas une maladie, ni un simple coup de fatigue : c’est un signal, un langage somatique de l’inconscient, qui précède souvent les mots, et parfois même les pensées. Le corps, messager de l’invisible Bien avant que l’on puisse formuler ce qui nous traverse, le corps en capte l’écho. Il absorbe les tensions, anticipe les conflits internes, encode les émotions non dites. Ce poids ressenti sans nom peut venir d’un…
Quand une œuvre touche trop : sidération, larmes ou fuite silencieuse
Certains musées offrent des émotions douces, diffuses, presque méditatives. Et puis, parfois, sans prévenir, une œuvre foudroie. Le regard se fige, le souffle se coupe, des larmes montent ou une gêne irrépressible pousse à détourner les yeux. Il arrive que l’expérience esthétique devienne trop intense, trop proche, trop juste. Ce…
Des corps qui crient ce qu’on refuse d’entendre
Il arrive que le théâtre se passe presque de mots, ou que ceux-ci ne suffisent plus. Sur scène, le corps prend alors le relais : gestes saccadés, tensions extrêmes, rythmes épuisants — tout ce qui échappe au langage mais parle plus fort que lui. Ce théâtre-là n’argumente pas, il expose.…
Ces spectacles qui laissent un goût de tristesse sans objet
Il y a des spectacles qui ne racontent pas de drame explicite, pas de mort, pas de séparation. Et pourtant, une fois la salle vide, une tristesse sourde demeure, sans forme, sans cause identifiable. Ce n’est pas une émotion violente, ni un choc frontal, mais une mélancolie diffuse, comme une…
Les silences au cinéma : ce que les mots ne peuvent pas dire
Dans un art fondé sur l’image et le son, le silence au cinéma n’est jamais neutre. Il crée un espace vide où le spectateur se trouve soudainement confronté à ses propres affects, sans le filtre rassurant du langage. Là où le mot viendrait expliciter, clarifier, contenir, le silence laisse advenir…





































