Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Travail en open space : dilution du moi ou aspiration à la fusion sociale ?
L’open space s’est imposé comme un standard dans les environnements de travail modernes. Présenté comme un espace stimulant la coopération, il repose sur un idéal de transparence et d’horizontalité. Pourtant, derrière cette promesse d’ouverture se dissimule souvent une tension plus profonde. La suppression des cloisons physiques met à l’épreuve la frontière psychique de chacun, exposant les individus à une forme de perméabilité forcée où le besoin de protection se heurte à l’idéal collectif de fluidité. L’épreuve des frontières L’espace ouvert impose une proximité constante avec les autres, sans possibilité de retrait. Dans cet environnement, la distinction entre le dedans et le dehors devient floue, forçant le sujet à redéfinir ses…
Se former pour se sentir légitime : reconnaissance ou défense contre l’imposture ?
Il arrive que des professionnels aguerris, déjà compétents dans leur domaine, choisissent de suivre une formation qui ne leur apporte pas vraiment de nouveau savoir. Ce geste surprend de l’extérieur,…
Pourquoi préfère-t-on parfois la machine à un collègue ?
L’intelligence artificielle est souvent perçue comme un outil pratique, rapide et fiable. Mais au-delà de ses performances techniques, elle suscite parfois une préférence émotionnelle surprenante : certaines personnes se sentent…
Réunions insupportables : ce que le collectif réveille en nous
Beaucoup déclarent « ne pas aimer les réunions ». Trop longues, peu efficaces, envahies de paroles inutiles. Mais pour certaines personnes, ce rejet est plus radical, presque physique. Derrière le…
Quand l’indépendance devient un refuge narcissique
Travailler seul permet de préserver son rythme, son organisation, son univers. Mais dans certains cas, l’indépendance devient un miroir où l’on tente de maintenir intacte une image idéalisée de soi. Elle ne répond plus seulement à un besoin d’autonomie fonctionnelle, mais à une nécessité inconsciente de protéger une estime de soi fragile. En évitant le collectif, l’individu évite la confrontation, le jugement, l’altération possible de cette représentation valorisante qu’il a construite pour survivre. Une autonomie construite sur une faille invisible Travailler seul peut être un moyen d’habiter un rôle rassurant : celui de la personne compétente, efficace, libre. Mais cette posture cache parfois une faille : celle d’une identité narcissique…
Fonctionnaire : la fierté légitime de travailler pour la collectivité
À une époque où le travail est souvent évalué à l’aune de la rentabilité ou du prestige individuel, choisir la fonction publique peut apparaître comme un acte à contre-courant. Pourtant, pour beaucoup, ce choix s’inscrit dans une vision du travail où l’engagement collectif, la continuité…
Quand le silence devient stratégie : les enjeux du salarié discret
Certain·es salarié·es s’effacent dans les réunions, parlent peu en open space, ne revendiquent ni leurs mérites ni leurs limites. Ils ne dérangent pas, ne s’imposent pas, ne dévient pas. On les décrit comme « discrets », « posés », « professionnels », parfois « transparents…
Faire des heures supplémentaires pour exister : l’invisible dette
Certaines personnes ne comptent jamais leurs heures. Elles prolongent systématiquement leurs journées, s’investissent au-delà des attentes, prennent en charge ce que d’autres laissent de côté. À première vue, cela semble relever du zèle, de l’engagement ou d’un sens aigu du travail bien fait. Mais ce…
Ne pas trouver sa voie : symptôme ou refus de se singulariser ?
À une époque où l’on valorise la réalisation de soi à travers le travail, ne pas « trouver sa voie » peut être vécu comme un échec personnel, voire comme…
Rêver d’un métier “différent” pour fuir le réel
Certaines personnes semblent en quête perpétuelle d’un métier « à part », à la fois rare, intense, porteur de sens. Elles évoquent des projets artistiques, thérapeutiques, humanitaires ou spirituels avec…
Étudier longtemps pour retarder l’entrée dans la vie active
Poursuivre des études pendant des années peut sembler être le signe d’un goût prononcé pour la connaissance ou d’une volonté d’excellence. Mais chez certains, cette durée ne relève pas d’un…
L’orientation comme réparation : faire ce que les parents n’ont pas pu faire
Nombreux sont ceux qui, sans toujours le formuler consciemment, choisissent une voie professionnelle en réponse à une histoire familiale inachevée. Le métier devient alors plus qu’un projet personnel : il…
Le fantasme d’un collectif parfaitement harmonieux
Dans certaines équipes, tout semble réglé, fluide, sans heurts. Les échanges sont cordiaux, les tensions rares, les décisions prises dans un consensus apparent. Cette atmosphère peut être apaisante, mais elle…
J’aime secrètement mon chef : symptôme d’un Œdipe mal dépassé ?
L’attirance pour un supérieur hiérarchique est un phénomène fréquent, rarement exprimé. Elle peut prendre la forme d’un trouble diffus, d’une admiration excessive, d’une pensée récurrente qui échappe au contrôle. Si…
Ne jamais s’arrêter : dynamisme réel ou peur d’exister sans produire ?
Dans certains parcours professionnels, l’activité ne s’interrompt jamais. Les projets s’enchaînent, les réunions débordent, les journées s’étirent sans fin. Ce rythme effréné est souvent perçu comme une preuve de dynamisme,…
Rester dans une position intermédiaire : confort sécure ou peur de trancher ?
Certaines personnes semblent faites pour occuper des postes d’interface. Ni tout à fait en haut, ni vraiment à la base, elles assurent la jonction entre les étages d’une organisation. Cette position intermédiaire est souvent perçue comme stratégique : assez proche du terrain pour rester connectée, assez impliquée dans la décision pour être reconnue. Mais dans certains cas, ce choix n’est pas simplement pragmatique : il reflète une position psychique profondément ambivalente à l’égard de l’autorité et du pouvoir. L’entre-deux devient un refuge, une manière d’être présent sans jamais devoir assumer la pleine responsabilité d’un choix tranché. Le refus silencieux de la verticalité Assumer une fonction haute, prendre la responsabilité de…
La pression des objectifs : motivation ou source de stress ?
Chiffres à atteindre, résultats à livrer, échéances à tenir : dans la plupart des entreprises, les objectifs structurent l’activité. Ils…
Être toujours disponible : la colonisation du psychisme par le travail
Smartphone allumé, messagerie surveillée, pensées accaparées même hors des horaires : pour beaucoup, le travail ne s’arrête jamais vraiment. Il…
Quand l’évaluation permanente détruit la confiance en soi
Tableaux de bord, bilans individuels, objectifs chiffrés, feed-back à répétition : l’évaluation est devenue omniprésente dans le monde du travail.…
La survalorisation de la “bonne ambiance”
Certaines organisations ne jurent que par la convivialité. L’ambiance y est décrite comme “familiale”, “détendue”, “agréable”, et cette tonalité devient…





















