Psychologie

De nombreux jeunes parents vivent leurs premiers mois avec une inquiétude diffuse, bien au-delà des erreurs concrètes à éviter. Cette angoisse de « mal faire » n’est pas seulement rationnelle ; elle puise ses racines dans des mécanismes inconscients hérités de l’histoire personnelle. Derrière la peur de ne pas être à la hauteur, se rejouent des attentes, des blessures anciennes et des idéaux parentaux souvent inaccessibles.

L’héritage silencieux des modèles parentaux

Chaque jeune parent porte en lui, sans toujours le savoir, l’empreinte de l’éducation reçue, oscillant entre reproduction et rejet. Cette femme, par exemple, angoisse à l’idée de reproduire la froideur de sa propre mère, au point de surinvestir chaque geste de tendresse envers son bébé. À l’inverse, ce père, marqué par une éducation laxiste, doute constamment de son autorité, craignant d’être trop sévère ou trop absent.

L’idéal du parent parfait : un piège inconscient

Au-delà des conseils et normes sociales, beaucoup de jeunes parents se construisent un idéal intérieur, nourri par des attentes irréalistes, souvent issues de manques affectifs non élaborés. Ce jeune homme, devenu père, s’impose d’être constamment disponible et patient, persuadé que la moindre perte de contrôle ferait de lui un « mauvais parent », sans réaliser qu’il cherche avant tout à réparer ce qu’il n’a pas reçu enfant.

La peur de l’erreur comme écho aux insécurités personnelles

L’angoisse de mal faire n’est pas toujours liée à l’enfant, mais à une crainte plus profonde : celle d’être disqualifié·e en tant qu’adulte, comme cette mère qui panique à l’idée d’oublier une consigne médicale, car au-delà du risque objectif, elle revit inconsciemment le sentiment d’incompétence qu’elle portait déjà dans d’autres sphères de sa vie.

Apprendre à tolérer l’imperfection pour apaiser l’angoisse

Sortir de cette peur passe par la reconnaissance que la parentalité n’est pas un terrain de performance, mais un espace vivant où l’imperfection est inévitable et même formatrice. Accepter de « mal faire parfois », sans confondre erreur et défaillance, permet de desserrer l’étau de l’angoisse, en laissant place à une relation plus authentique, libérée des injonctions inconscientes.

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