- Profil et recherches
- - Personnalité et métier
- - Choix des études
- - Orientations pros
- - Bilan de compétence
- - Recherche d'emploi
- Environnement
- - Espace de travail
- - Organisation au travail
- - Travail & technologies
- - Formation pro
- - Informations générales
- Relations de travail
- - Place dans l’organisation
- - Image de soi au travail
- - Relations au travail
- - Rapport à la hiérarchie
- Stress au travail
- Economie globale
Difficulté de lecture : 2 / 5
Timidité et inhibition sociale
Parmi toutes nos craintes, la peur de nos semblables est sans doute la plus répandue, elle survient lorsque l’on est soumis au regard des autres et à leurs jugements supposés.
De la timidité à la phobie sociale
La timidité peut apparaître dans des situations banales telles que passer devant une terrasse bondée, demander une augmentation ou encore prendre la parole en public. Elle peut aussi revêtir des formes particulièrement graves relevant des pathologies des ‘personnalités évitantes’. Elles se caractérisent par une peur constante d’être jugée par autrui, un repli sur soi et un comportement de fuite.
Dans le milieu professionnel, qu’il s’agisse des relations avec les clients, avec les hiérarchiques ou bien avec les collègues, les contacts sociaux sont abondants et peuvent donc constituer un sérieux handicap pour ceux qui souffrent d’anxiété sociale.
L’évolution de la perception sociale
Dans notre société basée sur l’obligation de performances et de résultats, où chacun entre en concurrence avec l’autre pour s’affirmer et grimper les marches de l’escalier social, la timidité et ses manifestations sont perçues de façon négative et sont souvent associées, d’ailleurs, à une certaine forme de faiblesse. Cette représentation est particulièrement vraie dans le monde du travail.
Ses manifestations sont en revanche mieux acceptées lorsqu’elles touchent les femmes, certainement parce qu’elles sont en congruence avec les imagos féminines telles que la sensibilité ou la difficulté à gérer ses émotions.
Bien entendu, les facteurs individuels ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte, les pratiques managériales peuvent également tendre à rassurer ces craintes ou à l’inverse, à les exacerber. Le management par la peur, par exemple, basé sur une supposée plus grande efficacité de l’Homme en situation de stress et de concurrence, sera extrêmement difficile à vivre pour un salarié victime de ce type d’anxiété.
Quelle aide thérapeutique ?
Les méthodes les plus couramment utilisées relèvent des thérapies cognitivo-comportementales, elles partent de l’hypothèse que la difficulté provient de l’apprentissage et du maintien de comportements et de modes de pensées dyfonctionnels. Les thérapeutes interviennent donc sur le ‘comment’ et non sur le ‘pourquoi’, comme le font les psychologues cliniciens ou les psychanalystes.
Les deux écoles s’affrontent sur cette question, les derniers estimant qu’en agissant uniquement sur les symptômes, les origines du trouble ne sont pas ‘traitées’ et qu’ils réapparaîtront donc par la suite.
Le fait est qu’il existe en effet, de nombreuses écoles et autant de modèles thérapeutiques dans l’univers de la psychologie, toutes basées sur une volonté de soulager la souffrance, de comprendre le comportement humain, et d’aider les patients à résoudre leurs conflits et à mieux vivre. Cette diversité ; en dehors de toutes querelles conceptuelles entre chercheurs, par ailleurs tout à fait nécessaires et bénéfiques au développement de nos professions ; ne permet-elle pas au patient d’être acteur de son parcours thérapeutique, en lui donnant les moyens de choisir la méthode qui lui semble la plus adéquate à sa situation et à ses besoins ?