Psychologie

Maux de ventre, maux de tête, fatigue inexpliquée… Ces plaintes récurrentes chez l’enfant sont souvent attribuées à des causes bénignes ou à des tentatives d’éviter certaines situations. Pourtant, lorsque les symptômes persistent sans explication médicale claire, il devient essentiel d’entendre ce que le corps cherche à dire. La somatisation est un langage inconscient, une manière pour l’enfant d’exprimer une souffrance psychique qu’il ou elle ne parvient pas à formuler autrement. Le corps devient alors le porte-parole silencieux d’émotions trop lourdes ou trop confuses pour être mises en mots.

Quand le corps parle à la place des émotions

L’enfant ne dispose pas toujours des outils nécessaires pour comprendre et verbaliser ce qui le traverse intérieurement. Face à un trop-plein émotionnel ou à une angoisse diffuse, c’est le corps qui prend le relais. Les douleurs récurrentes ne sont pas simulées ; elles sont réelles, mais portent en elles une origine affective ou psychique. Le symptôme devient ainsi une tentative inconsciente d’alerter l’entourage sur un malaise plus profond.

La somatisation, un signal d’alarme face à une tension intérieure

Ces maux du corps apparaissent souvent lorsque l’enfant se retrouve confronté à des situations qu’il ressent comme insécurisantes, sans pouvoir l’exprimer clairement. Conflits familiaux, pression scolaire, peur de décevoir ou tensions affectives peuvent générer une détresse que l’enfant détourne vers le corps. La douleur devient alors une échappatoire, mais aussi une demande silencieuse d’écoute et de reconnaissance.

Le risque d’une réponse uniquement médicale ou rationnelle

Face à ces symptômes, l’adulte est tenté de chercher des causes physiques ou de minimiser la plainte en pensant qu’il s’agit d’un « prétexte ». Pourtant, ignorer la dimension psychique de ces maux revient à passer à côté du véritable message. Une réponse strictement médicale peut apaiser temporairement le symptôme, sans jamais traiter la source réelle de la souffrance.

Accueillir le symptôme comme une parole détournée

L’enjeu n’est pas de considérer chaque douleur comme psychologique, mais d’ouvrir un espace d’écoute où l’enfant se sent autorisé·e à exprimer ce qui l’habite. Reconnaître que le corps peut devenir l’expression d’un mal-être, c’est déjà alléger la charge inconsciente qui pèse sur l’enfant. En posant des mots sur ce qui ne peut être dit directement, on offre une voie de sortie au symptôme.

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