Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Se former en permanence : que cache ce besoin d’apprentissage incessant ?
Certains s’inscrivent à une formation non pas pour apprendre un métier ou progresser professionnellement, mais pour ne pas se sentir vides. Dans ces cas-là, le geste de se former ne répond pas à un objectif défini mais à un besoin plus diffus : celui d’exister intérieurement, de se reconnecter à quelque chose de vivant. La formation devient alors un lieu symbolique de régénération, de déplacement, voire de survie psychique. Apprendre comme rempart contre le vide Lorsque le quotidien devient trop mécanique, trop répétitif ou trop éloigné du désir, une formation peut apparaître comme un appel d’air. Elle introduit du nouveau, de l’inconnu, une promesse de transformation qui permet de faire face…
L’IA comme double idéalisé : ce que la machine reflète de notre rapport au savoir
L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète. Son savoir vaste, sa capacité à répondre instantanément, son absence d’hésitation en font un outil précieux. Mais cette machine qui sait sans faille, sans…
Se former pour se sentir légitime : reconnaissance ou défense contre l’imposture ?
Il arrive que des professionnels aguerris, déjà compétents dans leur domaine, choisissent de suivre une formation qui ne leur apporte pas vraiment de nouveau savoir. Ce geste surprend de l’extérieur,…
L’IA comme partenaire idéal : une projection narcissique ?
Face à l’intelligence artificielle, certain·es parlent d’outil, d’assistance ou de soutien. Mais dans la pratique, certaines relations à l’IA prennent une tournure plus intime, presque fusionnelle : on lui parle,…
Quand le silence devient stratégie : les enjeux du salarié discret
Certain·es salarié·es s’effacent dans les réunions, parlent peu en open space, ne revendiquent ni leurs mérites ni leurs limites. Ils ne dérangent pas, ne s’imposent pas, ne dévient pas. On les décrit comme « discrets », « posés », « professionnels », parfois « transparents ». Ce silence apparent est souvent valorisé comme une forme de maîtrise ou de modestie. Mais derrière cette posture contenue peut se cacher une stratégie inconsciente, mise en place très tôt dans l’histoire du sujet, pour se protéger d’un monde perçu comme intrusif, dangereux ou instable. Le silence, dans ce cas, n’est pas un choix libre, mais un héritage intérieur. Un mode de survie devenu…
Retrouver du désir dans l’attente : et si ne rien faire devenait fertile ?
Dans une société obsédée par l’efficacité, la recherche d’emploi est souvent vécue comme un espace vide à combler au plus vite. L’absence d’activité est perçue comme suspecte, et l’inactivité comme un risque de désaffiliation. Pourtant, cette période peut, pour certains, devenir une expérience intérieure féconde.…
Refuser d’évoluer dans la hiérarchie : confort ou peur inconsciente ?
Certaines personnes, pourtant compétentes, refusent d’évoluer vers des postes à responsabilité. Elles déclinent des propositions d’encadrement, évitent les concours internes ou refusent les promotions implicites. À première vue, cela peut sembler relever d’un choix de confort, ou d’un rapport paisible à l’ambition. Mais pour d’autres,…
Rester fonctionnaire par fidélité à un idéal parental : sécurité ou loyauté ?
Certaines personnes conservent leur poste dans la fonction publique pendant toute leur carrière, parfois sans réelle conviction, ni attachement profond à leur mission actuelle. Elles ne sont pas maltraitées, mais pas non plus nourries. Lorsqu’on les interroge sur leur choix, les réponses sont souvent pratiques…
Être attiré par les métiers “invisibles” : discrétion choisie ou effacement subi ?
Certaines professions se caractérisent par leur discrétion. Elles s’exercent dans l’ombre, sans exposition publique ni reconnaissance spectaculaire. Ces métiers “invisibles” — archiviste, secrétaire, bibliothécaire, technicienne de surface — sont souvent…
Se perdre pour se retrouver : la fonction psychique de l’erreur d’orientation
Certaines erreurs d’orientation paraissent évidentes : une formation choisie “trop vite”, “sans conviction”, “par défaut”. Pourtant, lorsqu’on interroge ces trajectoires, on découvre parfois que la “mauvaise décision” n’est pas une…
Bilan de compétences : quête de sens ou peur du mauvais choix ?
Régulièrement présenté comme une opportunité de se recentrer, le bilan de compétences séduit par sa promesse de clarté. Il s’agirait de mieux se connaître, de repérer ses forces, d’identifier un…
L’orientation comme réparation : faire ce que les parents n’ont pas pu faire
Nombreux sont ceux qui, sans toujours le formuler consciemment, choisissent une voie professionnelle en réponse à une histoire familiale inachevée. Le métier devient alors plus qu’un projet personnel : il…
Être reconnu dans son travail : besoin légitime ou dépendance narcissique ?
La reconnaissance professionnelle fait partie des besoins humains fondamentaux. Être vu, entendu, valorisé dans ce que l’on fait nourrit l’estime de soi et renforce le sentiment d’appartenance. Mais pour certaines…
Être toujours disponible : conscience professionnelle ou besoin d’être aimé ?
Certaines personnes se rendent toujours disponibles au travail. Elles répondent à toute demande, restent tard, acceptent les imprévus sans broncher. Cette posture est souvent perçue comme de la rigueur ou…
J’aime secrètement mon chef : symptôme d’un Œdipe mal dépassé ?
L’attirance pour un supérieur hiérarchique est un phénomène fréquent, rarement exprimé. Elle peut prendre la forme d’un trouble diffus, d’une admiration excessive, d’une pensée récurrente qui échappe au contrôle. Si…
Changer souvent de chef : quête de reconnaissance ou peur de l’attachement ?
Dans certaines trajectoires professionnelles, un motif discret se répète : à chaque changement de poste, de service ou de structure, un nouveau chef. La personne évoque la recherche de sens, l’envie d’apprendre, le besoin d’avancer. Mais cette mobilité, derrière sa rationalité apparente, peut signaler une impossibilité plus profonde à s’ancrer dans une relation hiérarchique durable. Comme si rester sous l’autorité d’un même supérieur réveillait une tension psychique difficile à soutenir, une dépendance affective trop intense, ou à l’inverse, une attente de reconnaissance impossible à satisfaire. L’attachement mis à l’épreuve Être sous l’autorité d’un même chef implique, au fil du temps, de se confronter à l’inévitable : les limites, les désaccords,…
Les conséquences psychologiques du licenciement collectif
Être licencié est une épreuve. Mais quand cela se produit au sein d’un groupe, dans le cadre d’un plan social…
Ne plus travailler, mais continuer d’exister : inventer sa place autrement
Quand l’activité professionnelle s’interrompt, c’est tout un pan de l’existence qui semble vaciller. Non seulement pour des raisons économiques, mais…
Ralentir pour se retrouver : le temps après l’emploi
La perte d’un emploi est souvent perçue comme un arrêt brutal, une faille dans la continuité du quotidien. Mais pour…
Au travail : Laisser tomber le masque de la performance
Dans la plupart des milieux professionnels, on n’attend pas seulement des résultats. On attend une forme de contenance, de posture,…





















