Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Cocher pour exister : quand les listes rassurent plus qu’elles n’organisent
L’euphorie de cocher une case, le plaisir discret mais intense d’une tâche accomplie, la satisfaction immédiate d’une ligne barrée… Certaines personnes ne peuvent concevoir une journée sans to-do list. Si cela semble relever d’une simple organisation, ce besoin de listes peut cacher un mécanisme psychique plus profond : celui de se rassurer sur sa propre valeur d’être. Remplir la journée pour éviter le vide La checklist structure le temps, donne une direction, rend visible l’effort. Mais dans certaines configurations, elle devient une preuve de légitimité existentielle. Cocher une ligne, c’est exister. Ne rien accomplir, c’est risquer l’angoisse du flou, voire de l’inutilité. Ce rapport à la liste traduit alors un…
Pourquoi certains accumulent les formations sans passer à l’action ?
Il arrive que des personnes s’inscrivent à de nombreuses formations sans jamais les concrétiser professionnellement. Elles apprennent, explorent, s’enthousiasment… mais ne franchissent jamais le seuil de l’application réelle. Ce phénomène,…
Pourquoi certains bureaux sont toujours en désordre ?
Le désordre visible d’un bureau n’est jamais tout à fait anodin. Il dépasse souvent la simple négligence ou le manque d’organisation. Dans certains cas, l’accumulation d’objets, de papiers ou de…
S’isoler pour travailler : concentration ou défense contre l’intrusion ?
Travailler seul, dans une salle fermée, un café discret ou un bureau à domicile, est un choix que beaucoup revendiquent. La solitude est alors présentée comme une condition d’efficacité, un…
Quand l’équipe devient fratrie : rejouer les rôles d’enfance au bureau
Au sein de nombreuses équipes professionnelles, des dynamiques relationnelles apparaissent qui ne relèvent ni des objectifs de travail ni de la répartition officielle des rôles. Certaines personnes s’effacent, d’autres s’imposent, d’autres encore prennent une posture de médiateur ou d’enfant rebelle. Ces comportements semblent spontanés, mais ils rejouent souvent des scénarios anciens. L’équipe devient alors un espace transférentiel, où les places prises ne sont pas toujours choisies, mais héritées d’une histoire affective antérieure. Et quand les relations professionnelles se structurent inconsciemment comme une fratrie, il ne s’agit plus seulement de collaboration, mais d’un théâtre de loyautés invisibles. Des postures forgées bien avant l’entreprise Dans toute fratrie, chacun occupe une place :…
Fonctionnaire : la fierté légitime de travailler pour la collectivité
À une époque où le travail est souvent évalué à l’aune de la rentabilité ou du prestige individuel, choisir la fonction publique peut apparaître comme un acte à contre-courant. Pourtant, pour beaucoup, ce choix s’inscrit dans une vision du travail où l’engagement collectif, la continuité…
Trouver une stabilité intérieure grâce à la régularité du travail public
Dans une société marquée par la précarité, l’accélération et les injonctions au changement, la fonction publique offre un cadre singulier : celui de la régularité. Horaires stables, statuts clairs, missions durables. Ce rythme, parfois critiqué pour son immobilisme, peut au contraire représenter un véritable appui…
La quête de reconnaissance : un besoin vital ou une blessure ancienne ?
Certaines personnes poursuivent sans relâche les signes de reconnaissance : compliments, validations, distinctions ou simples retours positifs. Leurs efforts sont constants, leur implication rarement relâchée. À première vue, cela témoigne d’un fort investissement, d’un désir de progression ou d’un perfectionnisme assumé. Mais pour d’autres, cet…
Refuser toute hiérarchie : vocation d’égalité ou blessure d’autorité ?
Certaines personnes ne supportent aucune forme d’autorité verticale. Le simple mot de “hiérarchie” réveille en elles une résistance instinctive, presque viscérale. Ce rejet peut parfois être revendiqué comme un idéal…
Rêver d’un métier “différent” pour fuir le réel
Certaines personnes semblent en quête perpétuelle d’un métier « à part », à la fois rare, intense, porteur de sens. Elles évoquent des projets artistiques, thérapeutiques, humanitaires ou spirituels avec…
Travailler dans l’urgence : adrénaline ou angoisse du vide ?
Certaines personnes ne fonctionnent qu’en état d’urgence. Elles ont besoin de la pression, du compte à rebours, de la contrainte de dernière minute pour se mettre en mouvement. Cette manière…
Choisir un métier “utile” : altruisme réel ou évitement de soi ?
Quand le service à l’autre devient un moyen de ne pas affronter ses propres désirs, le choix d’un métier « utile » peut révéler autre chose qu’un simple altruisme. Le…
Au sein d’une équipe : exister et s’affirmer dans le groupe
S’intégrer dans une équipe est une composante essentielle de la vie professionnelle. Mais pour certaines personnes, cette insertion s’accompagne d’un dilemme latent : comment exister sans prendre trop de place…
Supporter un chef instable : loyauté ou soumission répétée ?
Certains professionnels parviennent à travailler pendant des années sous la direction d’un supérieur instable. Ils s’adaptent aux humeurs, anticipent les changements d’avis, excusent les incohérences, trouvent même des qualités dans…
Refuser toute promotion : choix assumé ou loyauté invisible ?
Certaines personnes déclinent systématiquement les propositions d’avancement. Elles évoquent un équilibre de vie, une préférence pour les tâches concrètes, ou une absence d’intérêt pour les responsabilités. Mais derrière cette apparente…
Besoin de validation : quand le regard du chef devient indispensable
Certains collaborateurs semblent avoir besoin de l’avis de leur supérieur à chaque étape de leur travail. Ils guettent un retour, recherchent une approbation, se sentent soulagés — ou dévastés — selon le ton d’un mail ou la formulation d’un commentaire. Cette attente permanente est souvent interprétée comme un manque de confiance en soi ou un besoin d’estime renforcé. Mais elle peut surtout révéler une dépendance plus profonde : celle d’un rapport symbolique au chef, investi comme figure centrale de validation existentielle, bien au-delà de la simple autorité professionnelle. Un regard qui fonde l’identité Quand la construction psychique s’est faite dans un climat où la reconnaissance parentale était rare, instable ou…
Dans les entreprises, les conséquences du positivisme obligatoire
Dans certaines entreprises, la convivialité, l’humour et l’enthousiasme semblent faire partie intégrante de l’identité collective. L’ambiance est “cool”, les échanges…
Faire semblant d’aller bien : la pression sourde de la positivité au travail
Être souriant, enthousiaste, toujours disponible : dans de nombreuses organisations, l’attitude positive est devenue un impératif implicite. Officiellement valorisée comme…
Un humour omniprésent qui évite les sujets sensibles
Dans certaines équipes, tout se dit sur le ton de la blague. Les remarques sont formulées avec ironie, les critiques…
Être toujours disponible : la colonisation du psychisme par le travail
Smartphone allumé, messagerie surveillée, pensées accaparées même hors des horaires : pour beaucoup, le travail ne s’arrête jamais vraiment. Il…





















