Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Travailler dans l’urgence : efficacité ou besoin de se sentir indispensable ?
Certaines personnes semblent ne fonctionner qu’en situation d’urgence. Elles s’activent lorsque la pression monte, repoussent les échéances jusqu’à la dernière minute, et déploient alors une énergie impressionnante. Ce mode de fonctionnement est souvent valorisé dans certaines cultures professionnelles. Mais derrière cette efficacité sous tension se cache parfois un besoin inconscient plus profond : celui d’exister à travers la crise, de se rendre indispensable pour ne pas se confronter à une sensation de vacuité. L’urgence comme moteur existentiel Ce n’est pas tant l’efficacité qui est recherchée que l’intensité. Le stress génère un état d’alerte qui réactive une vitalité intérieure, donne une direction, mobilise. Ce surinvestissement de l’urgence permet souvent d’échapper à une…
Choisir le télétravail : liberté retrouvée ou fuite du regard de l’autre ?
Le télétravail, longtemps marginal, est devenu une norme partielle dans de nombreux secteurs. Loué pour sa souplesse, il incarne une forme de libération du cadre rigide de l’entreprise. Mais cette…
Refuser toute hiérarchie : entre idéal égalitaire et peur d’être dominé
Certains rejettent systématiquement toute forme de hiérarchie, y voyant une oppression à dénoncer ou une structure obsolète à déconstruire. Mais cette posture radicale, lorsqu’elle devient réflexe, peut aussi révéler une…
Multitâche permanent : performance ou fuite de la pensée profonde ?
Répondre à un message tout en écoutant un collègue, consulter un tableau tout en prenant des notes, alterner les tâches sans jamais s’arrêter : pour beaucoup, le multitâche est devenu la…
Fonction publique et dépression : redonner du sens et de l’envie
Loin des impératifs du privé, certaines fonctions publiques permettent un rythme régulier, une charge de travail contenue, peu de pression directe. On y trouve ce que beaucoup recherchent : sécurité, équilibre, lisibilité. Mais chez certaines personnes, cette stabilité extérieure laisse progressivement place à un état de vide intérieur. Elles ne vont pas mal au sens aigu du terme, mais ne vont pas bien non plus. Une fatigue diffuse, une perte de goût, une impression de flottement s’installent, comme si l’absence de tension réveillait une faille plus ancienne, longtemps contenue. Un calme qui ne contient plus rien Dans certaines fonctions, les exigences sont faibles, la hiérarchie distante, le rythme modéré. Pour…
Retrouver du désir dans l’attente : et si ne rien faire devenait fertile ?
Dans une société obsédée par l’efficacité, la recherche d’emploi est souvent vécue comme un espace vide à combler au plus vite. L’absence d’activité est perçue comme suspecte, et l’inactivité comme un risque de désaffiliation. Pourtant, cette période peut, pour certains, devenir une expérience intérieure féconde.…
Quand le silence devient stratégie : les enjeux du salarié discret
Certain·es salarié·es s’effacent dans les réunions, parlent peu en open space, ne revendiquent ni leurs mérites ni leurs limites. Ils ne dérangent pas, ne s’imposent pas, ne dévient pas. On les décrit comme « discrets », « posés », « professionnels », parfois « transparents…
Le besoin de contrôle dans le choix d’être à son compte
Si le travail indépendant séduit tant, c’est qu’il offre une marge de manœuvre inégalée : choisir ses horaires, ses clients, ses méthodes. Pour beaucoup, cela représente une liberté précieuse. Mais cette quête d’autonomie cache parfois une autre dynamique plus rigide : un besoin profond de…
Se perdre pour se retrouver : la fonction psychique de l’erreur d’orientation
Certaines erreurs d’orientation paraissent évidentes : une formation choisie “trop vite”, “sans conviction”, “par défaut”. Pourtant, lorsqu’on interroge ces trajectoires, on découvre parfois que la “mauvaise décision” n’est pas une…
Choisir un métier “utile” : altruisme réel ou évitement de soi ?
Quand le service à l’autre devient un moyen de ne pas affronter ses propres désirs, le choix d’un métier « utile » peut révéler autre chose qu’un simple altruisme. Le…
Travailler dans l’urgence : adrénaline ou angoisse du vide ?
Certaines personnes ne fonctionnent qu’en état d’urgence. Elles ont besoin de la pression, du compte à rebours, de la contrainte de dernière minute pour se mettre en mouvement. Cette manière…
Bilan de compétences : identifier ses compétences, mais pas ses désirs
Le bilan de compétences promet souvent de mieux se connaître. On y explore ses savoir-faire, ses appétences, ses expériences. Mais dans cette cartographie détaillée de ce que l’on sait faire,…
Être toujours disponible : conscience professionnelle ou besoin d’être aimé ?
Certaines personnes se rendent toujours disponibles au travail. Elles répondent à toute demande, restent tard, acceptent les imprévus sans broncher. Cette posture est souvent perçue comme de la rigueur ou…
Prendre la place de mon chef : un désir œdipien ?
Dans certaines configurations professionnelles, le lien hiérarchique ne se réduit pas à une relation fonctionnelle. Il peut devenir le lieu d’une tension silencieuse, d’un mélange d’admiration, d’agacement et de rivalité.…
Ne jamais rien décider seul : coopération authentique ou peur de l’autonomie ?
Dans certains environnements professionnels, la coopération est un principe de fonctionnement assumé, recherché, valorisé. Mais chez certaines personnes, ce principe devient une nécessité absolue : elles consultent, partagent, valident à…
Ne pas supporter les bavardages : exigence de calme ou défense contre l’intimité ?
Certaines personnes ne supportent pas les bavardages, les échanges informels, les discussions de couloir ou les pauses animées. Elles les jugent inutiles, envahissants, perturbants, voire infantilisants. Cette posture peut sembler issue d’un goût du calme ou d’un certain professionnalisme. Mais quand cet agacement devient systématique, il peut révéler un rapport plus complexe à la parole partagée, à la proximité et à l’intimité. Ce n’est pas tant le bruit qui dérange, que la scène affective qu’il crée — une scène dans laquelle le sujet ne sait pas comment se tenir, ni quelle place il peut occuper sans danger. Un lien informel perçu comme flou et menaçant Le bavardage, contrairement aux échanges…
Les conséquences psychologiques du licenciement collectif
Être licencié est une épreuve. Mais quand cela se produit au sein d’un groupe, dans le cadre d’un plan social…
Au travail, des non-dits qui structurent la vie d’équipe
Dans toute équipe, il existe des choses qui ne se disent pas mais qui orientent les comportements, les alliances, les…
Dans l’entreprise, apprendre à se préserver sans culpabiliser
Dire non à une sollicitation, prendre une pause, s’extraire d’une réunion pour souffler, décliner un projet supplémentaire : autant d’actes…
La survalorisation de la “bonne ambiance”
Certaines organisations ne jurent que par la convivialité. L’ambiance y est décrite comme “familiale”, “détendue”, “agréable”, et cette tonalité devient…





















