Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
L’IA comme double idéalisé : ce que la machine reflète de notre rapport au savoir
L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète. Son savoir vaste, sa capacité à répondre instantanément, son absence d’hésitation en font un outil précieux. Mais cette machine qui sait sans faille, sans fatigue ni doute, n’est pas neutre dans l’imaginaire psychique. Elle devient, pour certain(e)s, une sorte de double idéalisé, une projection technologique de ce que l’on aimerait être : infaillible, constant, dépourvu d’affects. L’IA, en tant qu’extension froide de soi, vient incarner un idéal de maîtrise qui évacue la part vulnérable du sujet pensant. Un savoir sans corps ni subjectivité Ce que l’IA propose, ce n’est pas seulement de l’information, mais une forme de pure connaissance, détachée de l’histoire, du contexte…
Ne pas supporter l’imprévu : besoin de cadre ou angoisse affective ?
Certains réagissent avec une nervosité disproportionnée face à la moindre modification de programme. Ce rejet de l’imprévu, souvent interprété comme un simple trait de caractère ou une préférence logistique, cache…
Espaces collectifs conviviaux : lieux de détente ou contrôle social ?
Les espaces conviviaux des entreprises — salle de repos, cuisine commune, coin café — sont pensés comme des bulles de décompression, des lieux de détente informels où les hiérarchies s’estompent.…
Travail en open space : dilution du moi ou aspiration à la fusion sociale ?
L’open space s’est imposé comme un standard dans les environnements de travail modernes. Présenté comme un espace stimulant la coopération, il repose sur un idéal de transparence et d’horizontalité. Pourtant,…
Quand l’absence d’emploi confronte au vide identitaire
La perte ou l’absence d’emploi ne renvoie pas uniquement à une fragilité économique. Pour beaucoup, elle touche un point plus intime, plus profond : celui de l’identité. Sans fonction, sans rôle à tenir, sans cadre relationnel quotidien, le sentiment d’exister peut vaciller. L’activité professionnelle, même lorsqu’elle est contrainte ou insatisfaisante, structure une part de l’être. En son absence, surgit parfois une forme de vacuité, comme si la personne ne savait plus qui elle est sans ce point d’appui. Ce n’est pas seulement l’inactivité qui déstabilise, mais l’effondrement de repères internes liés à l’utilité, à la reconnaissance et à la continuité. L’emploi comme support narcissique Le travail n’est pas seulement un…
Refuser d’évoluer dans la hiérarchie : confort ou peur inconsciente ?
Certaines personnes, pourtant compétentes, refusent d’évoluer vers des postes à responsabilité. Elles déclinent des propositions d’encadrement, évitent les concours internes ou refusent les promotions implicites. À première vue, cela peut sembler relever d’un choix de confort, ou d’un rapport paisible à l’ambition. Mais pour d’autres,…
La mission de service public comme réparation d’une blessure narcissique
Certains fonctionnaires s’investissent dans leur mission avec un sérieux profond, presque sacrificiel. Leur engagement dépasse le cadre professionnel : il s’apparente à une vocation. Ils ne cherchent pas seulement à accomplir des tâches, mais à « faire le bien », à « servir » avec…
Fonctionnaire : la fierté légitime de travailler pour la collectivité
À une époque où le travail est souvent évalué à l’aune de la rentabilité ou du prestige individuel, choisir la fonction publique peut apparaître comme un acte à contre-courant. Pourtant, pour beaucoup, ce choix s’inscrit dans une vision du travail où l’engagement collectif, la continuité…
Choisir les mêmes études que son frère aîné
Certains choix d’orientation paraissent logiques, presque évidents. On s’engage dans une filière familière, déjà connue, balisée par un aîné qui en a ouvert le chemin. Mais cette répétition, loin d’être…
Le choix d’études comme dette silencieuse envers une histoire familiale
Parfois, le choix d’orientation semble aller de soi. Il s’inscrit dans la continuité d’un environnement familial, d’une admiration transmise, d’un récit générationnel. Mais ce qui paraît être une décision logique…
Les enjeux psychologiques du bilan de compétences
Faire un bilan de compétences n’est jamais un geste neutre. Derrière l’envie d’évaluer ses aptitudes ou d’envisager un nouveau projet professionnel, se cachent souvent des dynamiques psychiques bien plus profondes…
Se perdre pour se retrouver : la fonction psychique de l’erreur d’orientation
Certaines erreurs d’orientation paraissent évidentes : une formation choisie “trop vite”, “sans conviction”, “par défaut”. Pourtant, lorsqu’on interroge ces trajectoires, on découvre parfois que la “mauvaise décision” n’est pas une…
Changer souvent de chef : quête de reconnaissance ou peur de l’attachement ?
Dans certaines trajectoires professionnelles, un motif discret se répète : à chaque changement de poste, de service ou de structure, un nouveau chef. La personne évoque la recherche de sens,…
Toujours vouloir bien faire : performance ou peur de décevoir ?
Certaines personnes vivent leur quotidien professionnel sous le signe d’une exigence permanente. Elles veulent bien faire, être reconnues pour leur sérieux, ne jamais laisser place à l’erreur. Cette attitude, souvent…
Vouloir que tout le monde s’entende : bienveillance ou évitement du conflit ?
Dans de nombreuses équipes, on trouve une ou plusieurs personnes qui œuvrent constamment pour maintenir une bonne entente. Elles désamorcent les tensions, reformulent les critiques, relativisent les désaccords, cherchent à…
Besoin de validation : quand le regard du chef devient indispensable
Certains collaborateurs semblent avoir besoin de l’avis de leur supérieur à chaque étape de leur travail. Ils guettent un retour, recherchent une approbation, se sentent soulagés — ou dévastés — selon le ton d’un mail ou la formulation d’un commentaire. Cette attente permanente est souvent interprétée comme un manque de confiance en soi ou un besoin d’estime renforcé. Mais elle peut surtout révéler une dépendance plus profonde : celle d’un rapport symbolique au chef, investi comme figure centrale de validation existentielle, bien au-delà de la simple autorité professionnelle. Un regard qui fonde l’identité Quand la construction psychique s’est faite dans un climat où la reconnaissance parentale était rare, instable ou…
Sur mon lieu de travail, l’impression d’une surveillance invisible
Dans certains environnements professionnels, on ne parle pas forcément de contrôle, on ne reçoit pas de remarques directes, et pourtant…
Le mythe du salarié parfait : entre loyauté invisible et suradaptation
Ponctuel, fiable, impliqué, discret. Le salarié parfait coche toutes les cases de l’engagement idéal. Il ne compte pas ses heures,…
Quand perdre son emploi libère d’un rôle qui étouffait
Certains licenciements provoquent une onde de choc brutale. D’autres, plus sourdement, s’accompagnent d’un soulagement presque honteux. Comme si quelque chose,…
Ne plus travailler, mais continuer d’exister : inventer sa place autrement
Quand l’activité professionnelle s’interrompt, c’est tout un pan de l’existence qui semble vaciller. Non seulement pour des raisons économiques, mais…





















