Culture
Les croyances, traditions et œuvres artistiques influencent notre perception du monde et notre construction identitaire. Explorer les liens entre culture et psychologie permet de mieux comprendre l’impact des récits collectifs sur nos comportements et nos émotions.
Le silence des autres au musée, entre soulagement et malaise
Dans un musée, les corps parlent peu, les voix se taisent, les gestes ralentissent. Ce silence partagé, souvent valorisé pour sa capacité à créer du recueillement, n’est pourtant pas neutre. Il agit profondément sur le visiteur, tantôt comme un apaisement, tantôt comme un poids. Ce silence des autres, qu’il soit respecté ou simplement ressenti, devient un espace psychique en soi, une matière invisible dans laquelle chacun se déplace. Il amplifie certaines expériences intérieures, en éteint d’autres. Ce n’est pas seulement l’absence de bruit, c’est une ambiance mentale à laquelle on est exposé sans toujours le choisir. Un soulagement pour l’esprit Pour beaucoup, ce silence est bienfaisant. Il offre un répit…
Entrer en silence dans une œuvre : une présence à soi plutôt qu’au sens
Face à certaines œuvres, les mots s’effacent. Ni discours, ni explication. Juste une forme, une matière, une lumière. Et dans ce silence partagé entre l’image et le regard, quelque chose…
L’art et l’élitisme : Le rapport à l’art institutionnalisé
L’art, en tant que forme d’expression et de culture, a toujours été un terrain de distinction sociale. Dans le cadre de son institutionnalisation, l'art se retrouve souvent attaché à des…
Désir, pudeur, rejet : ce que le nu artistique nous fait vivre
Face au nu, le regard hésite. Il peut être attiré, troublé, dérangé ou figé. Dans les musées, les corps dénudés abondent : classiques, érotiques, esthétisés, fragmentés. Pourtant, la présence du…
Le monstre protecteur : figures archaïques de la sécurité et de la terreur
Certains films mettent en scène une figure ambivalente qui fascine autant qu’elle inquiète : celle du monstre protecteur. Bête puissante, créature difforme, être marginal ou surnaturel, il inspire d’abord la peur, mais se révèle porteur d’un lien de protection. Pourquoi ces récits nous touchent-ils si profondément ? Parce qu’ils réveillent en nous une mémoire archaïque : celle d’une sécurité fondée sur une force qui nous dépasse et nous effraie. Le monstre protecteur incarne ainsi ce paradoxe fondamental du psychisme : notre besoin d’être enveloppés par une puissance qui, en même temps, nous rappelle notre vulnérabilité. La projection de l’angoisse sur le protecteur Le monstre protecteur est d’abord perçu comme une…
Le regard caméra : quand le spectateur devient partie du récit
Au cinéma, le regard caméra déroge aux règles implicites du pacte de représentation. Lorsqu’un personnage fixe l’objectif, c’est tout l’équilibre de la mise en scène qui vacille : le quatrième mur se brise, l’espace du film s’ouvre, le spectateur se trouve directement convoqué. Ce dispositif…
Ces films qu’on revoit sans cesse : répétition ou réparation ?
Certaines œuvres nous attirent comme un aimant : nous les revoyons inlassablement, parfois chaque année, souvent sans nous lasser. Ce phénomène touche des films très variés, des comédies légères aux drames les plus poignants. Pourquoi ce besoin de rejouer ces mêmes images, ces mêmes dialogues…
L’enfant perdu : l’écho de nos blessures d’abandon dans les films
Parmi les figures les plus universellement bouleversantes du cinéma, celle de l’enfant perdu touche une corde archaïque. Qu’il s’agisse d’un enfant errant, séparé de sa famille, livré à lui-même dans un monde hostile, ou d’un adulte hanté par ce passé, ces récits résonnent puissamment avec…
Se noyer dans l’univers virtuel pour ne plus ressentir
Certains jouent pour découvrir, d’autres pour se dépasser. Mais pour une part silencieuse de joueurs et de joueuses, le jeu vidéo devient un mécanisme de protection plus profond : une…
Aider l’autre dans le jeu : générosité ou besoin d’exister ?
Dans les jeux vidéo coopératifs, certains joueurs prennent spontanément le rôle de soutien, de guide ou de protecteur. Ils aident, conseillent, sauvent, parfois sans même qu’on leur demande. Ce geste,…
Quand le coéquipier devient un double : identification ou fusion défensive ?
Dans certains jeux coopératifs, les joueurs ne font plus seulement équipe : ils se confondent, se répondent, s’imitent presque inconsciemment. Ils prennent les mêmes décisions, se déplacent ensemble, finissent par…
L’illusion de contrôle : jouer pour tout maîtriser
Certains jeux vidéo fascinent par leur complexité, leur précision, leur logique implacable. Gestion, stratégie, simulation : tout y est réglé, contrôlable, compréhensible. Pour de nombreux joueurs, cet univers constitue une…
Quand une phrase lue devient une boussole intérieure
Certaines phrases lues un jour nous accompagnent pendant des années. Elles reviennent spontanément dans notre esprit à des moments-clés, comme un repère discret mais puissant. Bien au-delà de leur sens…
Le récit d’enfance comme tentative de réparation
Nombre de récits d’enfance en littérature ne se contentent pas de restituer un passé : ils visent, à travers l’écriture, à réparer ce que l’enfance a laissé d’inachevé, de blessé…
S’enfoncer sans faire de bruit : récits de glissement dépressif
Il y a des récits sans chute, sans effondrement visible, où tout se joue dans une lenteur presque imperceptible. La douleur n’y est pas niée, mais diluée dans le quotidien.…
L’enfant écrivain : quand l’écriture convoque l’enfant perdu
Dans de nombreux récits littéraires, l’enfant que l’auteur fut n’apparaît pas seulement comme un souvenir. Il est activement reconvoqué, reconstruit par l’écriture. Le texte devient alors un espace où l’enfant perdu — oublié, blessé, nié — revient exister autrement. Ce n’est plus l’adulte qui parle sur l’enfant, mais une voix intérieure qui tente de redonner forme et vie à ce sujet ancien. Lire ces récits autrement, c’est comprendre que l’écriture autobiographique ne se contente pas de se tourner vers le passé : elle fabrique un présent imaginaire où l’enfant intérieur peut enfin être entendu. L’enfant comme sujet du récit Certains textes cherchent à reconstituer un enfant-sujet, non un objet de…
Sortir de soi sans se perdre : équilibre psychique du comédien
Jouer un rôle, c’est toujours s’éloigner un peu de soi. Mais quand ce geste devient quotidien, professionnalisé, répété, la porosité…
Au théâtre, quand le corps entre en scène avant le texte
Il est des instants où le théâtre commence avant même que quoi que ce soit ne soit dit. L’acteur entre,…
Pièces impossibles : quand la parole échoue sur scène comme dans la vie
Il existe un théâtre du vacillement, où la parole ne parvient pas à faire lien. Ce n’est pas le silence…
Le corps absent : ces personnages qui ne sont plus là mais hantent la scène
Certains personnages n’apparaissent jamais. D’autres sont morts avant que la pièce ne commence. Et pourtant, ils sont là, partout, dans…