Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
L’IA comme partenaire idéal : une projection narcissique ?
Face à l’intelligence artificielle, certain·es parlent d’outil, d’assistance ou de soutien. Mais dans la pratique, certaines relations à l’IA prennent une tournure plus intime, presque fusionnelle : on lui parle, on l’écoute, on s’en remet à elle. L’IA devient alors un partenaire invisible, toujours disponible, sans jugement ni conflit. Derrière cette idéalisation se joue souvent une dynamique narcissique : l’autre devient le prolongement de soi, un miroir parfait, débarrassé des impuretés de la relation humaine. Ce rapport apparemment apaisé révèle en réalité une forme de désengagement affectif plus profond. L’illusion d’une relation sans frottement L’IA séduit parce qu’elle est constante, prévisible, et entièrement dédiée. Elle répond sans jamais contredire, accompagne…
Travailler avec une IA : libération ou angoisse de devenir inutile ?
L’intelligence artificielle est souvent présentée comme un adjuvant, un outil neutre venant soulager les professionnels de tâches répétitives ou techniques. Pourtant, travailler aux côtés d’une IA ne va pas sans…
Changer de voie par la formation : quête de soi ou fuite de soi ?
Le désir de changer de voie professionnelle par le biais d’une formation s’exprime souvent dans les mêmes termes : besoin de sens, envie d’alignement, recherche d’épanouissement. Ces formulations résonnent justes, mais…
Se former à l’âge adulte : désir d’évolution ou réparation d’un manque ?
Reprendre une formation à l’âge adulte est souvent présenté comme un choix rationnel : développer ses compétences, changer de voie, s’adapter au monde du travail. Mais derrière cette motivation affichée…
Fonctionnaire : comment s’inscrire dans une relation apaisée avec l’État
Dans l’imaginaire collectif, l’État est souvent perçu comme une entité abstraite, autoritaire ou froide. Pourtant, pour ceux qui travaillent à son service, il devient une présence concrète, quotidienne, et parfois ambivalente. Certains fonctionnaires vivent cette relation de manière sereine et équilibrée, d’autres la traversent avec tension, méfiance ou résignation. Travailler pour l’État engage plus qu’un simple lien contractuel : cela réveille des représentations anciennes du pouvoir, de la loyauté, de la dette ou de la protection. Trouver une position juste et apaisée dans ce rapport demande souvent un travail intérieur de clarification. L’État comme figure symbolique Dans l’inconscient, l’État n’est pas qu’un employeur : il représente une autorité supérieure, une…
Choisir la solitude du travail pour éviter l’exposition
Travailler seul n’est pas toujours un choix pleinement conscient. Pour certaines personnes, cette solitude professionnelle se présente comme une évidence, une manière de préserver leur liberté, leur tranquillité, leur efficacité. Mais derrière ce mode de fonctionnement apparemment maîtrisé se cache parfois une stratégie de retrait…
Le besoin de contrôle dans le choix d’être à son compte
Si le travail indépendant séduit tant, c’est qu’il offre une marge de manœuvre inégalée : choisir ses horaires, ses clients, ses méthodes. Pour beaucoup, cela représente une liberté précieuse. Mais cette quête d’autonomie cache parfois une autre dynamique plus rigide : un besoin profond de…
Trouver une stabilité intérieure grâce à la régularité du travail public
Dans une société marquée par la précarité, l’accélération et les injonctions au changement, la fonction publique offre un cadre singulier : celui de la régularité. Horaires stables, statuts clairs, missions durables. Ce rythme, parfois critiqué pour son immobilisme, peut au contraire représenter un véritable appui…
Toujours vouloir créer : quête d’expression ou refus de dépendre ?
Le besoin de créer est souvent célébré comme une forme d’expression de soi, un espace de liberté, un élan vital. Mais pour certaines personnes, cette pulsion devient si centrale qu’elle…
Étudier longtemps pour retarder l’entrée dans la vie active
Poursuivre des études pendant des années peut sembler être le signe d’un goût prononcé pour la connaissance ou d’une volonté d’excellence. Mais chez certains, cette durée ne relève pas d’un…
Être attiré par les métiers “invisibles” : discrétion choisie ou effacement subi ?
Certaines professions se caractérisent par leur discrétion. Elles s’exercent dans l’ombre, sans exposition publique ni reconnaissance spectaculaire. Ces métiers “invisibles” — archiviste, secrétaire, bibliothécaire, technicienne de surface — sont souvent…
Choisir le même métier que son père : signe de liberté ou loyauté ?
À première vue, suivre la voie professionnelle de son père semble relever d’un choix naturel. Il connaît le métier, en parle, l’incarne. Le terrain est familier, balisé, sécurisant. Mais ce…
Les micro-critiques qui résonnent plus fort que prévu
Certaines remarques, pourtant banales, produisent un effet inattendu. Un commentaire léger sur un détail, une remarque ironique ou un simple regard surpris peuvent suffire à déclencher un malaise persistant. Dans…
Ne jamais s’arrêter : dynamisme réel ou peur d’exister sans produire ?
Dans certains parcours professionnels, l’activité ne s’interrompt jamais. Les projets s’enchaînent, les réunions débordent, les journées s’étirent sans fin. Ce rythme effréné est souvent perçu comme une preuve de dynamisme,…
Le fantasme d’un collectif parfaitement harmonieux
Dans certaines équipes, tout semble réglé, fluide, sans heurts. Les échanges sont cordiaux, les tensions rares, les décisions prises dans un consensus apparent. Cette atmosphère peut être apaisante, mais elle…
Se rendre indispensable au travail : engagement sincère ou besoin d’exister ?
Dans certaines équipes, il y a toujours une personne sur qui tout repose. Elle connaît les détails, anticipe les urgences, assure la continuité, soutient les autres, parfois sans reconnaissance formelle. À première vue, cet engagement semble noble, altruiste, presque indispensable. Mais derrière cette posture de pilier, il peut exister un besoin plus profond : celui de s’assurer une place par l’utilité, comme si le droit d’exister dépendait entièrement de ce que l’on apporte. Le dévouement devient alors une stratégie d’ancrage dans le groupe, une manière de lutter contre une sensation d’invisibilité plus ancienne. Se rendre indispensable pour ne pas disparaître Être partout, tout prévoir, tout absorber peut être une manière…
Vertus et limites du groupe de parole en entreprise
Ces dernières années, de nombreuses entreprises ont mis en place des groupes de parole pour offrir aux salariés un espace…
Pourquoi le travail d’équipe peut devenir un piège silencieux
Le travail d’équipe est valorisé, encouragé, presque sacralisé dans le monde professionnel. Il incarne la coopération, l’intelligence collective, l’efficacité partagée.…
Culture de l’urgence : comment l’immédiateté use le psychisme
Répondre vite, s’adapter sans délai, traiter l’imprévu comme s’il était prévu. Dans de nombreux milieux professionnels, l’urgence n’est plus une…
Renoncer à tout porter pour commencer à exister
Dans de nombreuses équipes, certains salariés finissent par incarner une figure rassurante, structurante, polyvalente. Ils sont ceux vers qui l’on…





















