Comment je me parle à moi-même ? Le sens du dialogue intérieur
Il y a une voix qui nous accompagne en permanence. Parfois encourageante, parfois ironique, souvent exigeante. C’est la voix intérieure, celle avec laquelle nous dialoguons en silence tout au long de la journée. Elle commente, juge, anticipe, réagit. Mais quelle est sa tonalité ? Quelle est sa source ? Est-ce vraiment "moi" qui parle, ou une voix héritée, intériorisée, jamais interrogée ? Se demander comment on se parle à soi-même, c’est ouvrir une fenêtre sur l’image qu’on a de soi, sur son histoire, et sur ses fidélités invisibles. Le discours intérieur, miroir d’une histoire La manière dont nous nous parlons ne vient pas de nulle part. Elle est souvent le…
Comment renforcer l’estime de soi ?
L’estime de soi joue un rôle clé dans l’équilibre psychologique de chacun. Elle renvoie à la valeur que l’on s’accorde,…
Je déteste mon petit frère / ma petite sœur : que faire de ce ressenti tabou ?
Dire « je déteste mon frère » ou « ma sœur m’insupporte » reste tabou dans bien des familles. L’amour…
Quand la honte traverse les générations : une émotion héritée en silence
La honte est une émotion souvent tue, étouffée, dissimulée derrière les silences ou les masques familiaux. Elle se transmet rarement…
Quand la peur de faire souffrir empêche de rompre
Décryptage de la culpabilité et du sacrifice affectif Il arrive que l’on sache, avec une lucidité douloureuse, que la relation est arrivée à son terme. Plus d’élan, plus de projet commun, parfois même plus d’affection véritable. Pourtant, malgré cette évidence intérieure, l’idée de partir reste inenvisageable. Ce n’est pas l’amour qui retient, mais cette peur sourde de blesser l’autre, d’être la cause d’une douleur que l’on redoute de provoquer. Alors on reste, prisonnier non d’un lien vivant, mais d’une culpabilité qui paralyse et transforme le non-choix en sacrifice silencieux. La culpabilité : quand le désir de protéger devient une entrave Rompre, ce n’est pas seulement mettre fin à une relation ; c’est aussi se confronter…
Vie en couple : les limites du compromis
Comment s’ajuster sans se perdre dans la négociation affective On présente souvent le compromis comme la clé de voûte du couple durable. Savoir céder, trouver un terrain d’entente, faire des concessions seraient les signes d’une relation mature. Mais derrière cette vision idéalisée se cache une…
Le sentiment amoureux peut-il renaître après une rupture ?
La rupture n’est pas toujours synonyme de fin ; elle peut être un point de suspension, un remaniement du lien, voire une condition de sa transformation. Le sentiment amoureux, en apparence dissous, peut parfois survivre à la séparation, enfoui sous le traumatisme de la perte,…
L’amour au bureau : du fantasme à la réalité
Une lecture psychologique des désirs projetés sur la hiérarchie, la proximité ou l’admiration. Le bureau est souvent perçu comme un espace rationnel, balisé par les codes de la productivité et des objectifs. Pourtant, c’est aussi un lieu où circulent des affects, des transferts, des tensions…
Quand l’adolescent change de groupe : instabilité ou évolution ?
Voir son adolescent passer d’un groupe d’amis à un autre peut susciter des interrogations : est-ce le signe d’une instabilité…
Les nouvelles expériences de vie de l’ado : explorer pour mieux se construire
L’adolescence est ce moment charnière où l’individu s’ouvre à un monde de nouvelles expériences : premières sorties sans surveillance, découvertes…
Désir d’enfant du couple : envies respectives ou projet commun ?
Dans un couple, le désir d’enfant s’exprime souvent sous la forme d’un projet partagé. Pourtant, derrière ce "nous", se cachent…
Le « petit dernier » : privilège affectif ou immaturité ?
Être le "petit dernier" d'une fratrie évoque souvent une place enviée : celle de l'enfant choyé, protégé, auquel on pardonne plus facilement. Pourtant, ce statut affectif valorisé peut aussi se transformer en piège, enfermant l’enfant dans une position d’éternel cadet, où grandir devient plus difficile qu’il n’y paraît. Le privilège d’être celui qu’on protège Le "petit dernier" bénéficie souvent d’une attention particulière, à la fois des parents et des aînés. On lui accorde plus de souplesse, plus d’indulgence, parfois même une forme de tendresse qui semble inépuisable. Cette place favorise un sentiment de sécurité affective fort, mais elle peut aussi limiter l’autonomie. À force d’être perçu comme "le petit", il devient difficile de se détacher de cette image, même en…
La télévision comme refuge : images douces pour monde dur ?
Dans un contexte d’incertitude sociale, économique et écologique, la télévision revient comme un îlot familier. Émissions rassurantes, séries confortables, visages connus : elle offre une forme de présence stable, à rebours de…
L’élite contre le peuple : un conflit réel ou une mise en scène ?
La rhétorique populiste s’appuie souvent sur un clivage aussi simple qu’efficace : d’un côté, un peuple homogène, vertueux, trahi ; de l’autre, une élite corrompue, distante, méprisante. Cette opposition binaire structure une…
L’État numérique : vers nouvelle forme de proximité ?
Paiements en ligne, téléservices, démarches simplifiées : l’État change de visage. Il ne se présente plus seulement derrière un guichet, mais à travers des interfaces numériques, accessibles en quelques clics. Si ce…
Le juge, figure du père ? Autorité, séparation, réparation
Il ne connaît pas les protagonistes, mais il les écoute. Il ne prend pas parti, mais il tranche. Le juge, dans l’imaginaire collectif, incarne bien plus qu’un professionnel du droit. Sa parole…
En amitié, les blessures rapprochent-elles ou éloignent-elles ?
Certaines amitiés naissent dans la légèreté. D’autres prennent racine dans les failles, les silences, les cicatrices. Mais peut-on vraiment se rencontrer sans heurt lorsque chacun porte en soi une histoire marquée ? L’expérience intime de la souffrance ne garantit ni la proximité ni la compréhension. Au contraire, elle peut isoler, créer des décalages, activer des défenses. Quand les passés sont lourds, l’amitié devient un espace fragile, où l’écoute et la reconnaissance demandent plus qu’une simple affinité. Le malheur comme terrain de reconnaissance Il arrive que deux êtres blessés s’attirent. Ils se reconnaissent sans se l’être dit, dans un regard, un mot retenu, une pudeur partagée. La souffrance, ici, ne crée…
Toujours proposer, jamais invité : quand l’activité devient un test affectif
Il y a des personnes qui, systématiquement, sont à l’origine des liens. Elles envoient les messages, organisent les rencontres, créent…
Quand vivre seul(e) devient un repli identitaire
Il existe des solitudes choisies, fécondes, transitoires. Mais il en est d’autres, plus discrètes, plus figées, où la vie seule…
L’ami d’enfance est-il un refuge ou une illusion ?
Il ou elle nous connaît depuis toujours. L’ami d’enfance semble incarner une fidélité absolue, un lien antérieur à nos métamorphoses,…
Refuser toute hiérarchie : vocation d’égalité ou blessure d’autorité ?
Certaines personnes ne supportent aucune forme d’autorité verticale. Le simple mot de “hiérarchie” réveille en elles une résistance instinctive, presque viscérale. Ce rejet peut parfois être revendiqué comme un idéal démocratique ou égalitaire. Pourtant, il s’avère que derrière ce discours rationnel se cache souvent un conflit ancien, non symbolisé, avec la figure du pouvoir. Ce n’est pas tant l’autorité en tant que telle qui est refusée, mais ce qu’elle réactive : une expérience passée d’humiliation, d’impuissance ou de domination qui n’a pu être élaborée. Le pouvoir comme menace archaïque Dans certains parcours, toute figure d’autorité est vécue comme une menace. Elle rappelle un parent intrusif, autoritaire ou imprévisible, à qui il fallait sans cesse s’adapter,…
Faire partie d’une équipe sans perdre sa singularité
L’idéal de cohésion d’équipe est largement valorisé dans les organisations. On en parle comme d’un ciment, d’un gage d’efficacité, d’un marqueur de bonne santé relationnelle. Mais cette quête de l’unité peut, paradoxalement, générer un climat d’uniformisation douce. La singularité devient un enjeu délicat : trop…
La peur de son supérieur hiérarchique : une phobie du père ?
La crainte du supérieur hiérarchique peut prendre des formes multiples : appréhension silencieuse, stress disproportionné avant une réunion, inhibition soudaine face à une demande banale. Cette peur n’est pas toujours en lien avec le comportement réel du chef. Elle peut surgir même dans un environnement…
Choisir les mêmes études que son frère aîné
Certains choix d’orientation paraissent logiques, presque évidents. On s’engage dans une filière familière, déjà connue, balisée par un aîné qui en a ouvert le chemin. Mais cette répétition, loin d’être anodine, peut révéler une dynamique inconsciente plus profonde : celle d’une identification protectrice, voire d’un…
Quand contrôler son alimentation devient une manière de se sentir exister
Certaines personnes ne mangent jamais au hasard. Tout est mesuré, pesé, planifié. La nourriture devient une affaire de volonté, un terrain de maîtrise sans faille. Derrière cette rigueur, souvent valorisée socialement, se cache parfois un…
Quand les affirmations positives deviennent une injonction au déni
"Je vais bien", "Je suis capable", "Tout va s’arranger". Ces phrases, issues de l’univers du développement personnel, se veulent rassurantes, motivantes, structurantes. Mais que se passe-t-il lorsque ces affirmations positives deviennent un impératif ? Quand…
Pourquoi certaines activités manuelles font taire l’angoisse ?
Tricoter, modeler, tailler du bois, assembler, coudre ou réparer… Certaines activités manuelles semblent procurer un apaisement presque immédiat, un soulagement discret mais réel. Ce n’est pas une distraction, ni une fuite : c’est un ancrage.…
Comment puis-je m’écouter sans me censurer ?
S’écouter est devenu une injonction contemporaine. Il faudrait être à l’écoute de ses besoins, de ses émotions, de ses limites. Mais que signifie réellement “s’écouter” lorsque cette écoute est filtrée, déformée ou empêchée par des…
Se sentir spécial pour son psy : que dit cette attente de reconnaissance ?
Dans le silence feutré du cabinet, quelque chose se noue parfois sans être dit. Le regard, l’attention, la régularité des…
Avoir besoin d’un psy “qui parle” : peur du vide ou désir de guidance ?
Certaines personnes cherchent, dès la prise de contact, un psy “qui parle”. Pas un thérapeute trop silencieux, pas un analyste…
Un changement de rythme, et le malaise émerge
Il y a des moments où tout semble enfin ralentir. On les attend, parfois on les planifie : des vacances,…
Troubles obsessionnels : la pensée comme rempart contre l’effondrement
Les troubles obsessionnels, souvent réduits à des manies visibles ou à des pensées intrusives, sont en réalité des constructions défensives puissantes. Ils traduisent une lutte silencieuse contre une angoisse plus profonde, plus archaïque, souvent impensable. Derrière l’apparente absurdité des rituels, des vérifications ou des scénarios mentaux répétés, il y a un psychisme qui tente de rester debout face à un sentiment diffus de menace interne. La pensée obsessionnelle devient alors un rempart contre un effondrement pressenti, mais jamais pleinement formulé. La répétition comme auto-sécurisation Penser en boucle, revérifier, anticiper inlassablement : ces comportements ne visent pas tant la maîtrise du réel que la prévention d’un effondrement symbolique. Le sujet sent, confusément, qu’il ne peut pas se permettre de relâchement, car…
Le musée comme théâtre de soi : se mettre en scène dans les galeries
Dans les galeries des musées, on ne fait pas que regarder les œuvres. On est aussi regardé. Et parfois, on se regarde être regardé. Ce double mouvement transforme l’espace muséal en une scène discrète, où chacun compose une certaine image de lui-même. Ce n’est pas toujours volontaire, ni calculé. Mais…
Le monstre protecteur : figures archaïques de la sécurité et de la terreur
Certains films mettent en scène une figure ambivalente qui fascine autant qu’elle inquiète : celle du monstre protecteur. Bête puissante, créature difforme, être marginal ou surnaturel, il inspire d’abord la peur, mais se révèle porteur d’un lien de protection. Pourquoi ces récits nous touchent-ils si profondément ? Parce qu’ils réveillent…
Lire pour pleurer : quand la littérature nous autorise à ressentir
Certaines lectures nous bouleversent au point de nous faire pleurer. Ce phénomène, qui peut sembler anodin, revêt en réalité une profonde portée psychique. Pourquoi la littérature déclenche-t-elle parfois des larmes que la vie quotidienne ne parvient pas à faire couler ? Et que nous dit ce processus sur notre inconscient…
Le héros sacrificiel : quand le cinéma rejoue nos fantasmes de réparation
Le héros qui se sacrifie est l’une des figures les plus puissantes du cinéma. Qu’il donne sa vie pour sauver les autres, qu’il renonce à l’amour pour accomplir son devoir, ou qu’il expie une faute par un acte ultime, cette posture narrative émeut universellement. Mais pourquoi ce schéma nous touche-t-il…