Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Ne pas supporter l’imprévu : besoin de cadre ou angoisse affective ?
Certains réagissent avec une nervosité disproportionnée face à la moindre modification de programme. Ce rejet de l’imprévu, souvent interprété comme un simple trait de caractère ou une préférence logistique, cache parfois des enjeux bien plus profonds. Derrière l’attachement au cadre peut se dissimuler une angoisse face à l’instabilité émotionnelle, et une défense bien rodée contre tout ce qui pourrait réactiver une surcharge affective mal digérée. L’ordre apparent pour éviter le chaos intérieur L'intolérance à l'imprévu n'est pas toujours un signe de rigidité psychique ; elle peut être une stratégie inconsciente pour contenir un monde interne perçu comme instable. Ce n’est pas l’événement en soi qui dérange, mais la résonance émotionnelle…
Le formateur comme figure de transfert : guide, parent ou rival ?
Dans toute situation d’apprentissage, il existe une dynamique visible — celle de la transmission de savoir — et une dynamique plus souterraine : celle du transfert. Le formateur n’est jamais seulement…
Se former à l’âge adulte : désir d’évolution ou réparation d’un manque ?
Reprendre une formation à l’âge adulte est souvent présenté comme un choix rationnel : développer ses compétences, changer de voie, s’adapter au monde du travail. Mais derrière cette motivation affichée…
Se former en permanence : que cache ce besoin d’apprentissage incessant ?
Certains s’inscrivent à une formation non pas pour apprendre un métier ou progresser professionnellement, mais pour ne pas se sentir vides. Dans ces cas-là, le geste de se former ne…
Choisir la solitude du travail pour éviter l’exposition
Travailler seul n’est pas toujours un choix pleinement conscient. Pour certaines personnes, cette solitude professionnelle se présente comme une évidence, une manière de préserver leur liberté, leur tranquillité, leur efficacité. Mais derrière ce mode de fonctionnement apparemment maîtrisé se cache parfois une stratégie de retrait plus défensive, fondée sur la peur d’être vu, jugé ou exposé. L’environnement professionnel collectif devient alors menaçant, non pas en lui-même, mais parce qu’il réactive une blessure plus ancienne : celle de la honte. Se protéger du regard, même au prix de l’isolement Certaines trajectoires professionnelles en solitaire sont motivées par la peur de la visibilité. Être vu, c’est risquer d’être mal vu, d’être insuffisant,…
La mission de service public comme réparation d’une blessure narcissique
Certains fonctionnaires s’investissent dans leur mission avec un sérieux profond, presque sacrificiel. Leur engagement dépasse le cadre professionnel : il s’apparente à une vocation. Ils ne cherchent pas seulement à accomplir des tâches, mais à « faire le bien », à « servir » avec…
Faire des heures supplémentaires pour exister : l’invisible dette
Certaines personnes ne comptent jamais leurs heures. Elles prolongent systématiquement leurs journées, s’investissent au-delà des attentes, prennent en charge ce que d’autres laissent de côté. À première vue, cela semble relever du zèle, de l’engagement ou d’un sens aigu du travail bien fait. Mais ce…
Fonctionnaire : comment s’inscrire dans une relation apaisée avec l’État
Dans l’imaginaire collectif, l’État est souvent perçu comme une entité abstraite, autoritaire ou froide. Pourtant, pour ceux qui travaillent à son service, il devient une présence concrète, quotidienne, et parfois ambivalente. Certains fonctionnaires vivent cette relation de manière sereine et équilibrée, d’autres la traversent avec…
Rêver d’un autre métier, mais rester immobile : fantasme ou inhibition ?
Certaines personnes parlent souvent d’un autre métier, d’une autre vie. Elles se projettent dans un ailleurs plus libre, plus aligné, plus vivant. Mais ce rêve ne se concrétise jamais. Il…
Rêver d’un métier “différent” pour fuir le réel
Certaines personnes semblent en quête perpétuelle d’un métier « à part », à la fois rare, intense, porteur de sens. Elles évoquent des projets artistiques, thérapeutiques, humanitaires ou spirituels avec…
Bilan de compétences : quête de sens ou peur du mauvais choix ?
Régulièrement présenté comme une opportunité de se recentrer, le bilan de compétences séduit par sa promesse de clarté. Il s’agirait de mieux se connaître, de repérer ses forces, d’identifier un…
Vouloir être utile à tout prix : quand le métier devient un refuge
Certaines personnes investissent leur travail avec une intensité particulière dès qu’il s’agit d’« aider », de « servir » ou de « rendre utile ». Ce besoin d’être au service…
Besoin de validation : quand le regard du chef devient indispensable
Certains collaborateurs semblent avoir besoin de l’avis de leur supérieur à chaque étape de leur travail. Ils guettent un retour, recherchent une approbation, se sentent soulagés — ou dévastés —…
Les micro-critiques qui résonnent plus fort que prévu
Certaines remarques, pourtant banales, produisent un effet inattendu. Un commentaire léger sur un détail, une remarque ironique ou un simple regard surpris peuvent suffire à déclencher un malaise persistant. Dans…
Ne jamais rien décider seul : coopération authentique ou peur de l’autonomie ?
Dans certains environnements professionnels, la coopération est un principe de fonctionnement assumé, recherché, valorisé. Mais chez certaines personnes, ce principe devient une nécessité absolue : elles consultent, partagent, valident à…
Se rendre indispensable au travail : engagement sincère ou besoin d’exister ?
Dans certaines équipes, il y a toujours une personne sur qui tout repose. Elle connaît les détails, anticipe les urgences, assure la continuité, soutient les autres, parfois sans reconnaissance formelle. À première vue, cet engagement semble noble, altruiste, presque indispensable. Mais derrière cette posture de pilier, il peut exister un besoin plus profond : celui de s’assurer une place par l’utilité, comme si le droit d’exister dépendait entièrement de ce que l’on apporte. Le dévouement devient alors une stratégie d’ancrage dans le groupe, une manière de lutter contre une sensation d’invisibilité plus ancienne. Se rendre indispensable pour ne pas disparaître Être partout, tout prévoir, tout absorber peut être une manière…
La pression des objectifs : motivation ou source de stress ?
Chiffres à atteindre, résultats à livrer, échéances à tenir : dans la plupart des entreprises, les objectifs structurent l’activité. Ils…
Dans les entreprises, les conséquences du positivisme obligatoire
Dans certaines entreprises, la convivialité, l’humour et l’enthousiasme semblent faire partie intégrante de l’identité collective. L’ambiance est “cool”, les échanges…
Au travail : Laisser tomber le masque de la performance
Dans la plupart des milieux professionnels, on n’attend pas seulement des résultats. On attend une forme de contenance, de posture,…
Faire partie d’une équipe sans perdre sa singularité
L’idéal de cohésion d’équipe est largement valorisé dans les organisations. On en parle comme d’un ciment, d’un gage d’efficacité, d’un…