Travail
Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure le quotidien, forge l’identité, mais peut aussi être source de stress, de conflits ou de remises en question. Cette rubrique explore le rapport au travail, ses enjeux psychiques et sociaux, les dynamiques professionnelles et les transformations du monde professionnel.
Travail en open space : dilution du moi ou aspiration à la fusion sociale ?
L’open space s’est imposé comme un standard dans les environnements de travail modernes. Présenté comme un espace stimulant la coopération, il repose sur un idéal de transparence et d’horizontalité. Pourtant, derrière cette promesse d’ouverture se dissimule souvent une tension plus profonde. La suppression des cloisons physiques met à l’épreuve la frontière psychique de chacun, exposant les individus à une forme de perméabilité forcée où le besoin de protection se heurte à l’idéal collectif de fluidité. L’épreuve des frontières L’espace ouvert impose une proximité constante avec les autres, sans possibilité de retrait. Dans cet environnement, la distinction entre le dedans et le dehors devient floue, forçant le sujet à redéfinir ses…
Ne pas supporter l’imprévu : besoin de cadre ou angoisse affective ?
Certains réagissent avec une nervosité disproportionnée face à la moindre modification de programme. Ce rejet de l’imprévu, souvent interprété comme un simple trait de caractère ou une préférence logistique, cache…
Ne pas réussir à se former : les raisons inconscientes de l’échec
Il existe des parcours où, malgré les efforts, les conditions favorables et la motivation affichée, la formation ne « prend pas ». Les contenus semblent flous, la mémoire défaillante, la…
Cocher pour exister : quand les listes rassurent plus qu’elles n’organisent
L’euphorie de cocher une case, le plaisir discret mais intense d’une tâche accomplie, la satisfaction immédiate d’une ligne barrée… Certaines personnes ne peuvent concevoir une journée sans to-do list. Si…
La quête de reconnaissance : un besoin vital ou une blessure ancienne ?
Certaines personnes poursuivent sans relâche les signes de reconnaissance : compliments, validations, distinctions ou simples retours positifs. Leurs efforts sont constants, leur implication rarement relâchée. À première vue, cela témoigne d’un fort investissement, d’un désir de progression ou d’un perfectionnisme assumé. Mais pour d’autres, cet appétit de reconnaissance n’est pas simplement un moteur. Il devient vital, quasi obsessionnel, et semble dicter l’ensemble des comportements. Quand le besoin de reconnaissance devient central, il est souvent le révélateur silencieux d’un manque affectif ancien, d’une faille narcissique non élaborée. Un vide ancien maquillé par le succès Derrière la quête de reconnaissance, il y a parfois un manque fondamental : celui de s’être senti…
Trouver une stabilité intérieure grâce à la régularité du travail public
Dans une société marquée par la précarité, l’accélération et les injonctions au changement, la fonction publique offre un cadre singulier : celui de la régularité. Horaires stables, statuts clairs, missions durables. Ce rythme, parfois critiqué pour son immobilisme, peut au contraire représenter un véritable appui…
Faire des heures supplémentaires pour exister : l’invisible dette
Certaines personnes ne comptent jamais leurs heures. Elles prolongent systématiquement leurs journées, s’investissent au-delà des attentes, prennent en charge ce que d’autres laissent de côté. À première vue, cela semble relever du zèle, de l’engagement ou d’un sens aigu du travail bien fait. Mais ce…
Quand l’entreprise permet l’épanouissement personnel
On parle souvent de l’entreprise comme d’un espace de contraintes, de pression, de compétition. Pourtant, pour certains individus, elle devient aussi un lieu de transformation intime, un levier d’autonomisation, voire un espace de réparation. Cela ne dépend ni du secteur ni de la taille de…
Vouloir être utile à tout prix : quand le métier devient un refuge
Certaines personnes investissent leur travail avec une intensité particulière dès qu’il s’agit d’« aider », de « servir » ou de « rendre utile ». Ce besoin d’être au service…
Pourquoi certains ne terminent jamais leur bilan de compétences ?
Commencé avec enthousiasme, le bilan de compétences peut s’interrompre sans raison apparente. Pas de conflit, pas de difficulté manifeste, juste un ralentissement, un report, puis un abandon silencieux. Ce retrait…
“C’est un bon choix pour moi” : quand le discours de raison étouffe le désir
Certaines orientations semblent parfaitement calibrées : parcours cohérent, débouchés prometteurs, compatibilité avec les compétences acquises. Tout paraît logique, rassurant. Mais sous ce discours bien ficelé peut se dissimuler une tout…
Tout remettre en question à 40 ans : transition de vie ou tentative de réparation ?
Il arrive un moment, souvent aux alentours de la quarantaine, où l’on regarde son parcours avec un mélange d’étonnement et d’inconfort. Ce qui semblait logique ou stable devient soudain discutable.…
Toujours vouloir bien faire : performance ou peur de décevoir ?
Certaines personnes vivent leur quotidien professionnel sous le signe d’une exigence permanente. Elles veulent bien faire, être reconnues pour leur sérieux, ne jamais laisser place à l’erreur. Cette attitude, souvent…
Être “l’enfant du chef” : alliance stratégique ou reproduction inconsciente ?
Dans de nombreuses organisations, on observe des figures de proximité marquées entre un supérieur et un collaborateur ou une collaboratrice. Cette relation, souvent valorisée pour sa confiance mutuelle et sa…
Au sein d’une équipe : exister et s’affirmer dans le groupe
S’intégrer dans une équipe est une composante essentielle de la vie professionnelle. Mais pour certaines personnes, cette insertion s’accompagne d’un dilemme latent : comment exister sans prendre trop de place…
Ne jamais rien décider seul : coopération authentique ou peur de l’autonomie ?
Dans certains environnements professionnels, la coopération est un principe de fonctionnement assumé, recherché, valorisé. Mais chez certaines personnes, ce principe devient une nécessité absolue : elles consultent, partagent, valident à chaque étape, comme si décider seul représentait un danger. Cette posture, souvent interprétée comme une ouverture à l’autre, peut masquer un mouvement tout différent. Ne jamais décider seul n’est pas toujours le signe d’une posture démocratique : c’est parfois une défense contre l’angoisse d’exister comme sujet séparé, libre, responsable, donc potentiellement exposé. L’autonomie comme menace implicite Décider, c’est s’arracher à la fusion, affirmer un point de vue, se risquer dans une direction. Pour certaines personnes, cela réactive une angoisse ancienne…
Au travail, le calme apparent masque parfois une tension latente
Certaines équipes fonctionnent dans un calme exemplaire. Les réunions sont ordonnées, les échanges mesurés, les conflits rares. À première vue,…
Au travail : Laisser tomber le masque de la performance
Dans la plupart des milieux professionnels, on n’attend pas seulement des résultats. On attend une forme de contenance, de posture,…
Culture de l’urgence : comment l’immédiateté use le psychisme
Répondre vite, s’adapter sans délai, traiter l’imprévu comme s’il était prévu. Dans de nombreux milieux professionnels, l’urgence n’est plus une…
Faire semblant d’aller bien : la pression sourde de la positivité au travail
Être souriant, enthousiaste, toujours disponible : dans de nombreuses organisations, l’attitude positive est devenue un impératif implicite. Officiellement valorisée comme…