Société
Nos comportements sont façonnés par notre environnement social, nos valeurs et les normes culturelles. L’influence des médias, des groupes et des institutions façonne notre identité et nos décisions. Décrypter ces mécanismes permet de mieux comprendre les dynamiques collectives et notre place dans la société.
La culture familiale : refuge ou fardeau ?
La famille n’est pas seulement un lieu de liens affectifs : c’est aussi un lieu de transmission culturelle, de valeurs, de rituels, de récits. Chacun d’entre nous grandit avec une certaine vision du monde, portée par la famille d’origine, plus ou moins consciente, plus ou moins partagée. Cette culture familiale peut être un ancrage précieux, un repère solide dans les moments de doute. Mais elle peut aussi devenir un poids silencieux, fait de règles implicites, d’injonctions, de fidélités invisibles. Alors, entre appui et contrainte, comment trouver sa place dans l’héritage familial ? Un socle de repères identitaires La culture familiale offre une structure de base : une langue, des habitudes,…
Revisiter son enfance pour se libérer
Nous croyons connaître notre enfance : ce que nous avons vécu, ce que nous avons ressenti, les rôles que nous avons joués dans la famille. Et pourtant, le regard que…
Quand le couple fait des choix “comme les autres”
On croit souvent que nos décisions sont libres, qu’elles viennent de nous. Choisir de se mettre en couple, d’emménager ensemble, de se marier ou d’avoir des enfants semble découler d’un…
Fêtes nationales : un récit commun à réinventer
Chaque année, le calendrier civique est marqué par des commémorations nationales. À travers les drapeaux, les discours et les cérémonies, la société se rassemble autour d’un passé mis en forme.…
Sortir de la solitude, une menace pour l’image de soi
On imagine souvent que le retour à la relation, après une période de solitude, est un soulagement, une libération. Mais pour certaines personnes, c’est précisément cette reprise du lien qui réveille une angoisse plus intime : celle de ne plus correspondre à l’image idéalisée qu’elles ont d’elles-mêmes. Tant que la solitude est là, l’image peut se maintenir, intacte, hors de toute contradiction. Mais dès qu’un autre entre en scène, la réalité devient un miroir parfois impitoyable, qui menace de fissurer la façade. La solitude comme préservation de l’idéal Vivre seul permet d’éviter la confrontation. Non seulement avec les autres, mais surtout avec soi, tel qu’on se dévoile dans le lien…
Pourquoi je me protège encore d’un danger qui n’existe plus ?
Il arrive qu’on réagisse de manière disproportionnée à une situation en apparence banale. Un mot, une attitude, un changement de ton — et, sans prévenir, l’inquiétude monte, la méfiance s’installe, le corps se tend. Tout se passe comme si un danger planait… alors qu’il n’y…
Le rôle des parents face aux émotions de l’enfant : accueillir sans minimiser
Face aux larmes, colères ou peurs de l’enfant, la tentation est grande de vouloir rassurer rapidement ou détourner l’attention pour apaiser la situation. Pourtant, minimiser une émotion, même avec bienveillance, revient à invalider le ressenti de l’enfant. Apprendre à accueillir pleinement ses émotions sans les…
Habiter seul(e), habiter son histoire : ce que la vie en solitaire rejoue du passé
On croit souvent que l’on vit seul par choix, par confort ou par contingence. Mais dans de nombreux cas, la décision d’habiter seul ne se comprend vraiment que si l’on observe les résonances qu’elle entretient avec l’histoire familiale, les loyautés inconscientes et les identifications précoces.…
La haine du pouvoir : révolte lucide ou répétition inconsciente ?
Rejeter le pouvoir peut sembler un geste politique fort, un positionnement éthique, une dénonciation légitime de la domination. Mais dans certains cas, ce rejet prend la forme d’une haine viscérale,…
Changer de classe sociale : pourquoi le corps résiste à l’ascension ?
Changer de classe sociale est souvent perçu comme une victoire individuelle. Réussir à s’élever au-delà du milieu dont on est issu suppose un effort de transformation, un dépassement de soi.…
Appartenir sans se trahir : le paradoxe du transfuge de classe
Changer de classe sociale est souvent raconté comme une réussite individuelle. Mais pour celles et ceux qu’on appelle "transfuges de classe", ce déplacement ne va pas sans déchirement. Appartenir à…
Chercher une cause pour exister : l’engagement comme identité
Il existe des engagements sincères, construits, durables. Mais il en est d’autres, plus souterrains, qui surgissent là où le sentiment d’exister fait défaut. Quand la vie intérieure est trop floue,…
Nommer ses blessures : pour une histoire à soi
Certaines douleurs ne crient pas, mais laissent des traces. Elles s’installent dans nos silences, nos hésitations, nos réactions disproportionnées. Ces blessures intérieures, qu’elles soient anciennes ou récentes, conscientes ou refoulées,…
La lente disparition du reportage : la presse écrite à l’épreuve de la distance
Longtemps considéré comme la forme noble du journalisme, le reportage incarnait une promesse : celle d’un regard situé, incarné, attentif. Il disait la présence du journaliste, son immersion dans un…
La joie : une émotion motrice et contagieuse
Rire spontanément, ressentir une bouffée de chaleur au cœur, se sentir vivant d’un seul coup… Ce sont là des manifestations de la joie, cette émotion souvent éclipsée par les émotions…
Le bouc émissaire familial : pourquoi certain·e·s portent les tensions du groupe ?
Dans chaque famille, un équilibre plus ou moins conscient se construit pour faire face aux tensions inévitables de la vie commune. Pourtant, certaines dynamiques dysfonctionnelles conduisent à désigner un·e membre comme responsable de tous les maux. Cette figure du "bouc émissaire familial" est souvent invisible pour les protagonistes eux-mêmes, mais ses effets psychologiques peuvent être dévastateurs. Le mécanisme de projection collective Le phénomène du bouc émissaire familial repose sur un mécanisme inconscient : le groupe projette sur une personne les tensions, les angoisses ou les conflits qu'il ne parvient pas à gérer en son sein. Dans ce jeu implicite, le ou la désigné·e vient incarner la "source" des problèmes, permettant…
Raconter plutôt qu’expliquer : le récit comme forme dominante de l’audio
Dans l’univers audio contemporain, le récit s’est imposé comme la forme centrale. Podcasts narratifs, témoignages intimes, séries documentaires : la…
Radio et opinion : un équilibre difficile entre ton libre et responsabilité
La radio s’est historiquement imposée comme un espace de parole directe, où le ton personnel, l’engagement et la spontanéité pouvaient…
Trop d’infos, trop de formats : l’effet de saturation des magazines d’actualité
À chaque parution, les magazines d’actualité se présentent comme des repères dans le flux chaotique de l’information. Et pourtant, nombre…
Faut-il encore lire la presse papier ? Un usage devenu acte de résistance
À l’heure des écrans omniprésents, des alertes permanentes et des flux ininterrompus, la lecture de la presse papier apparaît presque…
La voix du pouvoir : quand la parole devient hypnose collective
Dans les grands moments de l’histoire politique, ce n’est pas seulement le contenu des discours qui marque les esprits, mais la manière dont ils sont dits, portés, incarnés par une voix singulière. La voix politique ne se limite pas à transmettre une idée : elle façonne une autorité, imprime un rythme, crée une relation d’emprise ou de confiance. À travers ses modulations, ses silences, ses inflexions, elle peut devenir l’instrument d’une véritable hypnose collective. La voix comme incarnation du pouvoir Depuis l’Antiquité, la parole du chef est un acte. Dire, c’est déjà faire : trancher, promettre, rassurer, menacer. Mais dans la modernité politique, la voix devient un objet médiatique à…
Faire des heures supplémentaires pour exister : l’invisible dette
Certaines personnes ne comptent jamais leurs heures. Elles prolongent systématiquement leurs journées, s’investissent au-delà des attentes, prennent en charge ce que d’autres laissent de côté. À première vue, cela semble…
L’Ici et maintenant en Gestalt Thérapie
A l’inverse de l’analyse qui se centre sur le passé pour trouver les origines des traumatismes psychiques, la Gestalt thérapie se situe dans l’ici et maintenant. Origines La naissance…
Les fractures générationnelles : entre silence et revendications
Les générations ne parlent plus la même langue. Les uns revendiquent bruyamment, les autres se taisent avec amertume. D’un côté, la jeunesse qui dénonce, réclame, conteste. De l’autre, les aînés…
Narcissisme, besoin d’amour : que cherche vraiment une figure présidentielle ?
Exposer sa personne, incarner une nation, séduire sans relâche : la fonction présidentielle ne se limite pas à gouverner. Elle exige de se donner à voir, de se faire entendre, d’être aimé — ou craint. Derrière l’autorité affichée, la figure présidentielle porte souvent un enjeu narcissique profond, qui oscille entre volonté de maîtrise et quête de reconnaissance. La scène médiatique devient alors un théâtre intime, où le besoin d’amour n’est jamais très loin de la pulsion de domination. Le miroir du peuple comme épreuve du moi En démocratie, le président est élu pour représenter le collectif. Mais ce miroir social agit aussi comme une surface de projection massive : plus…
Le retour du débat : vers une société plus réflexive ?
Alors que l’époque semble dominée par le clash, la polarisation et le soupçon généralisé, une autre dynamique, plus souterraine, semble émerger : celle d’un retour du débat, non comme affrontement, mais comme besoin. Dans les médias, les familles, les collectifs, le débat revient comme une…
L’angoisse de castration chez l’homme providentiel
Sur la scène politique, certains hommes ne cherchent pas seulement à convaincre. Ils veulent incarner. Incarner la force, l’autorité, la sécurité. Leur posture est droite, leur voix assurée, leurs gestes calculés. Pourtant, derrière cette scénographie virile, se loge souvent une angoisse moins visible : celle…
L’esthétique du populisme : gestes, voix et postures de l’homme providentiel
Si le populisme séduit, ce n’est pas seulement par ce qu’il dit, mais par la manière dont il le dit, dont il l’incarne, dont il se donne à voir et à entendre. Au-delà des idées, c’est une esthétique, un style, une présence qui s’imposent. La…
Comment rapprocher les générations dans un monde fragmenté ?
Entre jeunes et anciens, le dialogue semble parfois rompu. Valeurs divergentes, langages dissonants, expériences historiques incomparables : chaque génération habite le monde à sa manière. Et pourtant, toutes coexistent dans…
Peut-on construire des valeurs communes sans passé commun ?
Dans une société marquée par la diversité des origines, des trajectoires et des mémoires, la question du passé partagé devient centrale. Comment faire société quand les histoires ne coïncident pas…
L’inconscient de la fête : ce que les célébrations révèlent (et refoulent)
Sous les guirlandes et la musique, quelque chose se joue, se relâche, s’exprime sans toujours se dire. La fête, loin d’être un simple divertissement, est un moment de dévoilement inconscient,…
Citoyenneté émotionnelle : faut-il ressentir pour agir ?
On présente souvent le citoyen comme un acteur rationnel : informé, lucide, capable de jugement autonome. Mais dans la réalité, nos engagements politiques naissent rarement d’un raisonnement abstrait. Ils surgissent…

































