Culture
Les croyances, traditions et œuvres artistiques influencent notre perception du monde et notre construction identitaire. Explorer les liens entre culture et psychologie permet de mieux comprendre l’impact des récits collectifs sur nos comportements et nos émotions.
Solitude au musée : quand regarder seul(e) fait surgir l’intime
La visite d’un musée en solitaire peut être ressentie comme un luxe rare. Pas de paroles à échanger, pas de rythme imposé, pas d’interprétation à partager. Juste soi, son regard, ses pensées. Mais cette solitude, quand elle s’installe dans le silence des galeries, produit parfois un effet inattendu : elle amplifie. Elle rend les émotions plus audibles, les souvenirs plus présents, les fragilités plus exposées. Loin d’être vide, elle devient un miroir. Le musée, en cessant de distraire, nous confronte doucement à nous-mêmes. Et c’est cette solitude dense, presque intime, qui peut soudain devenir bouleversante. Le silence comme révélateur Dans un musée, le silence n’est pas seulement une consigne, il…
Quand une œuvre touche trop : sidération, larmes ou fuite silencieuse
Certains musées offrent des émotions douces, diffuses, presque méditatives. Et puis, parfois, sans prévenir, une œuvre foudroie. Le regard se fige, le souffle se coupe, des larmes montent ou une…
Les couleurs qui frappent : choc visuel ou mémoire affective ?
Il suffit parfois d’une couleur pour qu’une émotion surgisse. Le bleu d’un ciel sans profondeur, le rouge saturé d’un fond abstrait, un jaune presque brutal. Certaines œuvres provoquent un choc…
Voir avec le corps : l’art comme expérience sensorielle avant tout
Dans les musées, le regard est souvent sollicité comme un instrument d’analyse. On lit, on décrypte, on commente. Pourtant, une autre forme de réception existe, plus ancienne, plus directe :…
Ce que nos réactions de spectateur disent de nous
Regarder un film n’est jamais un geste neutre. Si deux spectateurs assistent à la même projection, leurs réactions pourront être diamétralement opposées : l’un en ressortira ému aux larmes, l’autre agacé ou indifférent. Pourquoi ? Parce que le cinéma, loin d’être un simple divertissement, agit comme un révélateur psychique. Nos émotions, nos résistances, nos rejets en disent bien plus sur nous que sur le film lui-même. Se penser soi-même en train de regarder, c’est s’ouvrir à une lecture réflexive précieuse : comprendre que l’expérience de spectateur est aussi un miroir de nos conflits, de nos désirs et de nos défenses inconscientes. Le film comme déclencheur projectif Le cinéma offre une…
S’attacher aux « méchants » : quand le cinéma sollicite nos pulsions interdites
Pourquoi tant de spectateurs ressentent-ils une fascination persistante pour les personnages les plus transgressifs du cinéma ? Pourquoi admire-t-on un gangster, un meurtrier charismatique, un manipulateur froid, alors même qu’on désapprouve leurs actes ? Cette ambiguïté n’est pas le fruit du hasard. Le cinéma sait…
Le couloir étroit : figuration du conflit intérieur
Dans l’espace filmique, le couloir étroit n’est jamais anodin. Transition entre deux lieux, il devient, par son exiguïté même, un espace hautement symbolique. Le cinéma l’utilise pour matérialiser des moments de tension, de choix contraint ou de conflit intérieur. Chaque pas y est empreint d’ambivalence…
La répétition au cinéma : rituel, compulsion ou élaboration ?
La répétition est l’un des procédés les plus puissants du cinéma. Répéter un plan, un geste, une scène ou une séquence narrative n’est jamais neutre. Derrière ce que le spectateur perçoit comme une insistance ou une boucle se cache souvent un travail inconscient : rituel…
Quand le jeu vidéo apaise une colère ancienne
Jouer est souvent perçu comme une activité légère, déconnectée des affects profonds. Pourtant, pour certains joueurs, le jeu vidéo remplit une fonction bien plus intime : il sert à contenir,…
Quand perdre devient insupportable : blessure narcissique en coopération
Perdre n’est jamais plaisant. Mais dans certains cas, la défaite ne se vit pas simplement comme un échec de stratégie ou une erreur collective. Elle prend une couleur plus intime,…
Compétition amicale ou rivalité masquée ? Ce que le jeu vidéo révèle
Quand deux amis jouent ensemble, la légèreté apparente du jeu peut parfois céder à une tension plus trouble. On se taquine, on se défie, on se dépasse. Mais sous cette…
Se créer un avatar idéal pour fuir ses manques intérieurs
Choisir son avatar dans un jeu vidéo peut sembler relever du pur divertissement, du simple plaisir esthétique ou stratégique. Mais derrière ce choix se joue souvent bien plus qu’une préférence…
L’angoisse sans cause : quand la littérature capte l’indicible
Certaines œuvres nous frappent par leur atmosphère plus que par leur intrigue. Il ne s’y passe rien de tragique, rien de spectaculaire, mais une tension sourde y règne, comme si…
Silences, blancs et oublis dans les récits d’enfance
Dans les récits d’enfance, ce qui n’est pas dit compte souvent autant, sinon plus, que ce qui est raconté. Les ellipses, les blancs, les silences du texte ne traduisent pas…
Quand un personnage exprime ce que je ne savais pas formuler
Il arrive qu’en lisant un roman, nous soyons saisis par une phrase, un geste ou une prise de position d’un personnage. Comme si, soudain, ce qu’il exprime venait dire quelque…
Ces figures de mentor qui nous fascinent et nous dérangent
La littérature regorge de figures de mentor : personnage sage, initiateur, figure d’autorité éclairée. Pourtant, ces personnages ne nous inspirent pas toujours une admiration sereine. Il arrive qu’ils nous fascinent tout autant qu’ils nous dérangent. Pourquoi cette ambivalence ? Les mentors littéraires incarnent souvent bien plus qu’un rôle de guide : ils rejouent, sur le plan inconscient, des enjeux profonds de dépendance, de reconnaissance et de rivalité. Leur pouvoir sur le psychisme du lecteur est rarement anodin. Une projection du besoin de guidance idéalisée Nous projetons volontiers sur les mentors littéraires notre besoin d’une autorité fiable et bienveillante. Ces personnages incarnent un idéal de savoir transmis sans violence, un appui…
Corps collectifs : quand la scène respire à plusieurs
Il y a des scènes où aucun personnage ne domine, où ce n’est pas un individu qui captive, mais l’ensemble,…
Au théâtre : L’enfant muet et l’enfant roi, figures de l’innommé
Sur scène, l’enfant est rarement un simple personnage secondaire. Lorsqu’il ne parle pas ou, au contraire, prend toute la place,…
Pièces impossibles : quand la parole échoue sur scène comme dans la vie
Il existe un théâtre du vacillement, où la parole ne parvient pas à faire lien. Ce n’est pas le silence…
Être mis à nu sans le vouloir : quand le théâtre devance notre conscience
Il arrive, au théâtre, qu’une scène nous touche au-delà de toute logique. Quelque chose en nous réagit sans que nous…




















